domingo, 17 de maio de 2009

Un parti politique espagnol s’engage à inscrire la cause sahraouie dans l’agenda du Parlement européen


Madrid, Un parti politique espagnol, l’Union Progrès et Démocratie (UPD), connu pour ses positions en faveur du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, s’est engagé à inscrire la cause sahraouie dans l’agenda du Parlement européen.

"C’est parce que le Parlement européen tourne le dos à cette juste cause, en raison du rôle que joue la France dans la défense des intérêts du Maroc, que nous nous engageons à défendre les droits du peuple sahraoui au sein de cette institution européenne", a affirmé le responsable des relations internationales de l’UPD, et candidat aux prochaines élections européennes, M. Fernando Mauro.

Le responsable politique espagnol s’exprimait, vendredi soir, lors d’une rencontre à Madrid sur le thème : "Situation actuelle et perspectives d’avenir du conflit sahraoui", en présence de plusieurs responsables sahraouis, dont le ministre de l’Urbanisme, Salek Boubih, de représentants du mouvement associatif solidaire au peuple sahraoui et de Western Sahara Resource Watch (WSRW).

Outre le respect des droits de l’homme, la légalité internationale et les résolutions internationales sur le Sahara Occidental, M. Mauro a précisé que son parti "défendra particulièrement au sein du PE le droit à l’autodétermination et la pleine indépendance du peuple sahraoui ainsi que la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique".

De même, qu’il "dénoncera en Europe le Maroc comme occupant illégal du Sahara Occidental qui viole les droits de l’homme des Sahraouis et pille leur ressources naturelles", a-t-il ajouté.

M. Mauro s’est engagé, par ailleurs, au cas où il serait élu au Parlement européen, à se rendre dans les territoires sahraouis libérés, "mais sans passer par le Maroc afin de ne pas reconnaître la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis qu’il occupe", a-t-il précisé.

Dans ce sens, il a dénoncé "les 34 ans de honte avec le processus de décolonisation bâclé par l’Espagne".

Pour sa part, le président de la Coordination espagnole des associations solidaire avec le peuple sahraoui (CEAR), José Taboada, a insisté sur la nécessaire mobilisation des partis politiques espagnols dans la résolution de ce "conflit politique le plus important qu’a l’Espagne à l’étranger et où sa responsabilité est entièrement engagée".

Dans ce contexte, il a dénoncé la "censure imposée aux médias espagnols à l’heure d’aborder l’autodétermination et l’indépendance du peuple sahraoui".

De son côté, Zahra Ramdane, présidente de l’Association des femmes sahraouies en Espagne, et responsable des relations internationales de l’Union nationale des femmes sahraouies (UNFS), a rendu hommage à la position de l’UPD, soulignant que cette formation politique est "l’une des rares qui sentent cette responsabilité de l’Espagne et qui dénonce la chape de silence imposée à la cause sahraouie".

Elle a rappelé que le peuple sahraoui mène sa lutte "sans recourir à la violence pour revendiquer ses droits", ajoutant qu’il "continue toujours de croire en les Nations unies, malgré de longues années d’attente dans l’espoir de la mise en œuvre des résolutions internationales".

Pour leur part, le ministre sahraoui et le délégué du Front Polisario dans la région de Madrid, ont axé leur intervention sur l’injustice dont souffre le peuple sahraoui, depuis plusieurs années, et la dénonciation des violations des droits de l’homme par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés.

Ainsi, M. Boubih a souhaité que l’Espagne soutienne une solution au Sahara Occidental conforme à la légalité internationale, similaire à celle promue par le Portugal permettant l’indépendance du Timor Leste.

Le délégué sahraoui, Ali Mokhtar, a tenu à relever, pour sa part, "qu’aucune puissance internationale ne reconnaît au Maroc l’occupation du Sahara Occidental", affirmant que la question de la légalité internationale est déjà tranchée : l’Etat sahraoui a le droit d’exister".

Toutefois, il a indiqué que la persistance du conflit s’explique par le soutien qu’accorde la France au Gouvernement marocain, "jusqu’à en faire une question d’Etat pour elle, car c’est sa zone d’influence, elle défend ses intérêts économiques, son hégémonie et peu lui importe si elle viole la légalité internationale".

Enfin, Carmen Giner et Javier Garcia Lachica, coordinateurs internationaux de Western Sahara Resource Watch (WSRW), ont dénoncé le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental et les graves violations des droits de l’homme commises "dans l’impunité" par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés.

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