sábado, 28 de fevereiro de 2009

UN envoy on Western Sahara finishes ‘intensive’ talks in Algeria


As he left for Spain today to continue consultations on Western Sahara, Secretary-General Ban Ki-moon's Personal Envoy on the matter said that his talks with Algerian officials had been "intensive, frank and useful."

"These discussions dealt with Algeria's position toward the Western Sahara issue and the best means to resume the negotiating process," Christopher Ross said before resuming a trip which has taken him to Rabat, Morocco and Sahara refugee camps and which will continue in Paris and Washington.

He recalled that negotiation between the parties –Morocco and the Polisario Front –¬ were called for by the Security Council to find a "just and lasting political solution…that provides for self-determination for the Saharawi people," he said.

Morocco holds that its sovereignty over Western Sahara should be recognized, while the Frente Polisario's position is that the Territory's final status should be decided in a referendum that includes independence as an option.

In Algeria, discussions were held with President Abdelaziz Bouteflika and the country's Minister of Foreign Affairs by Mr. Ross, for whom this is the first trip to the area since taking up his post last month.

At this stage of his trip, he said, he had "arrived at a clear understanding of the positions and points of view of the two parties and one of the neighbouring states and have found them to have a sincere desire to continue down the road and support my efforts."

He added that he also intends to visit Mauritania at the earliest possible opportunity.

Mr. Ross, who replaced previous Personal Envoy Peter van Walsum, is expected to return to New York following the trip for further consultations at UN Headquarters.

Several rounds of UN-led talks, bringing together representatives from Morocco and the Frente Polisario, held last year resulted in the parties agreeing to continue negotiations in good faith towards a solution to the issue.

A convite de Organizações de paz Palestinianas e Israelitas, delegação portuguesa desloca-se à Palestina e Israel.


Uma delegação composta por Sandra Benfica do Conselho Português para a Paz e Cooperação, Fernando Maurício da CGTP-IN, Regina Marques do Movimento Democrático de Mulheres e Amílcar Sequeira e Berta Macias da Audiência Portuguesa do Tribunal Mundial sobre o Iraque, desloca-se à Palestina e a Israel, no período de 27 de Fevereiro e 4 de Março próximos.

Esta visita inicia-se exactamente no dia que assinala dois meses sobre o início do massacre na Faixa de Gaza de Dezembro, que assassinou mais de 1500 palestinianos, na sua maioria crianças e mulheres, e deixou mais de 5.000 feridos, para além de uma devastação cuja amplitude ainda está longe de ser contabilizada.



O programa da visita inclui reuniões com a Autoridade Nacional Palestiniana e outras estruturas politicas, sindicais e sociais palestinianas e israelitas, incluindo deputados eleitos no Knesset (Parlamento Israelita). Esta iniciativa de paz tem por objectivo levar ao povo palestino e às suas estruturas representativas a solidariedade portuguesa para com a sua justa causa, e manifestar solidariedade para com as organizações israelitas que lutam e resistem à política sionista de ocupação e de violação sistemática de todos os direitos dos palestinianos.

A delegação parte no dia 27 de Fevereiro, às 11 horas do aeroporto de Lisboa.



A Direcção Nacional do

Conselho Português para a Paz e Cooperação

L’Espagne retrouve le « sens » de la légalité internationale


Elle soutient le principe de l’autodétermination du peuple Sahraoui

Le gouvernement espagnol semble recentrer sa position concernant le conflit du Sahara occidental en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui.


Le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères, Angel Lossada, a en effet exprimé jeudi dernier à l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, le « ferme engagement actif » de l’Espagne pour contribuer à « un accord politique juste et durable devant permettre l’autodétermination » du peuple sahraoui. Le ministère espagnol des Affaires étrangères s’est bien référé, dans un communiqué sanctionnant l’entretien de M. Ross avec M. Lossada, à la résolution 1813 du Conseil de sécurité de l’ONU qui consacre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Une résolution que le Maroc refuse toujours d’appliquer, tentant de faire aboutir son plan d’autonomie que rejette en bloc et dans le détail le Front Polisario.

La volonté que vient d’afficher le gouvernement espagnol de soutenir la démarche onusienne, si elle viendrait à être traduite sur le terrain, va certainement être d’une grande contribution dans le processus de résolution de ce conflit, dans le cadre défini par les Nations unies. Contrairement à la droite, la gauche espagnole, représentée actuellement par le Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero, s’est toujours distinguée, faut-il le souligner, par sa position plutôt « proche » du Maroc. Certes, l’Espagne, comme l’a maintes fois précisé le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, n’a jamais reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Mais à chaque fois, le pouvoir passe à gauche, sa position s’éloigne des résolutions onusiennes.

A titre de rappel, lors d’un passage en 2005 à Alger, M. Zapatero, tout en évoquant la légitimité internationale, avait bien évité de parler de référendum, préférant afficher son soutien à « une solution juste et définitive qui permettrait au peuple sahraoui de voir le bout du tunnel ». Mais le rapprochement entre l’Espagne et la France apparaît cette fois moins influant. Paris a toujours appuyé Rabat dans ses visées expansionnistes dans la région du Maghreb et a exprimé ouvertement son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc. Rien que la semaine dernière, alors que M. Ross effectuait sa première visite dans la région, Eric Chevallier, porte-parole du Quai d’Orsay, avait déclaré que « le plan d’autonomie présenté par le Maroc en avril 2007 est une base de négociation pour aboutir à une solution négociée raisonnable entre les parties dans le cadre des Nations unies ».

Ainsi, le porte-parole du Quai d’Orsay a simplement ignoré la revendication sahraouie fondée sur le droit à l’autodétermination. De ce fait, l’émissaire onusien, M. Ross, doit également s’entretenir avec des responsables français avant de repartir pour les Etats-Unis où il se rendra à Washington avant de faire son rapport au secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon. Le Conseil de sécurité de l’ONU, faut-il le préciser, a appelé à « une solution mutuellement acceptable qui prend en charge le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Au cours de sa première visite dans la région depuis sa désignation le 7 janvier dernier comme nouvel envoyé personnel de M. Ban Ki-moon en remplacement du diplomate hollandais Peter Van Walsum, M. Ross semble optimiste quant à la résolution du conflit. Il dit avoir constaté, au terme de sa tournée qui l’a conduit à Rabat, à Alger et dans les camps de réfugiés sahraouis, la volonté des différentes parties d’aller vers une solution juste, définitive et durable de ce conflit. Il espère ainsi aboutir à une relance rapide du processus de négociation lancé en juin 2007 entre le Maroc et le Front Polisario sous l’égide de l’ONU.

Quatre séries de réunions n’ont pas donné d’avancées. Une nouvelle série est prévue à une date qui n’a pas été encore fixée. L’Algérie, quant à elle, demeure attachée au principe de l’autodétermination qui lui a permis de recouvrer son indépendance. Dans un message adressé au chef du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, à l’occasion du 33e anniversaire de la proclamation par le Front Polisario de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le 27 février 1976, le président Bouteflika dit espérer que le nouvel émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, « favorisera des avancées en vue de parvenir à une solution politique qui permette l’autodétermination du peuple sahraoui ».

Sahara Occidental : L’optimisme de Christopher Ross


Des éléments de respect, de sincérité, d’optimisme et de maturité, c’est avec tous ces fondements de la diplomatie que je quitte l’Algérie. » Telle est la déclaration de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu au Sahara occidental, Christopher Ross, juste avant de quitter Alger, hier. Ce diplomate chevronné était venu dans le cadre d’une tournée qui l’a mené successivement au Maroc et dans les camps de réfugiés sahraouis, à Tindouf.


Avant de rallier le même jour la capitale espagnole, Madrid, M. Ross a indiqué, au salon d’honneur de l’aéroport international d’Alger, que sa tournée dans la région (le Maghreb, ndlr) lui a permis de prendre clairement connaissance « des positions et des différents points de vue ». « Pour cette première étape, dans le cadre de mon importante mission dont m’a chargé le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, je suis arrivé à prendre connaissance clairement des positions et points de vue », a-t-il déclaré. M. Ross n’a pas omis de préciser : « Cette tournée m’a également permis de sentir une volonté sincère de poursuivre le processus (de négociation autour du règlement du conflit) et m’aider dans mes efforts de la part des deux parties en conflit ainsi que de la part d’un pays voisin. » Christopher Ross fait là certainement allusion à l’Algérie. Auparavant, le successeur du Néerlandais Peter van Walsum a souligné que lors de son séjour à Alger, il a eu « des discussions profondes, franches et utiles » avec le président Bouteflika, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. « Ces entretiens ont porté sur la position de l’Algérie vis-à-vis de la question du Sahara occidental et sur la meilleure voie pour la poursuite du processus de négociations auquel a appelé le Conseil de sécurité de l’Onu entre le royaume du Maroc et le Front Polisario pour aboutir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui », a-t-il poursuivi. Tout en rappelant les entretiens qu’il a eus, dans le cadre de cette tournée, avec le roi Mohammed VI et les responsables sahraouis, dont le SG du Front Polisario, M. Ross a indiqué que sa tournée le conduira également à Madrid, Paris et Washington pour « trouver avec les hauts responsables dans ces trois capitales une contribution qui pourra le soutenir dans sa mission ». De Tindouf, Christopher Ross avait promis, pour rappel, de fournir « tous les efforts pour la réussite de sa mission ». Ainsi, il indiquera : « La mission qui m’a été confiée est très importante pour l’avenir de l’Afrique du Nord », assurant qu’il va fournir tous ses efforts « pour sa réussite, dans un climat franc, d’équilibre et d’optimisme ». Une mission qui vise à relancer le processus de négociations entre le Front Polisario et le Maroc pour une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. A signaler que M. Ross envisage également d’effectuer une visite en Mauritanie « le plus tôt possible » dans le cadre de ses consultations.

L'Institut Cervantès: un rôle "important" dans la promotion de la langue espagnole au sein de la population sahraouie


Tifariti (territoires sahraouis libérés), L'Institut Cervantès de la langue espagnole a un "rôle important" à jouer dans la promotion de cette langue au sein de la population du Sahara Occidental, a souligné jeudi à Tifariti, le professeur à l'Université autonome de Madrid, Juan Carlo Gimeno.

"Nous avons sollicité l'Institut Cervantès de la langue espagnole pour participer à la promotion de cette langue au sein de la population sahraouie. Il a un rôle important à jouer dans cette opération", a déclaré le professeur Gimeno qui assume, aussi, la tache d'animateur principal du séminaire international des universités pour le repeuplement des territoires sahraouis.

Il a affirmé, dans le même cadre, que les participants à ce séminaire souhaitent aussi voir l'Institut Cervantès s'impliquer dans l'opération de promotion de la langue espagnole dans cette région.

Il a expliqué, à ce sujet, que l'intérêt manifesté par les universitaires espagnols à la promotion de cette langue au sein de la population sahraouie découle de la présence de cette langue dans cette région du fait de la colonisation.

"Nous avons marqué notre intérêt à ce thème en raison, aussi, du nombre important d'associations et d'ONG espagnoles qui activent dans ce domaine, pour aider la famille de l'éducation sahraouie à une meilleure prise en charge de cette langue", a-t-il encore argué.

Le professeur Gimeno a rappelé, par ailleurs, que "depuis des années, les universités espagnoles œuvrent en faveur de la sensibilisation à la cause sahraouie", ajoutant que cette action vise à "élever le niveau de solidarité des universités espagnoles avec les sahraouis".

"Nous voulons aussi créer les conditions favorables pour gagner plus de sympathie et de solidarité à cette cause et surtout, amener l'opinion internationale à appuyer la revendication du principe d'autodétermination".

Il a souligné, dans le même sillage, que les universités espagnoles œuvrent pour "élever le niveau de coopération avec les universités internationales dans la réalisation des projets de repeuplement des territoires libérés et améliorer les conditions de vie des Sahraouis dans les camps de réfugiés".

La stratégie du repeuplement des territoires libérés va mettre l'occupant marocain devant un dilemme (responsable)


Tifariti (territoires sahraouis libérés), La stratégie de repeuplement des territoires sahraouis va mettre, indirectement, l'occupant marocain devant un dilemme. Celui de "choisir la paix ou faire le saut dans l'obscurité, en mettant fin à la trêve", a estimé, jeudi à Tifariti, M. Bachir Mustapha Seyid, membre du Secrétariat national du Front Polisario.

M. Seyid qui intervenait à la clôture de la deuxième journée du séminaire international des universités sur le repeuplement des territoires sahraouis libérés, a indiqué que "la stratégie arrêtée par le Polisario lors de son 12ème congrès national, va mettre, indirectement, l'occupant marocain devant un dilemme.

Soit, il réagit d'une manière pacifique, et avec sagesse et maturité, en reconnaissant le droit inaliénable des Sahraouis à l'autodétermination, soit il s'engage dans une voie obscure, celle de rompre la trêve scellée grâce aux efforts de la communauté internationale en 1991".

Il a souligné, par ailleurs, que "l'opération de reconstruction des territoires occupés par les Sahraouis ne date pas d'hier", soulignant les infrastructures réalisées à ce jour dans plusieurs endroits des territoires libérés.

"Dès le déploiement de la Minurso et l'acceptation des plans détaillés du référendum pour l'autodétermination, nous avons commencé à reconstruire les infrastructures de base, en préparation au retour des Sahraouis des camps de réfugiés, a-t-il encore indiqué.

S'agissant des premiers résultats du séminaire, le responsable du Front du Polisario a soutenu que "les premiers jours de la rencontre ont permis de récolter une véritable banque d'idées utiles pour les Sahraouis, pour l'avenir".

Il a rappelé, en outre, que les thèmes arrêtés pour cette rencontre sont axés sur le repeuplement des territoires libérés, la construction d'une université à Tifariti et l'usage de la langue espagnole chez les Sahraouis.

S'agissant du choix de l'axe sur l'usage de la langue espagnole chez les Sahraouis, il a rappelé que la Sahara Occidental est le seul pays africain et arabe à pratiquer cette langue, ajoutant que "l'Espagnol est le seul héritage qui mérite d'être cité des cent ans d'occupation espagnole".

M. Seyid a annoncé, d'autre part, l'organisation dès la fin du mois de mai, d'un séminaire international autour du même thème, à l'Université du Madrid, avec la participation de la majorité des universités espagnoles, et un nombre important d'universités d'Amérique Latine et d'Afrique.

De son côté, M. Juan Carlo Jamino, coordinateur de la solidarité des ONG d'Espagne avec les Sahraouis, a rappelé que ce séminaire ne sera pas la première rencontre du genre, assurant que "d'autres rencontres seront organisées autour du même sujet".

Il a exprimé, dans le même sillage, sa satisfaction, sur la qualité des interventions lors de cette rencontre, estimant que "les prestations des universitaires et des experts ont fait montre d'un travail collectif de qualité".

"Ceci, nous a démontré que nous pouvons travailler dans d'autres domaines pour marquer notre soutien à la résistance du peuple sahraoui", a-t-il encore souligné, ajoutant que "par cette action et nos actions futures, nous affirmons que la question sahraouie est la notre aussi".

Le repeuplement des territoires sahraouis libérés doit passer par un schéma d'aménagement du territoire global (experte)


Tifariti (Territoires sahraouis libérés), Le repeuplement des territoires sahraouis libérés doit être intégré dans un schéma global d'aménagement du territoire du Sahara occidental qui englobe aussi les territoires occupés, a souligné, jeudi à Tifariti, Mme Samia Ben Abbès, architecte urbaniste de l'Université de Constantine et membre du Conseil national économique et social (CNES).

"Contrairement à l'approche de quelques universitaires espagnols qui favorisent la vision urbaniste du repeuplement des territoires libérés, nous considérons que cette question doit intégrer un schéma global d'aménagement du territoire qui englobe, aussi, les territoires occupés", a déclaré Mme Ben Abbès.

Elle a ajouté que "ce schéma d'aménagement du territoire doit prendre en compte des projections sur le long terme, ainsi que la réalité sociale, géographique, écologique, culturelle et physique du Sahara Occidental".

Dans le même cadre, elle a mis l'accent sur le caractère "foncièrement bédouin" de la population sahraouie, précisant qu'il faut prendre en compte la nature steppique et désertique de ces territoires et le mode de vie basé sur la transhumance.

"Il est mieux indiqué dès lors, de penser à des installations qui permettent aux populations une transition dans leur mode de vie, sans faire dans l'urgence ou la précipitation", a-t-elle plaidé à cet effet.

Mme Ben Abbès a encore souligné, dans le même contexte qu'il est "plus intéressant" d'aller vers la construction de petites bases de vie, à l'image de ce qui existait en Algérie, à savoir des petits Ksars et des palmeraies.

"Les sahraouis possèdent des atouts majeurs pour réussir cette mutation", a-t-elle relevé, ajoutant que "ces atouts résident dans leur niveau de conscience très élevé, en plus d'espaces de liberté importants et de pratiques sociales intéressantes, telle que la place de la femme dans la société".

Elle a estimé, en outre, que le deuxième axe de travail du séminaire, à savoir, la promotion de l'enseignement de la langue espagnol, "est un autre facteur de réussite pour les Sahraouis qui montrent, à travers cet intérêt, leur abnégation pour réussir à s'ouvrir sur le monde".

"Cette langue va leur permettre de s'ouvrir sur un espace où elle est pratiquée, à l'image entre autres de l'Amérique Latine", a-t-elle relevé, ajoutant que "cet intérêt va leur permettre aussi de se repositionner sur le plan international".

Sahara Occidental : Christopher Ross entame sa mission à Madrid


Madrid, L’envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, M. Christopher Ross s'entretiendra ce jeudi à Madrid avec le Secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Angel Lossada, a-t-on appris de sources diplomatiques espagnoles.

Ces entretiens, s'inscrivent dans le cadre d'une tournée dans la région destinée à relancer le processus de négociations entre le Maroc et le Front Polisario en vue d’un règlement du conflit du Sahara occidental, a-t-on précisé.

L'émissaire onusien est arrivé mercredi dans la capitale espagnole, au terme d'une tournée qui l'avait conduit à Rabat, aux campements de réfugiés sahraouis et à Alger en vue de s'enquérir des différentes positions sur les modalités à mettre en œuvre pour progresser dans les négociations auxquelles a appelé le Conseil de Sécurité de l'ONU pour parvenir à une "solution mutuellement acceptable et qui prend en charge le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".

A Madrid, et en l'absence du chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, se trouvant depuis mercredi en Equateur pour une visite officielle de quatre jours, il est attendu que M. Christopher Ross examine avec les responsables espagnols, en charge de ce dossier, la contribution qu'ils peuvent apporter dans l'exercice de la mission que lui a confiée le Secrétaire général des Nations-Unies, M. Ban Ki-Moon.

"Le fait que la visite de Ross ait lieu est déjà en soi un élément positif. Nous étions dans l'attente de sa désignation afin qu'il puisse entamer son travail", avait commenté récemment à Rabat, le Secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, soulignant que l'Espagne lui apportera "tout son appui pour avancer dans le règlement" de ce conflit.

M. Lossada avait également réitéré le soutien de son pays aux efforts de l'ONU et à l'application des résolutions du Conseil de Sécurité pour trouver une issue au problème sahraoui.

Il s'est déclaré, en outre, confiant que le changement de gouvernement aux Etats-Unis va donner une impulsion aux négociations entre le Maroc et le Front Polisario "pour que le processus de solution puisse avancer conformément aux paramètres des Nations unies".

S'exprimant lui aussi sur ce problème de décolonisation, le dernier en Afrique, M. Moratinos a nié dernièrement que son pays ait modifié sa position sur la question du Sahara occidental.

"Notre position n'a pas changé et l'Espagne est toujours en faveur d'une solution basée sur le principe de la libre détermination du peuple sahraoui et sur son droit à l'autodétermination", a-t-il souligné devant des correspondants de la presse étrangère accrédités en Espagne.

M. Christopher Ross dont c'est la première mission dans la région, a été désigné le 7 janvier dernier comme nouvel envoyé personnel de M. Ban Ki-Moon, en remplacement du diplomate hollandais Peter Van Walsum.
Après Madrid, il se rendra à Paris et à Washington pour des consultations similaires.

L'Algérie réitère son soutien à l'autodétermination du peuple sahraoui


Alger, Le président de la République algérienne démocratique et populaire, M. Abdelaziz Bouteflika a réitéré le soutien de l'Algérie à l'autodétermination du peuple sahraoui formant son vœu que la désignation du nouvel envoyé personnel du SG de l'ONU "favorisera des avancées" en cette direction.

"Je me félicite que les Nations unies dont la responsabilité à l'égard du Sahara Occidental est établie, soient engagées dans la mise en œuvre des résolutions 1754 et 1783 (2007) et 1813 (2008) du Conseil de sécurité qui établissent clairement le cadre et le format dans lesquels les négociations doivent être menées", a écrit le Président Bouteflika dans un message à son homologue sahraoui Mohamed Abdelaziz a l'occasion de la célébration du 33 éme anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Le Président algérien a formé, dans le même contexte, son vœu que la désignation du nouvel envoyé personnel du SG de l'ONU "favorisera des avancées en vue de parvenir à une solution politique qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental".

Réaffirmant la position adoptée par l'Algérie à cet égard, M. Bouteflika a indiqué qu'elle "demeure attachée à la stricte mise en œuvre de la doctrine des Nations Unies dont sont justiciables les pays et les peuples coloniaux".

"Elle continuera, comme elle l'a toujours fait, à promouvoir les vertus du dialogue et de l'empire du droit", a-t-il affirmé ajoutant qu'"en sa qualité de pays voisin des deux parties en conflit, elle continuera à se reconnaître dans la démarche de la communauté internationale qui, avec une constance remarquable, a préconisé une solution basée sur l'autodétermination du peuple sahraoui afin de parachever durablement le processus de décolonisation du Sahara Occidental".

Il a souligné, dans le même cadre, que la proclamation, le 27 février 1976, de la RASD constitue "une étape marquante" dans son histoire et "une percée significative, appréciée par les nombreux pays qui l'ont reconnue et l'accompagnent, en accord avec la légalité internationale sur la voie de l'expression souveraine de la volonté du peuple sahraoui".

En cette occasion "particulièrement agréable", le président algérien a adressé à son homologue sahraoui et à "la direction du Front Polisario et au peuple sahraoui frère" ses "chaleureuses félicitations" et "ses meilleures vœux".