quinta-feira, 9 de outubro de 2008

TERRITOIRES OCCUPES - REPRESSION






Répression, kidnapping et emprisonnements des manifestants sahraouis à la ville de Boujdour occupée


Boujdour (territoires occupés), Plus de seize citoyens sahraouis ont été blessés ou arrêtés au cours de l’agression sauvage perpétrée mercredi par les forces de sécurité marocaines pour disperser une manifestation pacifique organisée par les diplômés sahraouis contraints au chômage à la ville de Boujdour occupée, selon une source du ministère sahraoui des territoires occupés et de la diaspora.

Les forces de sécurité marocaines sont intervenues violemment pour disperser les manifestaient pacifiquement "qui protestaient contre la politique coloniale marocaine qui vise à marginaliser la population sahraouie, à l’appauvrir et la contraindre à la soumission et à l'humiliation", a déclaré un des organisateur de la manifestation à la même source

Au cours de cette intervention, les citoyens sahraouis : Mohamed Fadel Khaya, Mansouri Mohamed Ghali, Toubali Sid’Ahmed, Yara Mohamed, Yadass sid’Ahmed, Mansour Labrass, Mohamed Deddah, Mohamed Baha, Mariem Rahel, Keltoum Elbouaitawi et Baha Salha ont été grièvement blesseés, alors que six autres ont été arrêtées par les forces de répression marocaines, a précisé un bilan non exhaustif citée par la même source.

Il s’agit de : Mohamed Haimada, Hamdi Mohamed, Limam Elmerkhi, Hamdi Hmednah, Saaid Elmessoudi et Mohamed Elmessoudi.

Cette intervention intervient à quelques semaines de celle perpétrée par les mêmes forces contre les citoyens sahraouis à la capitale culturelle du Sahara occidental, Smara, qui réclamaient pacifiquement le retrait immédiat de l’occupant marocain, afin de permettre au peuple sahraoui l’exercice du son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, rappelle-t-on de même source.

La Fondation Robert F. Kennedy se fait la voix de la cause saharaoui aux Etats-Unis





New York, La fondation Robert F. Kennedy Mémorial a annoncé mercredi soir à New York qu’elle mettait son influence au service de la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination, pour la faire connaître aux Etats-Unis, notamment au Congrès.

Le Centre des droits de l’homme Robert F. Kennedy (RFK) Mémorial a décerné en septembre, parmi 120 candidats du monde entier, son prix annuel à la militante sahraouie Aminetou Haidar, figure emblématique de la lutte pacifique des Sahraouis pour l’exercice de leur droit à l’autodétermination.

"Nous voulons profiter de cette annonce pour faire connaître la cause sahraouie aux Etats-Unis", a déclaré dans un entretien à l’Agence de presse algérienne (APS), Mme Marselha Goncalves Margerin, directrice juridique de l’influente organisation américaine. "C’est vrai que la cause du peuple sahraoui n’est pas connue par le citoyen ordinaire aux Etats-Unis.

Après la remise du prix, nous allons donc commencer une association avec Mme Haidar, qui portera sur six ans", a-t-elle souligné. "Nous allons la présenter et la faire connaître aux Etats-Unis", a-t-elle assuré, indiquant que l’organisation américaine "aidera Mme Haidar dans les actions qu’elle jugera utiles pour faire avancer la cause du droit des Sahraouis à l’autodétermination".

La situation actuelle au Sahara occidental "est tout à fait contraire au Droit international et aux standards internationaux des droits de l’homme. Il manque une volonté politique pour résoudre cette question", a-t-elle déploré. Mais "le moment est propice" pour une avancée de la question sahraouie, notamment aux Etats-Unis, surtout si le candidat démocrate Barack Obama remporte l'élection présidentielle de novembre, a estimé Mme Margerin.

La RFK, qui porte le nom de l’ancien ministre américain de la Justice assassiné en 1968, "jouit du soutien inconditionnel du sénateur Ted Kennedy" frère du défunt et de l’ancien président John F. Kennedy, assassiné lui aussi, quatre ans plus tôt, a-t-elle dit. C’est d’ailleurs le sénateur Kennedy qui doit remettre son prix à Mme Haidar, lors d’une cérémonie prévue à Washington, le 13 novembre.

Mme Margerin a souhaité "vraiment qu’il y ait prochainement un changement significatif dans la position des Etats-Unis sur le Sahara occidental, pour qu’ils puissent contribuer au règlement de cette question".

L’un des objectifs de la fondation Kennedy, vieille de quarante ans, sera d’"influencer les officiels, notamment les membres du Sénat et de la Chambre des représentants", a-t-elle révélé.

La famille Kennedy, les membres de la fondation, ainsi que "ses amis et alliés, y travailleront", a-t-elle assuré.

"Il s’agit d’une question de droit, pas d’une question de fait accompli", a ajouté la juriste d’origine brésilienne, qui a répété en substance ce qu’elle venait de dire quelques instants plus tôt devant la quatrième commission de l’Assemblée générale des Nations unies, chargée de la décolonisation.

Mme Margerin a parlé dans l’enceinte onusienne au nom de son organisation, en tant que "pétitionnaire".

"Cela fait 33 ans que la Cour internationale de Justice (CIJ) a tranché la
question du Sahara occidental, en la définissant comme une question de décolonisation, qui doit être résolue par le biais d’un référendum d’autodétermination. Les différentes résolutions adoptées à l’Onu depuis des dizaines d’années le soulignent également, sans aucune ambiguïté", a-t-elle affirmé.

La fondation américaine rappelle sur son site internet (www.rfkmemorial.org) que le Sahara occidental est une "ancienne colonie espagnole, qui se trouve sous occupation militaire marocaine depuis 1975".

"En 1976, face au refus de la CIJ de reconnaître la souveraineté marocaine dans la région, le Front Polisario déclara la création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), représentante légitime en exil du gouvernement du Sahara occidental", souligne-t-elle.

En 1988, les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario "ont accepté de résoudre le problème à travers un référendum organisé par les Nations unies, où le peuple sahraoui choisirait entre un Sahara occidental indépendant ou rattaché au Royaume du Maroc". Vingt ans plus tard, "le vote n'a encore pas eu lieu", déplore la RFK Mémorial.

La pré condition marocaine d´autonomie paralyse les négociations de Manhasset (Polisario)





New York (Nations unies), Les négociations de Manhasset sur l’autodétermination au Sahara occidental sont paralysées par la pré condition marocaine d’autonomie, a dénoncé mercredi à New York le Front Polisario devant la 4e commission de l’Onu, chargée de la décolonisation.

"Les dernières négociations de Manhasset n’ont pas avancé, même dans l’établissement de certaines mesures de confiance proposées par l’Onu, parce que le Maroc pose la pré condition" d’autonomie, a déclaré le représentant du Front Polisario aux Nations unies, M. Ahmed Boukhari.

Ceci "constitue une violation de la résolution 1754" adoptée en avril 2007 par le Conseil de sécurité de l’Onu, a-t-il affirmé. "Si cette pré condition infondée n’est pas retirée, un progrès substantiel lors de futures négociations n’est, simplement, pas possible", a-t-il souligné.

La résolution 1754 avait établi le cadre légal des pourparlers directs qui avaient démarré deux mois plus tard entre le Maroc et le Front Polisario, sous l’égide des Nations unies, avec pour but de parvenir à une "solution politique juste, définitive et mutuellement acceptable qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination".

Le Conseil de sécurité avait invité les deux parties au conflit au Sahara occidental a discuter entre elles de bonne foi et sans conditions préalables. La localité de Manhasset, près de New York, a abrité quatre rounds de ces négociations sans parvenir à une avancée. Un cinquième round est prévu après la confirmation attendue de la nomination de l’Américain Christopher Ross en tant qu’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu, M. Ban Ki-Moon, au Sahara occidental.

Le Front Polisario est "déterminé à continuer à croire en la prééminence de la légalité internationale en tant que paramètre essentiel", a ajouté M. Boukhari, soulignant la volonté de la partie sahraouie de continuer à coopérer avec le secrétaire général de l’Onu et avec son nouvel envoyé personnel.

"Nous avons l’espoir que notre voisin (le Maroc) va agir sérieusement et qu’un jour il optera pour des négociations sérieuses", a-t-il poursuivi. Les Sahraouis "sont prêts à donner ce qui doit être donné et à prendre ce qui doit être pris. En un mot, nous sommes prêts à négocier, sauf sur le droit à l’autodétermination et à l’indépendance de notre peuple", a-t-il affirmé.

"Nous ne sommes pas une province marocaine pour avoir besoin d’une autonomie administrative. Nous sommes un pays inscrit sur l’agenda de la 4e commission, à la recherche de sa décolonisation complète par le biais d’un référendum juste et régulier", a précisé M. Boukhari.

"Sur la base de la Charte des Nations unies et de ses résolutions, le peuple sahraoui est habilité à choisir librement entre l’indépendance et toute autre option, y compris l’intégration au Maroc. C’est la doctrine de l’Onu, le contraire constituerait une doctrine de deux poids, deux mesures", a-t-il martelé.

"Nous sommes un peuple pacifique victime d’un acte d’injustice sans précédent dans l’histoire de l’Afrique postcoloniale. Le prix est et sera élevé, mais nous sommes déterminés à poursuivre notre combat légitime et notre résistance, jusqu’au plein exercice de notre droit inaliénable à l’autodétermination", a assuré M. Boukhari.

"Le retranchement du Maroc derrière sa position prolongée d’intransigeance, conjuguée à sa répression continue contre notre peuple, n’aidera pas à établir la confiance et les conditions nécessaires à une solution pacifique basée sur l’autodétermination", a-t-il prévenu.

Le Maroc "évoque ouvertement un réalisme politique dangereux, taché d’un sang
innocent, comme substitut à la légalité internationale", a déploré le représentant
du Front Polisario.

Il a rappelé que le sort de plus de 600 civils et 151 militaires sahraouis demeure inconnu depuis l’invasion du Sahara occidental par le Maroc en 1975.

M. Boukhari a ajouté que le Haut commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme (HCDH) avait souligné dans un rapport en septembre 2006 que la violation des droits humains dans les territoires sahraouis occupés découlait du non-respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Il a également rappelé que le Maroc avait accepté en 1991 le plan de paix Onu-OUA
(Organisation de l’Unité africaine), incluant l’indépendance du Sahara occidental
comme option au référendum d’autodétermination qui devait être organisé l’année
suivante et pour lequel la Minurso (Mission de l’Onu pour l’organisation d’un
référendum au Sahara occidental) avait été déployée.

"Le Maroc, a-t-il déploré, est revenu sur son engagement, comme il n’a pas honoré ses engagements ultérieurs pris à la signature des accords de Houston de 1997" qui précisaient les modalités d’application du référendum d’autodétermination et qui avaient été endossés par le Conseil de sécurité.

En 2003, Rabat "a raté l’occasion en or qu’a été le plan Baker", a-t-il aussi regretté, en référence au plan présenté par l’ancien chef de la diplomatie américaine M. James Baker, alors envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu.

Ce plan, accepté par le Front Polisario et adopté par le Conseil de sécurité comme étant la "solution politique optimale" au conflit du Sahara occidental, proposait l’organisation du référendum d’autodétermination après une période transitoire d’autonomie de cinq ans au maximum.

Dix-huit ans après son déploiement, "la Minurso, dans son quartier général à El Aaiun, est encerclée par les drapeaux marocains, humiliée et impuissante devant les violations des droits de l’homme qui y sont commises. Comment cela peut-il être sous les yeux des Nations unies", s’est-il interrogé.

La 4e commission, qui a entamé ses travaux annuels lundi, a continué mercredi à entendre les "pétitionnaires" (représentants d’ONG, anciens responsables politiques, …) sur la question du Sahara occidental.

La plupart des intervenants ont appelé l’Onu à agir pour permettre au peuple
sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.