quarta-feira, 21 de janeiro de 2009

Barack Obama à la Maison-Blanche : l'espoir pour un règlement juste de la question sahraouie


Alger,L'investiture mardi du président Barack Obama à la présidence des Etats-Unis ouvre une perspective pour les peuples colonisés, à l'image du peuple du Sahara occidental, de voir leurs causes aboutir à un règlement conforme au droit international, a rapporté l’Agence de presse algérienne, APS.

L'espoir que suscite l'accession du président Obama à la tête de la première puissance mondiale, auprès des mouvements indépendantistes, émane de ses engagements électoraux de favoriser le dialogue pour résoudre les conflits qui s'observent de par le monde.

Cette profession de foi a été récemment réitérée par son principal conseiller, David Axelrod, pour qui le président élu des Etats-Unis, Barack Obama, allait engager "rapidement" des efforts diplomatiques "intenses" dans le monde.

Déjà, à un mois de l'élection américaine, la directrice juridique de la Fondation Robert F. Kennedy Memorial, Mme Marselha Goncalves Margerin, qui remettait un prix annuel à la militante sahraouie des droits de l'homme Aminetou Haidar, annonçait à New York qu'elle mettrait son "influence au service de la lutte du peuple sahraoui pour l'autodétermination, pour la faire connaître aux Etats-Unis, notamment au Congrès".

Mme Margerin qui relevait le manque d'une "volonté politique pour résoudre cette question", estimait cependant "le moment propice" pour une avancée de la question sahraouie, notamment aux Etats-Unis, "surtout si le candidat démocrate Barack Obama remporte l'élection présidentielle".

L'élection du premier président noir américain avait été aussitôt accueillie avec "grande satisfaction" par les autorités sahraouies, qui tablaient sur ses promesses de changement de la politique extérieure des Etats-Unis. Ainsi, le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, affichait son "optimisme" quant à un règlement du conflit du Sahara occidental avec l'avènement du nouveau président américain.

"Nous avons l'impression que, durant la présidence de Barack Obama, l'indépendance du Sahara occidental sera reconnue enfin, et ce pays fera son entrée au sein des Nations unies", a-t-il dit. "Je le dis pour plusieurs raisons. D'abord, parce que l'Administration du nouveau président se distinguera par son respect du droit international et, dans ce cas précis, du droit à l'autodétermination reconnu par l'ONU", a-t-il expliqué.

Le chef de l'Etat sahraoui a ajouté que la deuxième raison de son optimisme réside dans le grand intérêt que porte le président Obama au respect des droits de l'homme, à l'Afrique et aux institutions continentales, comme l'Union africaine ou le Parlement africain où nous sommes représentés".

Ce point de vue se trouve partagé par le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui rendu hommage à Obama, lors de la victoire, pour sa "capacité d'écoute et pour son invitation au dialogue" face aux conflits mondiaux", mais aussi pour son "pari sur le multilatéralisme, le droit international, les droits de l'Homme".

A cet égard, il y a lieu de rappeler que la 34ème Conférence européenne de la coordination européenne pour la solidarité avec le peuple sahraoui, réunie en novembre à Valence (Espagne) avait saisi par écrit le président américain, l'appelant à "promouvoir" au sein de la communauté des nations, "la recherche de solutions effectives permettant au peuple sahraoui d'exercer librement son droit à décider de son propre destin".

L'autre motif d'espoir pour le peuple sahraoui réside dans la nomination début janvier, du diplomate américain Christopher Ross, en tant qu'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental.

M. Ross a mené une "longue et remarquable" carrière au sein du département d'Etat américain, notamment durant la gouvernance des démocrates aux Etats-Unis, où il s'est spécialisé dans les questions concernant les régions du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.

Le Front Polisario qui a salué cette nomination, a néanmoins, déploré que le Maroc avait tenté de la bloquer. Il a assuré le nouveau médiateur onusien de sa "coopération" et de "toute
l'aide nécessaire" en vue de mener à son terme le processus de décolonisation
du Sahara occidental conformément aux résolutions des Nations unies.

Cette nomination, également saluée par l'Espagne, représente un "pas en avant vers une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable dans le respect du principe d'autodétermination", mais aussi par la France, qui y voyait une opportunité pour les deux parties d'"entrer dans une phase plus substantielle des négociations".

"Malgré tout Dakhla existe...", ou les chroniques d’un campement sahraoui (Fiche de lecture)


Paris, "Malgré tout Dakhla existe…" est le titre de l’ouvrage que vient de publier dernièrement Elisabeth Peltier aux éditions L’Harmattan.

L’ouvrage de 230 pages est une chronique du campement des réfugiés sahraouis de Dakhla, narrée par cette femme, éducatrice de formation, qui s’est retrouvée engagée sur le terrain sahraoui, en prenant en charge un programme initié par l’ONG française "Enfants réfugiés du monde", visant la mise en place d’une réflexion pédagogique avec des enseignants de ce camp.

De décembre 2000 à juin 2008, Elisabeth Peltier n’a pas cessé de faire des va-et-vient entre la France et les camps de réfugiés sahraouis, allant à la rencontre de ce peuple debout aspirant à un avenir prospère, malgré les conditions de vie difficiles.

Fin 2000, l’auteur débarque à Dakhla, "un lieu que je n’ai pu repérer sur aucune carte géographique, en plein désert du Sahara, j’ignore tout", écrit-elle dès les premières lignes de l’ouvrage. Elle découvre une réalité et un peuple. Ses premières impressions dépassent l’inattendu:

"Je pensais rencontrer la misère, je rencontre le dénuement et dans le même temps, cette vie, ces vies porteuses de projets dans ce désert d’un autre monde". L’auteur expliquera l’importance de cette rencontre qui sera déterminante dans son choix de vie en épousant la cause sahraouie et en devenant la porte-parole de ce peuple qui lui a donné une véritable leçon d’humanité, d’humilité et de volonté indéfectible à croire en l’indépendance de son pays et au retour à sa terre, un jour libérée de l’occupation marocaine.

"Quand j’ai rencontré les sahraouis, j’ai retrouvé chez ces hommes et ces femmes le même rire malgré la souffrance de l’exil sur cette terre inhospitalière, la même volonté à rester debout malgré la paralysie du monde à leur égard. La même vision au-delà des apparences sur la capacité de l’être humain à dépasser l’intolérable", écrit-elle.

Le lecteur suivra les pérégrinations de cette femme à travers la Hamada, ses contacts, ses rencontres avec des personnes formidables qui accomplissent humblement et simplement leurs tâches quotidiennes, contribuant à la mise en place d’un système d’organisation moderne du futur Etat tant espéré. Chaque jour est un combat constamment renouvelé contre la dureté d’un environnement inespéré, les vicissitudes d’un quotidien fait de privations et de manques difficile à vivre.

Malgré tous ces aléas, l’optimisme, l’assurance et l’espoir en de lendemains meilleurs sont là. Tous ces sentiments sont bien mis en exergue par Elisabeth Peltier qui brosse une galerie de portraits de femmes et d’hommes, anonymes ou responsables, qui parle de leur travail, de leurs rêves et de leurs aspirations.

Les multiples séjours de l’auteur ont inexorablement forgé en elle une vision autre que celle dominant l’opinion française et internationale.

"A celui qui s’étonne de ne pas vous voir misérables tels que les médias nous abreuvent de ces clichés sordides des camps de réfugiés à travers le monde, à celui qui pense que chacun doit rester à sa place, qu’un réfugié doit donner une image de réfugié pauvre et pitoyable frappant notre bonne conscience, je réponds que 33 ans sont passés et que nous sommes face à un peuple déterminé, avide de vivre comme nous, de faire partie de notre monde. Ce long temps d’attente n’a pas fragilisé ce peuple mais l’a consolidé".


Elisabeth Peltier est toute reconnaissante envers ce peuple qui lui a permis de "grandir encore davantage" et de "croire en la capacité de l’homme de se tenir droit malgré les bourrasques de la vie".

Le sociologue Ali Omar Yara écrit dans la préface de l’ouvrage : "les récits objets de cet ouvrage témoignent d’une autre réalité, dans laquelle les sahraouis révèlent leur aptitude à gérer par eux-mêmes leur situation précaire.

Ainsi, les journaux de missions inédits d’Elisabeth Peltier, sont loin d’être de simples rapports techniques. Ils témoignent d’une volonté émergente dans les camps sahraouis de se prendre en charge et des acquis de cette démarche".

"L’auteur assimile son champ d’observation et de témoignage, les camps de réfugiés de la Hamada, à un laboratoire social unique au monde. Celui-ci est un lieu d’une lutte au quotidien des sahraouis qui ne veulent pas accepter l’inacceptable, c'est-à-dire la soumission à un ordre politique occupant illégalement leur territoire", ajoute-t-il. (SPS)

Les représentants de la société civile algérienne et malienne conviennent d'actions de sensibilisation sur la cause sahraouie


Alger, Les représentants de la société civile algérienne et malienne, dans toutes leurs composantes, ont convenu de mener des actions de sensibilisation en Afrique et dans le monde sur la cause sahraouie et de saisir les instances internationales sur la nécessité du "strict respect" des résolutions des Nations unies sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

Cette initiative intervient suite à une visite effectuée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) au Mali, du 13 au 17 janvier, lors de laquelle le président du comité, M. Mohamed Mahrez Lamari, a rencontré notamment les représentants des partis politiques maliens, des groupes parlementaires et de la société civile.

Ainsi, les représentants de la société civile des deux pays ont convenu de mener une "mission de sensibilisation" au sein des sociétés civiles africaines et auprès de l'opinion publique internationale sur les conditions difficiles dans lesquelles vivent les réfugiés sahraouis hors de leur territoire, indique un communiqué du CNASPS.

Ils se sont déclarés "mobilisés, plus que par le passé, pour unir les efforts et développer un appui multiforme et performant au bénéfice de la cause sahraouie".

"La partie malienne a, d'une façon unanime, réaffirmé sa disposition totale en vue de créer prochainement un groupe interparlementaire d'amitié malien avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ainsi qu'une structure nationale opérationnelle efficace et dynamique de coordination des actions de soutien et de solidarité avec le peuple du Sahara occidental", souligne-t-on de même source.

Les deux parties ont également décidé de saisir par écrit le secrétaire général des Nations unies, les membres du Conseil de sécurité, le président de l'Union européenne, le président du Conseil de l'Europe, le président de l'Union africaine et l'envoyé personnel du secrétaire général de l'Onu pour agir en faveur du "strict respect" des résolutions des Nations unies stipulant l'organisation d'un référendum d'autodétermination libre et régulier au Sahara occidental.

Il est aussi demandé à ces instances d'agir pour "l'arrêt des violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés" et la "garantie du libre accès des médias et des observateurs indépendants aux territoires occupés du Sahara occidental".

Les deux parties ont en outre déploré que le Maroc reste "insensible aux appels de la communauté internationale" en poursuivant sa "politique d'occupation, d'exploitation illégale des richesses et de répression et de violations systématiques des droits de l'homme dans les territoires occupés".

Une activiste sahraouie dévoile les ''abus'' commis par le Maroc contre les militants sahraouis


Estrémadure (Sud-ouest de l’Espagne), L'activiste sahraouie, Sultana Khaya a exposé lundi, à la déléguée du gouvernement d'Estrémadure, Carmen Pereira, l'histoire d'abus et d'humiliation "infligés par le Maroc contre ceux qui prônent le droit à un référendum libre sur le futur statut du Sahara occidental", a indiqué Europa press.

Selon un communiqué remis le même jour à la délégation du Gouvernement à l’issue de l’entretien de Khaya avec Pereira à Badajoz, l'activiste a dit "comment elle a été torturée et violée par la police marocaine, dans la ville de Marrakech, pendant plus d’un an. Elle a également cité les "coups" qu'elle a subis au cours d'une arrestation et qui lui a coûté la perte de son œil droit.

La visite de l’activiste, Sultana Khaya au Gouvernement d'Estrémadure intervient dans le cadre de sa tournée de quelques jours dans cette région pour sensibiliser la société civile de cette région espagnole, à travers ses témoignages, autour des "difficultés" dont souffrent les militants, les activistes sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, leurs familles et les manifestants qui "luttent pour le peuple sahraoui".

L’entretien a été assisté par le directeur du Centre pour les droits de l'homme de Badajoz, José Manuel de la Fuente Serrano, accompagné par le coopérant de l'observatoire, Ramon Rocha.

Lors de la réunion avec la déléguée, De la Fuente Serrano Pereira a remis un rapport élaboré par une mission ayant visité le Maroc entre janvier et mars 2008. Ce rapport constate "les violation des droits humains" au Sahara occidental et a recueilli les témoignages des militants, des familles des prisonniers politiques et des manifestants sahraouis, a-t-on indiqué de même source.

Western Sahara Campaign UK supports UPES for the release of Mustapha Abd Daiem


Western Sahara Campaign UK supports UPES for the release of Mustapha Abd Daiem

The Western Sahara Campaign UK (WSC-UK) sent a letter, yesterday, to the Saharawi Journalists’ and Writers’ Union (UPES) affirming support to the campaign run by the union for the release of Mustapha Abd Daiem.

Mustapha Abd Daiem, journalist and short-stories writer member of UPES, was arrested on October 2008, sentenced to 3 years imprisonment and more than 6000 fine in addition to 10 years ban from public employment, because of his political opinion and support to the independence of Western Sahara.

UPES initiated a campaign in favor of the release of the prisoner of conscience, sent an open letter to international human rights organizations, and so far received a clear reaction and support from Amnesty International, Japanese Journalists for Western Sahara and the Western Sahara Campaign UK.

Here is the letter UPES received from Mr. John Gurr, Coordinator WSC-UK on the subject:
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17 January 2009

Mr. Malainin Lakhal
General Secretary
UPES
Saharawi Refugee camps

Dear Malainin,

The Western Sahara Campaign UK would like to express its support for your campaign for Mustapha Abd Daiem.

We are aware that Mustafa Abd Daiem, human rights activist, journalist and member of the Assa-Zag Branch of the Moroccan Association for Human Rights and the Sahrawi Journalists’ and Writers’ Union is currently serving a 3 year prison sentence in Ait Meloul prison in Morocco, having been transferred there from Inzegan prison. We understand his trial did not meet international standards and believe he was sentenced following an unfair trial.

Mustapha was sentenced for offending the flag of the Kingdom of Morocco, rebelling and inciting an armed gathering, participating in the destruction of public property and participating in the contempt of public officials on duty.

For this he was sentenced on the 4 November 2008 to 3 years imprisonment, a 50.000 Moroccan dr fine and a 10 year ban from public employment by the Moroccan colonial court.

We believe Mustapha’s trial did not meet international legal standards. We are aware that Mustapha claims his trial was based on falsified statements made when he was in custody, and he was denied his right to be defended by legal counsel. Furthermore we understand that none of his lawyers were summoned to the appeal hearings.

We feel it is likely that Mustapha’s treatment is in response to his belief in Saharawi independence and support for the POLISARIO Front.

The campaign is aware of other examples of unfair trials and is greatly concerned about the human rights situation in the occupied territory of Western Sahara. We know that human rights abuses including torture, restriction of freedom of expression and unfair trials are not uncommon, and serve as punishment for those Saharawis who publicly express opposition to the Moroccan occupation.

For these reasons The Western Sahara Campaign supports the campaign run by UPES for the release of Mustapha Abd Daiem.

Yours sincerely

John Gurr, Coordinator WSC UK
Manora
Cwmystwyth
Aberystwyth
SY23 4AF
01974 282575
email: coordinator@wsahara.org.uk