terça-feira, 3 de fevereiro de 2009

La RASD appelle l'ONU à assumer "ses responsabilités à l’égard du peuple sahraoui"


Abuja,La RASD a appelé l'Organisation des Nations Unies à assumer "ses responsabilités légales et historiques à l’égard du peuple sahraoui et son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance à travers l’organisation d’un référendum en toute transparence pour que les Sahraouis puissent décider, une fois pour toute, le statut définitive du territoire", a-t-on appris auprès de l’ambassade sahraouie à Abuja.

Lors d’une rencontre avec la Commission des Affaires Etrangères du Sénat Fédéral nigérien à Abuja, l’ambassadeur sahraoui au Nigéria Oubi Bouchraya Bachir a déploré que l'ONU, malgré les différents rapports internationaux, "n’ait pas, jusqu’à présent, mis en place les mécanismes nécessaires pour assurer la protection des droits humains des civils à l’intérieur d’un territoire non autonome".

"Il est particulièrement étrange de voir l’ONU fermer les yeux sur des crimes commis contre des civils innocents qui ne demandent rien d'autre que le respect de leurs droits à la liberté et la dignité", a-t-il regretté devant le Président de la commission, le Sénateur, Jubril Aminu en compagnie d’autres membres du Sénat Fédéral Nigérien.

Le Sénateur Aminu , a souligné "l'engagement du peuple nigérien à côté du combat du peuple sahraoui et son soutien à sa lutte jusqu'à l’indépendance", rappelant la reconnaissance de la RASD par le Nigéria en 1984 comme étant "l’événement clé qui marque la position constante d’Abuja en faveur de l’indépendance du Sahara occidental".

L’exposé de l’ambassadeur Oubi Bouchraya à suscité un débat marqué par un soutien profond de la part des intervenants affirmant que "les élus africains doivent jouer un rôle particulier pour résoudre ce conflit de nature coloniale qui continue encore de souiller l’Afrique", a conclu la même source.

Une ONG française se réjouit de la visite de la délégation ad hoc du PE au Sahara Occidental


Chahid El Hafed, L’Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique (AFASPA) s’est réjouit que la délégation ad hoc du Parlement européen ait pu enfin se rendre au Sahara Occidental pour s’informer de la question des Droits de l’homme, selon une lettre adressée au président de la commission, Ioannis Kasoulides

" Cependant, au vu des événements de la journée du 27 janvier dernier, on constate que les autorités marocaines ont tenté, et en partie réussi, à ce que vous ne puissiez rencontrer les organisations de la société civile sahraouie qui ne partagent pas le point de vue officiel à propos de ce territoire non autonome, pour lequel un processus de décolonisation est en cours depuis les années 60", a regretté l’AFASPA dans sa lettre parvenue à SPS.

Nous avons été informés par diverses sources que la police a organisé un véritable bouclage du quartier de l’hôtel Parador où vous receviez les organisations. Ce filtrage auquel vous avez été confronté pour permettre aux délégués de l’AMDH de vous rencontrer, a empêché de venir à vous les syndicalistes de la Confédération Syndical de Commision Obreras Sahara Occidental (CC.OO.SO), a ajouté le texte.

Les policiers ont d’autre part tabassé deux militants du Comité contre la torture de Dakhla : Mahjoub Ould Cheikh (dont le frère est disparu depuis mars 1980), et Ahmed Moussa (dont le père est disparu depuis novembre 1980). Ce dernier ainsi que Rachid Sghaer ont été enlevés dans une voiture banalisée de la police. Rachid Sghaer a été relâché à 19h30 dans une avenue de la ville d’El Aaiun , mais Ahmed Moussa a été emmené à 20 km au sud de la même ville où il a été jeté hors du véhicule puis sauvagement tabassé. "Ses tortionnaires l’ont menacé de représailles s’il se confiait aux organisations de défense des droits de l’Homme", a indiqué l’association.

"La volonté d’entraver votre travail d’enquête est manifeste puisqu’il s’est permis, hors de toute procédure légale, de confisquer deux téléphones portables, une clé USB et un cartable contenant une documentation à votre attention. La mise en œuvre de ces exactions inadmissibles est le fait du chef Aziz Anouche, qui a procédé à l’enlèvement des deux jeunes gens", a estimé l’AFASPA, rappelant de nombreux témoignages de victimes de tortures à El Aaiun rapportés par l’organisation américaine de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch dans son rapport publié en décembre 2008.

"Mais le commanditaire ne se trouve pas à El Aaiun. Cette attitude est délibérément organisée par les autorités marocaines. Elle ne doit pas rester sans réaction de la part du Parlement européen qui vient d’accorder le statut avancé au Maroc en parti dû aux efforts fournis en matière de droits humains. On en voit ici toutes les limites. Nous espérons que vous ne serez pas sans réagir à cet affront fait à votre délégation, qui bafoue la sincérité des relations de partenariat entre le Maroc et l’Union Européenne mais également le respect du droit d’expression au Sahara Occidental", a conclu la lettre.