terça-feira, 3 de fevereiro de 2009

Une ONG française se réjouit de la visite de la délégation ad hoc du PE au Sahara Occidental


Chahid El Hafed, L’Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique (AFASPA) s’est réjouit que la délégation ad hoc du Parlement européen ait pu enfin se rendre au Sahara Occidental pour s’informer de la question des Droits de l’homme, selon une lettre adressée au président de la commission, Ioannis Kasoulides

" Cependant, au vu des événements de la journée du 27 janvier dernier, on constate que les autorités marocaines ont tenté, et en partie réussi, à ce que vous ne puissiez rencontrer les organisations de la société civile sahraouie qui ne partagent pas le point de vue officiel à propos de ce territoire non autonome, pour lequel un processus de décolonisation est en cours depuis les années 60", a regretté l’AFASPA dans sa lettre parvenue à SPS.

Nous avons été informés par diverses sources que la police a organisé un véritable bouclage du quartier de l’hôtel Parador où vous receviez les organisations. Ce filtrage auquel vous avez été confronté pour permettre aux délégués de l’AMDH de vous rencontrer, a empêché de venir à vous les syndicalistes de la Confédération Syndical de Commision Obreras Sahara Occidental (CC.OO.SO), a ajouté le texte.

Les policiers ont d’autre part tabassé deux militants du Comité contre la torture de Dakhla : Mahjoub Ould Cheikh (dont le frère est disparu depuis mars 1980), et Ahmed Moussa (dont le père est disparu depuis novembre 1980). Ce dernier ainsi que Rachid Sghaer ont été enlevés dans une voiture banalisée de la police. Rachid Sghaer a été relâché à 19h30 dans une avenue de la ville d’El Aaiun , mais Ahmed Moussa a été emmené à 20 km au sud de la même ville où il a été jeté hors du véhicule puis sauvagement tabassé. "Ses tortionnaires l’ont menacé de représailles s’il se confiait aux organisations de défense des droits de l’Homme", a indiqué l’association.

"La volonté d’entraver votre travail d’enquête est manifeste puisqu’il s’est permis, hors de toute procédure légale, de confisquer deux téléphones portables, une clé USB et un cartable contenant une documentation à votre attention. La mise en œuvre de ces exactions inadmissibles est le fait du chef Aziz Anouche, qui a procédé à l’enlèvement des deux jeunes gens", a estimé l’AFASPA, rappelant de nombreux témoignages de victimes de tortures à El Aaiun rapportés par l’organisation américaine de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch dans son rapport publié en décembre 2008.

"Mais le commanditaire ne se trouve pas à El Aaiun. Cette attitude est délibérément organisée par les autorités marocaines. Elle ne doit pas rester sans réaction de la part du Parlement européen qui vient d’accorder le statut avancé au Maroc en parti dû aux efforts fournis en matière de droits humains. On en voit ici toutes les limites. Nous espérons que vous ne serez pas sans réagir à cet affront fait à votre délégation, qui bafoue la sincérité des relations de partenariat entre le Maroc et l’Union Européenne mais également le respect du droit d’expression au Sahara Occidental", a conclu la lettre.

Sem comentários: