sexta-feira, 17 de outubro de 2008

Australian trade unionists to visit Saharawi Camps


Ron Guy and Garry Holliday, trade union activists with the Australian Workers´ Union (AWU), and Margarita Windisch, a member of the Media Entertainment and Arts Alliance (MEAA) and Socialist Alliance candidate for the Maribyrnong council elections, will be part of a delegation attending the 6th congress of the Western Saharan trade union UGTSARIO.

The congress will be held in the refugee camps of southern Algeria, which neighbours Moroccan-occupied Western Sahara. Unions from around the world will be represented at the congress.

Ron Guy will be the official representative of the Australian Council of Trade Unions. The delegation is supported by the AWU and the MEAA. Windisch, Guy and Holliday, long-term supporters of the Saharawi cause will also offer their skills to assist the Saharawi refugees.

Windisch will run writing workshops in the camps and bring back their stories to Australia. Holliday will teach kids how to play Aussie rules football after the Australian Football League donated a football teaching kit.

The three are members of the Australia Western Sahara Association. It will be Guy´s second visit to the camps, the previous being in 2004 as part of the first Australian delegation to the refugee camps.

Windisch became involved when she heard Malainin Lakhal, secretary-general of the Union of Saharawi Writers and Journalists, who spoke at a packed function in Footscray in 2007.

"Even though Western Sahara is recognised as a country, it has been illegally occupied by Morocco since 1975", Windisch said.

"Morocco is illegally selling the Saharawi people´s resources, such as phosphate, to international companies, including Australian companies.

Close to 200,000 Saharawi people live in very harsh conditions in the refugee camps in south-west Algeria, but very few people know about their plight."

Find out more about the situation of the Saharawi people by visiting the website of the Australia Western Sahara Association, which raises awareness and promotes the Saharawi people´s cause in Australia, at AWSA is campaigning for a free and fair referendum on self-determination for the last colony in Africa.

Mr. Abdelaziz calls on Ban Ki-Moon to help release Saharawi prisoners of conscience


The Saharawi President, Mohamed Abdelaziz, called on the UN Secretary General, Ban Ki-moon, Saturday, to "urgently intervene" vis-à-vis Morocco so as to release all Saharawi prisoners of conscience who are serving heavy sentences of imprisonment in Moroccan jails because of their opinions in favour of the decolonisation of Western Sahara.

The President of the Republic expressed, in a letter to Ban Ki-Moon, his "deep concern about the critical situation of the Saharawi prisoners of conscience in Moroccan prisons as well as about the situation of the human rights in the occupied territories of Western Sahara, in the south of Morocco and in the Moroccan universities".

IN this respect, he regretted the heavy sentences pronounced by the Moroccan colonial court against Saharawi activists: Yahya Mohamed Elhafed Iaaza, (15 years imprisonment), Mohamed Salmi, Elmojahi Mayara, Mahmoud Elberkawi, Lehsen Lefkir, Najem Bouba and Salama Charafi (4 years imprisonment) and Omar Lefkir (1 year imprisonment).

L'ONG Western Sahara Compaign fustige la décision de l'UE d'accorder un "statut avancé" au Maroc


Londres,L'organisation non gouvernementale Western Sahara Compaign (campagne pour la Sahara occidental) basée à Londres a fustigé jeudi la décision de l'Union européenne (UE) d'accorder au Maroc un "statut avancé" négligeant ainsi tous les engagements en matière des droits de l'Homme, a indiqué un communiqué de cette ONG.

L'ONG qui milite pour mobiliser le soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination que l'UE a manqué "une opportunité historique de mettre fin à 33 ans de violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental". L'UE, a accordé au Maroc un "statut avancé" en dépit des "preuves sur les flagrantes violations des droits de l'Homme perpétrées par le Maroc contre les citoyens sahraouis depuis 1975".

Le Maroc est le premier pays à bénéficier d'un "statut avancé" de la part de l'UE, fait remarquer Western Sahara Compaign, estimant que ce statut vient renforcer les relations bilatérales avec ce pays et promouvoir l'accord d'association qui permettra au Maroc d'accéder de manière effective aux marchés de l'UE et de bénéficier d'aides et de crédits bonifiés.

Le "statut avancé" qui ne peut valoir la qualité de membre à part entière est plus important qu'un simple partenariat économique. Ce statut, ajoute la même source, a été accordé au Maroc "nonobstant la polémique en cours sur l'occupation du Sahara occidental, connu pour être la dernière colonie en Afrique, et en dépit des rapports sur les violations des droits de l'Homme dans cette colonie".

L'ONG s'est référée aux contenus des différents rapports publiés par des organisations de défense des droits de l'Homme et des organismes caritatifs, notamment celui du Haut commissariat aux droits de l'Homme de 2006 dont le contenu n'a pas été rendu public, mais parvenu aux médias.

Western Sahara Compaign a particulièrement insisté sur la partie de ce rapport évoquant les pratiques "de torture, de maltraitance, de violence et les restrictions de la liberté d'expression et autres procès sommaires". Le document du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme fait, également, état de 165.000 réfugiés sahraouis ayant vécu pendant 33 ans dans les camps grâce aux aides internationales en attendant le règlement du conflit.

Le communiqué de l'ONG a, en outre, déploré qu'en dépit de ses engagements à l'égard des droits de l'Homme, consacrés dans les textes, tant dans le cadre de l'accord d'association UE-Maroc que l'accord signé entre les deux parties dans le cadre de la politique européenne de voisinage (...), "l'UE a ignoré l'appel adressé par des groupes de pression en vue d'exploiter cette opportunité pour s'assurer, comme stipulé dans l'une des clauses de l'accord, que des mesures sérieuses aient été prises pour améliorer la situation des droits de l'Homme dans les territoires occupés"du Sahara occidental.

Le représentant du Front Polisario auprès du Royaume uni et en Irlande, Lamine Baali a appelé, dans un message adressé aux députés britanniques siégeant au Parlement européen, à intervenir en urgence en vue d'exercer des pressions sur le Maroc et l'exhorter à respecter la légalité internationale et les droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.

"Le moins que le peuple sahraoui puisse attendre des résultats des discutions entre le Maroc et l'Union européenne, c'est d'exercer une pression sur le Maroc pour qu'il cesse ses pratiques inhumaines contres les Sahraouis", a réaffirmé le diplomate sahraoui dans le même message.

Il a à cet égard attiré l'attention des parlementaires britanniques et européens sur "l'importance de se pencher sur la question du Sahara occidental, qui, a-t-il dit, constitue l'entrée principale pour la paix et la prospérité dans la région du Maghreb arabe".

''L’accord d’un statut avancé au Maroc ne servira aucunement la paix et la stabilité dans la région'' (Conseil des ministres)


Chahid El Hafed,Le Conseil des ministres sahraoui a estimé que l’UE en accordant au Maroc le "statut avancé" est en contradiction avec des principes et des valeurs sur lesquels est fondée l’UE et"ne fera qu’encourager le Maroc dans son intransigeance et ne servira aucunement la paix et la stabilité dans la région".

Réuni en session ordinaire, sous la présidence du Chef de l’Etat, Mohamed Abdelaziz le Conseil des ministres a lancé un appel "pressant " aux pays de l’Union européenne afin "d’exercer les pressions nécessaires sur le Maroc pour l’amener à se conformer à la doctrine de l’Onu et à respecter les droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental".

Le Conseil des ministres a condamné avec force les lourdes peines d’emprisonnement à l’encontre des prisonniers politiques sahraouis, allant de 4 jusqu’à 15 ans énoncés par la Cour de première instance d’Agadir, dénonçant la répression sauvage perpétrée par les forces marocaines contre les citoyens autochtones du Sahara occidental qui réclament pacifiquement le droit à l’autodétermination.

Le Conseil des ministres a salué la résistance pacifique menée par les Sahraouis à travers l’Intifada de l’indépendance dans les territoires occupés du Sahara occidental, au sud du Maroc et dans les universités marocaines.

Le Conseil des ministres a examiné un certain nombre des questions, notamment la tenue du sixième congrès de l’Union des travailleurs (UGTSARIO) qui se tiendra è la wilaya d’El Aaiun du 19 au 21 du mois en cours, réaffirmant qu’une participation massive des délégations étrangères, notamment syndicales venus des pays amis et solidaires avec la cause sahraouie à travers le monde est attendue dans les prochains jours.

Il a en outre abordé les dispositifs pris par l’Etat pour remédier la situation provoquée par les pluies diluviennes tombées la nuit de dimanche à lundi camps des réfugies sahraoui, notamment celui de Smara, ayant affectées des dégâts matériels dans les tentes et les institutions sociales des réfugies.

Le Conseil des ministres a ajouté que des délégations étrangères en provenance de l’Italie et de l’Espagne comprenant des chefs des ONG, hauts responsables du gouvernement, des élus, des universitaires et de représentants de la société civile solidarises avec la cause du peuple sahraoui arrivent à partir de mercredi dans les camps de réfugiés sahraouis .

"La communauté internationale doit assumer sa pleine responsabilité dans la protection des Sahraouis et l’arrêt des violations graves des droits humains commises par l’Etat marocain au Sahara Occidental, territoire non autonome qui se trouve encore sous la responsabilité de l’ONU en attente d’un référendum d’autodétermination", a rappelé le Conseil des ministres sahraoui.

Le Conseil a également salué hautement les récentes interventions des pays soutenants à la cause du peuple sahraoui devant la 4ème commission de l’ONU, notamment le groupe de Rio des pays de l’Amérique latine, la communauté du développement de l’Afrique australe (SADC) et l’Algérie.

Il a enfin appelé à l’ouverture du territoire devant les observateurs étrangers et les médias, ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques sahraouis, à faire la lumière sur le sort de 151 prisonniers de guerre sahraouis et plus de 500 civils disparus depuis le 31 octobre 1975, date de l’occupation illégale marocaine du Sahara Occidental.

Une entreprise bulgare appelée à cesser ses activités illicites au Sahara occidental


Budapest (Hongrie),L’association de l’Europe du Centre et de l’Est de solidarité avec le peuple sahraoui a appelé, mardi l’entreprise bulgare, Agro Polychim, "à cesser ses activités illicite du phosphate du Sahara occidental".

L’ONG européenne a exprimé sa pleine inquiétude face aux contrats commerciaux liant l’entreprise bulgare et les autorités marocaines, notamment l’exploitation "illicite" du phosphate dans les territoires occupés du Sahara occidental, a écrit l’association européenne dans une lettre à Agro Polychim.

Elle a en outre souligné que toutes les activités du Maroc dans ces territoires qu’il occupe depuis 1975, "sont illégales", comme l’indique les résolutions onusiennes, la légalité internationale et l’avis juridique de la Cour internationale de justice (CIJ) dans cette question.

Elle a enfin réaffirmé son plein soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, garanti par la légalité et les résolutions internationales, a conclut la lettre de l’association européenne de Centre et de l’Est de solidarité avec le peuple sahraoui.

Le Polisario appelle les députés britanniques à exiger du Maroc le respect de la légalité internationale au Sahara occidental


London, Le représentant du Front Polisario auprès du Royaume uni et en Irlande, Lamen Baali a appelé dans une lettre aux députés britanniques représentés au sein du Parlement européen, à "intervenir en urgence en vue d’exercer des pressions sur le Maroc et l’exhorter à respecter la légalité internationale et les droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental".

"Le moins que le peuple sahraoui puisse attendre des résultats des discutions entre le Maroc et l’Union européenne, c’est que les députés britanniques exercent des pressions sur le Maroc pour qu’il cesse ses pratiques inhumaines contres les Sahraouis dans les territoires sous occupation marocaine", a réaffirmé le diplomate sahraoui.

Il a à cet égard attiré l’attention des parlementaires britanniques sur l’importance du règlement de la question du Sahara occidental, qui, a-t-il dit "constitue l’entrée principale pour la paix et la prospérité dans la région du Maghreb".

Le diplomate sahraoui a indiqué que la question du Sahara occidental était au centre des débats de la quatrième commission de l’assemblée générale de l’ONU durant les assises de sa 63ème session à new York.

Désignation d'un nouvel envoyé onusien: "une preuve de l'échec du plan marocain" (Brahim Ghali













Alger,L'ambassadeur sahraoui à Alger, M. Brahim Ghali a indiqué, mardi, que la désignation de M. Christopher Ross en tant que nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental était "une preuve de l'échec du plan du Royaume du Maroc".

Invité de l'émission "les points sur les I" de la Radio Algérie Internationale, M. Ghali a estimé que le non renouvellement du mandat de M. Peter Van Walsum constitue en soi "un échec de l'initiative marocaine qui l'a accompagné et qui porte sur le projet d'autonomie".

Dans ce contexte, M. Ghali a exprimé son souhait que "le nouvel envoyé personnel fasse preuve d'objectivité et prenne une position équilibrée dont l'objectif principal serait l'application de la Légalité internationale, d'autant que le conflit s'inscrit dans la durée du fait de l'obstination du Maroc".

Le conflit a duré 33 ans durant lesquelles "l’ignorance de la volonté des sahraouie a conduit à l'échec" et "toute tentative de recherche de pseudo-solutions fut inutile", a précisé l'ambassadeur sahraoui ajoutant que "la Front Polisario au même titre que la RASD ont donné leur acceptation au nouvel envoyé personnel qui n'a pas encore été officiellement désigné du fait de l'obstination de l'autre partie" (le Maroc).

"Après le départ de M. Walsum , les marocains ont déduit que le secrétaire général de l'ONU avait donné fin de non recevoir à son rapport", a-t-il souligné estimant que "le rejet par les marocains de la nomination du nouvel ambassadeur est une forme de chantage exercé sur l'ONU pour qu'elle accepte leur conditions", chose que le secrétaire général "ne fera pas", a-t-il ajouté.

M. Ghali s'est interrogé sur les raisons qui "pourraient empêcher les Etats Unis de faire pression sur le Maroc pour l'amener à donner son acceptation au nouvel envoyé spécial en vue de sortir de l'impasse imposée par le Maroc au détriment du peuple sahraoui".

Il a réitéré, dans ce contexte, le rejet par le Sahara occidental des déclarations de l'ex-envoyé personnel M. Peter Van Walsum faites devant le Conseil de sécurité la qualifiant de "partiales". M. Walsum "s'était écarté de son rôle d'envoyé personnel chargé de l'application de la Législation onusienne pour de permettre au peuple sahraoui de pratiquer son droit à l'autodétermination et à l'indépendance".

Les positions des Nations Unies "sont claires, en ce sens qu'elles reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination depuis les années soixante et avant que l'Espagne de trahisse les sahraouis, avant même l'invasion du Sahara occidental par l'armée marocaine", a rappelé M. Ghali.

La situation actuelle au Sahara occidental est en "statut quo", a précisé l'ambassadeur sahraoui ajoutant que "les séries de négociations sont en suspens à cause de l'obstination de la partie marocaine". Le déroulement des évènements a prouvé que le projet du Maroc ne peut constituer une plate-forme sérieuse pour le règlement du conflit", a encore ajouté M. Ghali affirmant que "tout atteste de l'échec du projet marocain mort-né".

M. Van Walsum a tenté de dénaturer la vérité du conflit, ce qui relève de l'impossible, car, a estimé M. Ghali, le peuple sahraoui possède un droit légitime à l'autodétermination et à l'indépendance que lui reconnaît l'ensemble de la communauté internationale.

"Les tentatives marocaines visant à gagner du temps ne servent pas les intérêts du Maroc car ces tergiversations constituent une arme à double tranchant en ce sens qu'elles favorisent la diffusion du sentiment nationaliste sahraoui et contribuent à la clarification de la situation aux yeux de la communauté internationale ainsi qu'à la consolidation du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", a indiqué M. Ghali.

"Cette politique dilatoire favorise la sensibilisation de la conscience arabe", a-t- affirmé avant d'ajouter que " des voix au Maroc commencent déjà à s'élever contre l'occupation, ce qui ne sert pas, à la longue, le régime marocain".

A une question sur la position pro-marocaine de l'Europe, l'ambassadeur a répondu que "cette partialité n'est pas absolue", en ajoutant à ce propos que "s'il existe des parties européennes qui penchent du cotés du Maroc, cette position ne fait pas l'unanimité au sein de l'Union européenne qui a rappelé la nécessité de trouver une solution au conflit, de poursuivre les négociations, ce qui est loin de constituer une partialité en faveur du Maroc au détriment
du Sahara Occidental".

D'autre part, le diplomate sahraoui a affirmé que le peuple sahraoui "n'a pas cessé de revendiquer la publication du rapport du Haut commissariat des droits de l'homme qui relève des Nations Unis dans le but de "dévoiler la vérité à la communauté internationale", tout en rappelant que la mission qui a dressé le rapport "n'a pas été en mesure de mener à terme le planning qu'elle avait tracé, se heurtant aux entraves posées par les autorités marocaines qui
l'ont contrainte à écourter de deux jours son séjour prévu initialement en cinq jours".

La non publication du rapport est principalement motivée par "l'obstruction de l'ambassadeur français qui a brandi la menace du recours de son pays au droit de veto", a expliqué M. Ghali qui a soutenu que "le rapport a fini par déduire que les violations manifestes des droits du peuple sahraoui ne peuvent cesser que par l'exercice de son droit à l'autodétermination".

Quant aux allégations de certaines parties au sujet d'un prétendu lien entre le Front Polisario et Al Qaida, l'ambassadeur sahraoui à Alger a affirmé que "c'est une accusation infondée", faisant observer au passage que "les territoires libérés du Sahara occidental, contrôlés par des Sahraouis, sont la région la plus sécurisée dans le monde contre les actions terroristes".

"Par les actes nous prouvons que les Sahraouis n'ont pas de lien avec le terrorisme international et nous oeuvrerons sans cesse à maintenir la paix et la sécurité dans notre région", a-t-il ajouté en substance.

"L'option de la guerre et du retour à la lutte armée est toujours de mise tant que le Maroc s'obstine à occuper le Sahara occidental", a réaffirmé M. Ghali qui a rappelé que "la lutte armée demeure, conformément à la déclaration de 1973 du Front Polisario, le seul moyen de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination".

Enfin, l'ambassadeur sahraoui a émis le vœu que les prochaines négociations seront empreintes de sérieux et que "le Maroc les abordent avec une volonté sérieuse et sincère de permettre au peuple sahraoui de disposer de son sort".


Alger, 14/10/2008 (SPS) L'ambassadeur sahraoui à Alger, M. Brahim Ghali a indiqué, mardi, que la désignation de M. Christopher Ross en tant que nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental était "une preuve de l'échec du plan du Royaume du Maroc".

Invité de l'émission "les points sur les I" de la Radio Algérie Internationale, M. Ghali a estimé que le non renouvellement du mandat de M. Peter Van Walsum constitue en soi "un échec de l'initiative marocaine qui l'a accompagné et qui porte sur le projet d'autonomie".

Dans ce contexte, M. Ghali a exprimé son souhait que "le nouvel envoyé personnel fasse preuve d'objectivité et prenne une position équilibrée dont l'objectif principal serait l'application de la Légalité internationale, d'autant que le conflit s'inscrit dans la durée du fait de l'obstination du Maroc".

Le conflit a duré 33 ans durant lesquelles "l’ignorance de la volonté des sahraouie a conduit à l'échec" et "toute tentative de recherche de pseudo-solutions fut inutile", a précisé l'ambassadeur sahraoui ajoutant que "la Front Polisario au même titre que la RASD ont donné leur acceptation au nouvel envoyé personnel qui n'a pas encore été officiellement désigné du fait de l'obstination de l'autre partie" (le Maroc).

"Après le départ de M. Walsum , les marocains ont déduit que le secrétaire général de l'ONU avait donné fin de non recevoir à son rapport", a-t-il souligné estimant que "le rejet par les marocains de la nomination du nouvel ambassadeur est une forme de chantage exercé sur l'ONU pour qu'elle accepte leur conditions", chose que le secrétaire général "ne fera pas", a-t-il ajouté.

M. Ghali s'est interrogé sur les raisons qui "pourraient empêcher les Etats Unis de faire pression sur le Maroc pour l'amener à donner son acceptation au nouvel envoyé spécial en vue de sortir de l'impasse imposée par le Maroc au détriment du peuple sahraoui".

Il a réitéré, dans ce contexte, le rejet par le Sahara occidental des déclarations de l'ex-envoyé personnel M. Peter Van Walsum faites devant le Conseil de sécurité la qualifiant de "partiales". M. Walsum "s'était écarté de son rôle d'envoyé personnel chargé de l'application de la Législation onusienne pour de permettre au peuple sahraoui de pratiquer son droit à l'autodétermination et à l'indépendance".

Les positions des Nations Unies "sont claires, en ce sens qu'elles reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination depuis les années soixante et avant que l'Espagne de trahisse les sahraouis, avant même l'invasion du Sahara occidental par l'armée marocaine", a rappelé M. Ghali.

La situation actuelle au Sahara occidental est en "statut quo", a précisé l'ambassadeur sahraoui ajoutant que "les séries de négociations sont en suspens à cause de l'obstination de la partie marocaine". Le déroulement des évènements a prouvé que le projet du Maroc ne peut constituer une plate-forme sérieuse pour le règlement du conflit", a encore ajouté M. Ghali affirmant que "tout atteste de l'échec du projet marocain mort-né".

M. Van Walsum a tenté de dénaturer la vérité du conflit, ce qui relève de l'impossible, car, a estimé M. Ghali, le peuple sahraoui possède un droit légitime à l'autodétermination et à l'indépendance que lui reconnaît l'ensemble de la communauté internationale.

"Les tentatives marocaines visant à gagner du temps ne servent pas les intérêts du Maroc car ces tergiversations constituent une arme à double tranchant en ce sens qu'elles favorisent la diffusion du sentiment nationaliste sahraoui et contribuent à la clarification de la situation aux yeux de la communauté internationale ainsi qu'à la consolidation du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", a indiqué M. Ghali.

"Cette politique dilatoire favorise la sensibilisation de la conscience arabe", a-t- affirmé avant d'ajouter que " des voix au Maroc commencent déjà à s'élever contre l'occupation, ce qui ne sert pas, à la longue, le régime marocain".

A une question sur la position pro-marocaine de l'Europe, l'ambassadeur a répondu que "cette partialité n'est pas absolue", en ajoutant à ce propos que "s'il existe des parties européennes qui penchent du cotés du Maroc, cette position ne fait pas l'unanimité au sein de l'Union européenne qui a rappelé la nécessité de trouver une solution au conflit, de poursuivre les négociations, ce qui est loin de constituer une partialité en faveur du Maroc au détriment
du Sahara Occidental".

D'autre part, le diplomate sahraoui a affirmé que le peuple sahraoui "n'a pas cessé de revendiquer la publication du rapport du Haut commissariat des droits de l'homme qui relève des Nations Unis dans le but de "dévoiler la vérité à la communauté internationale", tout en rappelant que la mission qui a dressé le rapport "n'a pas été en mesure de mener à terme le planning qu'elle avait tracé, se heurtant aux entraves posées par les autorités marocaines qui
l'ont contrainte à écourter de deux jours son séjour prévu initialement en cinq jours".

La non publication du rapport est principalement motivée par "l'obstruction de l'ambassadeur français qui a brandi la menace du recours de son pays au droit de veto", a expliqué M. Ghali qui a soutenu que "le rapport a fini par déduire que les violations manifestes des droits du peuple sahraoui ne peuvent cesser que par l'exercice de son droit à l'autodétermination".

Quant aux allégations de certaines parties au sujet d'un prétendu lien entre le Front Polisario et Al Qaida, l'ambassadeur sahraoui à Alger a affirmé que "c'est une accusation infondée", faisant observer au passage que "les territoires libérés du Sahara occidental, contrôlés par des Sahraouis, sont la région la plus sécurisée dans le monde contre les actions terroristes".

"Par les actes nous prouvons que les Sahraouis n'ont pas de lien avec le terrorisme international et nous oeuvrerons sans cesse à maintenir la paix et la sécurité dans notre région", a-t-il ajouté en substance.

"L'option de la guerre et du retour à la lutte armée est toujours de mise tant que le Maroc s'obstine à occuper le Sahara occidental", a réaffirmé M. Ghali qui a rappelé que "la lutte armée demeure, conformément à la déclaration de 1973 du Front Polisario, le seul moyen de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination".

Enfin, l'ambassadeur sahraoui a émis le vœu que les prochaines négociations seront empreintes de sérieux et que "le Maroc les abordent avec une volonté sérieuse et sincère de permettre au peuple sahraoui de disposer de son sort".

Le président de la République reçoit un message de la Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères


Chahid el Hafed,le président de la République, Mohamed Abdelaziz a reçu mardi un message de la Secrétaire américaine d’Etat aux affaires étrangères, Condaleeza Rice, en réponse à sa lettre qui lui a adressé lors de la tournée qu’elle a effectuée en septembre dernier dans les pays du Maghreb.


"Washington DC

Secrétaire général du Front Polisario,
Mohamed Abdelaziz

Je vous remercie pour votre lettre en date du 5 septembre 2008, par laquelle vous exprimiez votre préoccupation pour trouver une solution au Sahara Occidental.

Comme je l’ai énoncé lors de ma récente visite au Maghreb, nous sommes engagés à trouver une solution mutuellement acceptable à cette situation. Compte tenu aux défis auxquels est confronté l’ensemble du Maghreb, nous pensons qu’il est temps que cette question soit résolue. Et c’est la raison pour laquelle nous soutenons l’appel à une cinquième série de pourparlers sous l’égide su Secrétaire général des Nations unies, et ce dans les plus proches délais.

Je demande instamment au Polisario de venir à cette cinquième série avec un esprit ouvert, et à œuvrer avec la délégation marocaine afin de trouver un moyen pour aller à l’avant".