sexta-feira, 10 de outubro de 2008
TERRITOIRES OCCUPES - PRISONNIERS POLITIQUES - PROCES
Agadir (sud du Maroc), La cour d’appel de premier degré d’Agadir, a condamné jeudi huit prisonniers politiques sahraouis à de lourdes peines d’emprisonnement allant d’un an avec sursis à quinze ans de prison ferme, a rapporté l’ASVDH.
Le prisonnier politique sahraoui, Yahya Mohamed Elhafed Iaaza a été condamné à quinze ans de prison ferme, alors que son compatriote Omar Lefkir à un an de prison avec sursis, tandis que Mohamed Salmi, Elmojahi Mayara, Mahmoud Elberkawi, Lehsen Lefkir, Najem Bouba et Salama Charafi ont été condamnés à quatre ans de prison fermes, a précisé la même source.
L’ASVDH rappelle que ces huit prisonniers politiques ont été arrêtés au cours des manifestations qui ont eu lieu à Tan-Tan (sud du Maroc), ajoutant qu’"ils ont avoué avoir été torturé lors des interrogatoires et certains d’entre eux ont prétendu être victimes d’abus sexuel", a déploré l’ONG sahraouie.
Par ailleurs, quatre prisonniers politiques sahraouis, à la Carcel negra d’El Aaiun ont annoncé le même jour leur décision d’entamer une grève illimitée de la faim pour revendiquer leurs droits légitimes, notamment le droit à la visite et aux soins médicaux et pour dénoncer les conditions inhumaines de leur détention.
Il s’agit de: Bachri Ben Taleb, Lehbib Elgasmi, Ahmeidat Ahmed Salem et Deida Abdessalam.
Auparavant le prisonnier politique sahraoui. Boullahi Saddik, membre du bureau exécutif de l’ASVDH avait comparu lundi dernier devant la cour d’appel d’El Aaiun, accusé de constitution d’une association non autorisée. La cour a reporté au 20 octobre 2008 comme date de prononciation de la sentence.
M. Boullahi, né en 1958, père de deux enfants et rescapé du bagne secret Kalaat Meguouna où il avait passé (entre 1981 et 1991), 10 ans en compagnie de Mr. Brahim Sabbar, avait été arrêté en juillet 2007, à Goulimine (sud du Maroc), puis transféré à El-Aaiun occupée.
Il avait été condamné en novembre dernier par la cour du premier degré à El Aaiun à 6 mois de prison ferme pour la même raison, rappelle-t-on.
Le président sahraoui prochainement à New York pour rencontrer le SG de l´ONU
New York (Nations unies),Le président de la République, M. Mohamed Abdelaziz, se rendra dans la seconde moitié d’octobre à New York, où il doit s’entretenir avec le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-Moon, a-t-on appris jeudi soir auprès du représentant du Front Polisario à l’Onu, M. Ahmed Boukhari.
Le président sahraoui, également secrétaire général du Front Polisario, rencontrera également à cette occasion les représentants des pays membres du Conseil de sécurité, a ajouté M. Boukhari.
Les entretiens de M. Abdelaziz porteront sur "la situation actuelle du processus de paix au Sahara occidental et ses perspectives, à la lumière des derniers développements", a-t-il précisé. Il s’agira de la seconde visite du président sahraoui à l’Onu depuis l’élection de M. Ban à la tête de l’organisation mondiale, en janvier 2007.
Le processus de paix au Sahara occidental est actuellement dans l’impasse, après la fin du mandat de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu au Sahara occidental, M. Peter Van Walsum.
M. Van Walsum, qui a supervisé depuis juin 2007 quatre rounds de négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, à Manhasset, près de New York, s’est vu retirer la confiance de M. Ban et du Front Polisario depuis qu’il a qualifié d’"irréaliste" l’option de l’indépendance du Sahara occidental.
Le secrétaire général de l’Onu a nommé l’Américain Christopher Ross comme nouveau représentant personnel au Sahara occidental et en a informé les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, ainsi que les membres du Conseil de sécurité, mais sans en faire part publiquement.
Le Front Polisario a accepté officiellement la nomination de M. Ross, alors que le Maroc n’a pas fait de réaction officielle. Le Maroc "entreprend des pressions sur le secrétariat général de l’Onu et sur le nouvel envoyé personnel pour accepter la démarche de son prédécesseur, qui a été refusée par le Conseil de sécurité", avait récemment déclaré le ministre des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek.
"La démarche de Van Walsum n’avait pour objectif que la confiscation du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance", avait dénoncé le ministre sahraoui.
Le Conseil de sécurité a adopté en avril 2007 la résolution 1754, laquelle a établi le cadre légal des pourparlers directes qui avaient démarré deux mois plus tard à Manhasset, près de New York, entre le Maroc et le Front Polisario, sous l’égide des Nations unies, avec pour but de parvenir à une "solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui garantirait le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination".
Il a également invité les deux parties au conflit au Sahara occidental à discuter entre elles de "bonne foi et sans conditions préalables". Mais le Maroc a refusé lors des négociations de Manhasset de parler d’autre chose que de son plan d’autonomie au Sahara occidental, ce qui constitue justement une "condition préalable", a dénoncé mercredi M. Boukhari devant la 4e commission de l’Assemblée générale de l’Onu, chargée de la décolonisation.
Les groupes des Pays Africains et des Caraibes appellent à la décolonisation du Sahara Ocidental
New York (Nations unies),Le groupe des pays africains et la Communauté des Caraïbes (Caricom) aux Nations unies ont appelé jeudi à parachever le processus de décolonisation au Sahara occidental et à garantir le droit de son peuple à l’autodétermination.
"Nous appelons à la rapide exécution de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’Onu", portant sur les droits des peuples et des pays coloniaux et datant de 1960, a déclaré l’ambassadeur du Kenya aux Nations unies, M. Zachary Mubuti-Muita, au nom du groupe africain.
En Afrique, "le Sahara occidental demeure le seul territoire non autonome, en dépit de la constante reconnaissance par l’Assemblée générale de l’Onu du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination", a-t-il ajouté, lors du débat sur la décolonisation à la quatrième commission des Nations unies.
"Nous exhortons le Maroc et le Front Polisario à reprendre leurs négociations directes, conformément à la résolution 1754 du Conseil de sécurité, adoptée en 2007, sans conditions préalables et de bonne foi, afin de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable", a-t-il poursuivi.
"Il n’y a aucune réelle justification à continuer à reporter la poursuite des pourparlers", a-t-il estimé. Les deux parties au conflit du Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario, ont eu quatre rounds de négociations directes sous l’égide des Nations unies depuis juin 2007.
Ces pourparlers, qui se sont tenus à Manhasset, près de New York, n’ont pas abouti à une avancée et le cinquième round, accepté dans le principe par les deux parties, tarde à se concrétiser.
"Le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance n’est pas négociable", a affirmé de son côté l’ambassadeur de la Namibie, M. Kaire Mbuende.
La Cour internationale de Justice (CIJ) a affirmé dans son avis consultatif en 1975 qu’il n’y avait pas de lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental et l’Assemblée générale de l’Onu avait qualifié en 1979 d’"occupation" la présence marocaine dans ce territoire, a-t-il rappelé.
"Toute tentative de diversion à ce propos serait une violation du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination", a souligné M. Mbuende.
Le diplomate namibien a appelé Rabat à adhérer "sans retard" au référendum d’autodétermination au Sahara occidental, sur la base du Plan de paix de l’Onu de 1991, qui avait été accepté par les deux parties au conflit.
Il a également appelé à étendre le mandat de la Minurso (Mission de l’Onu pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) afin d’inclure la protection des droits de l’homme.
La Caricom, par la voix de l’ambassadeur de la République Dominicaine, M. Crispin Gregoire, a plaidé pour la publication officielle du rapport du Haut commissariat de l’Onu aux droits de l’homme (HCDH) élaboré en 2006 sur les violations des droits humains dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
"La Caricom réaffirme son soutien à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, qui représente à notre avis le moyen le plus viable pour parachever la décolonisation de l’Afrique", a-t-il également dit.
M. Gregoire a aussi exprimé "l’appui de la Communauté des Caraïbes au processus de négociations de Manhasset et appelé le secrétaire général de l’Onu à poursuivre ses efforts dans ce sens, afin de trouver une solution compatible avec les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et l’avis de la CIJ".
Le règlement de la question du Sahara occidental "servirait la paix durable et la coopération dans cette partie du monde", a déclaré pour sa part le représentant du Pakistan.
La quatrième commission a commencé lundi l’examen de la question sahraouie et a entendu durant quatre jours des délégués des pays membres et une soixantaine de "pétitionnaires", représentants d’ONG ou individus désireux de s’exprimer sur l’une des questions portés à l’ordre du jour.
Le débat sur le Sahara occidental se poursuivra vendredi après-midi lors d’une séance où sera présenté un projet de résolution sur cette question. Le texte sera adopté par consensus si aucune délégation ne s’y oppose, ou bien sera soumis au vote dans le cas contraire.
Une fois adoptée en commission, la résolution sera transmise à l’Assemblée générale, dont les travaux devront se terminer le 19 décembre.
Plundering of Western Sahara slammed in the UN General Assembly
Western Sahara Resource Watch representative, Mikael Simble, spoke before the 4th Committee to denounce companies from various countries were critizised for illegal phosphate exports, including for shipments to Ghent (Belgium), Varna (Bulgaria) and Tampa (USA) this week. Read the intervention from the petitioner of the Norwegian Support Committee for Western Sahara here.
October 9, 2008
Remarks by Mikael Simble,
Representative of the Norwegian Support Committee for Western Sahara
Mr. Chairman, distinguished delegates,
First of all, I would like to thank you for letting me address you here today on behalf of the Norwegian Support Committee for Western Sahara. For us, the respect for international legality and Human Rights is fundamental for the successful resolution of any international conflict.
Unfortunately, not all governments support these norms. At least, they are not quite willing to let their actions be guided by them when it comes to Western Sahara. As this distinguished audience is well aware of, there is a large number of United Nations rulings, opinions and resolutions confirming Western Sahara’s status as a Non- Self-Governing territory and the illegality of Morocco’s continued occupation. Examples of such are the ruling of the International Court of Justice in October 1975 and the opinion of the United Nations Under-Secretary-General Hans Corell in 2002. Nevertheless, states like France and the United States continue to give political and material support to Morocco’s continued occupation of Western Sahara. That has to stop.
Likewise, several private and state-owned companies from many countries consciously collaborate with the Moroccan occupier in exploiting the rich natural resources of Western Sahara, brushing aside protests from the Saharawis themselves, the international solidarity movement and sometimes their own governments that they are in violation of international law and that they’re supporting and paying for a brutal and illegal occupation.
We believe that these attitudes and acts seriously undermine the efforts of the United Nations to resolve the conflict over Western Sahara, they undermine our common security and will be a source of shame for those countries and companies as the history of the liberation of Africa’s colonies is finally written.
That is why the Norwegian Support Committee for Western Sahara in August of this year felt compelled to report the Norwegian fertilizer company Yara International to the Norwegian police for dealing in stolen goods. Contrary to their own earlier promises and advice from its largest owner, the Norwegian government, Yara had once again imported Western Saharan phosphates to their processing plant at Hærøya, Norway.
Other Norwegian-owned companies such as the shipping company Gearbulk and the fishing company Sjøvikgruppen have so far resisted calls to cease their exploitation of Western Sahara’s resources but both they and other foreign companies can expect increased outside pressure in the times ahead.
Another example, is here in United States. Yesterday, on October 8th, a bulk vessel full of phosphates from occupied Western Sahara will arrive at a port in Tampa, Florida. The local importer, fertilizer producer Mosaic Co, must have paid the Moroccan state phosphate company around 15 million USD for this one single shipment. That equals half of the entire multilateral aid to the refugee camps in Algeria. This week has also seen similar shipments arriving Belgium and Bulgaria.
At the same time, this and last week, Sahrawis in Western Sahara have taken to the street to protest this industry. Yesterday, there was a demonstration in Western Sahara against the Irish oil company Island Oil and Gas –which is exploring for oil for the Moroccan government, in disregard of the mentioned UN legal opinion from 2002.
We take this opportunity to repeat our call on these companies, their shareholders and the governments represented here to put an end to these highly unethical and unacceptable activities.
Mr. Chairman,
Of a long list of concerns for the treatment of Saharawis under occupation and the sorry plight of the Saharawi refugees, we are particularly touched by the fate of the Saharawi Human rights defenders. These Human rights defenders are particularly singled out by the Moroccan forces for harassment and maltreatment and often end up as political prisoners in the infamous "Black Prison" in El Aaiun or around Morocco. As has been documented and denounced by Saharawi, Moroccan and international Human Rights organizations, the majority are subjected to prolonged interrogation and some or all of the following Human Rights violations when detained: beatings, torture or other degrading treatment, rape, threats of rape or murder, forced feeding or injections when on hunger strike, isolation and deportation to Moroccan jails.
Among them are shining examples of dedication to the cause of liberation, tolerance and dignity, like Ms. Aminatou Haidar, recognized through several human rights prizes such as the Robert F Kennedy Memorial award this month. Other activists that deserve mention are Brahim Noumria, Sidi Mohammed Daddach and so many others who have suffered forced ‘disappearance’, torture and many years of imprisonment under subhuman conditions at the hands of the Moroccan occupiers.
It is important that the participants of this forum understand that the fate of these Saharawi human rights defenders- often political prisoners- is crucial to the success of the efforts of the United Nations in Western Sahara. I will mention three reasons for that:
1: they are actually doing the job of the United Nations. They are the ones who most actively promote the implementation of the UN resolutions in Western Sahara, and they do so through peaceful means,
2: through their courage, dedication and readiness to sacrifice their freedom and even their own lives they are defending concepts under great pressure globally, such as respect for human rights, respect for international law and negotiated peace agreements and the inviolability of inherited colonial borders.
3: through their peaceful work, based squarely on the respect for Human Rights and international legality, they lay the foundations for future peaceful coexistence between a decolonized Western Sahara and Morocco, thus hoping to avoid that the conflict returns to the agenda of the UN Security Council and the Fourth Committee.
Mr. Chairman,
There should be no doubt that most Saharawis, both under occupation and in exile, are determined to continue struggling for their inalienable right to self-determination. In this situation, Morocco has two options: either to continue to brutally suppress any hint of dissent and protest in Western Sahara through arrests, torture, killing and "disappearances" - or to start going down the path of respect for Human Rights, democracy and international legality. Until today, Morocco has obstinately followed the path of oppression and further continued violation of international law.
It is therefore high time that the international community, represented by the United Nations, tells Morocco that enough is enough. Countries like France and the United States must place respect for international law and the freedom of others before their own interests. Continued Moroccan occupation of Western Sahara not only threatens the peace and stability of the entire Maghreb region but it also undermines the ability and credibility of the United Nations as an arbiter in international conflicts. Foreign companies that collaborate with the Moroccan occupier must understand that high ethical standards and corporate social responsibility will set them apart as the companies of the future rather than the past.
While the international community is procrastinating and debating the issue, the Saharawis are paying with their freedom, exile, blood and tears to attain their basic inalienable rights as a nation. We therefore appeal to all governments and organizations represented here today to put real, tangible pressure on Morocco to immediately halt the repression of the Saharawis, to respect Human Rights, to put an end to the virtual blockade of the Western Sahara and ultimately, to end the occupation of Western Sahara.
Saharawi Human Rights Activist, Aminetou Haidar Honoured in Madrid
She received this Price last Tuesday in a Madrid during a reception attended by many political personalities, mainly the Spanish Minister of Public Administrations, Ms. Elena Salgado, and the Minister of Equality, Bibiana Aido as well as the Secretary of the Youth of the Spanish party in power, (PSOE).
Many artists, intellectuals, and representative of medias attended the ceremony. Many other women received similar prices, including from Guatemala and Afghanistan.
"The Club of 25", which militates for the defence of the women rights, is constituted of a group of women active in the domains of medias, culture, arts, fashion, business, universities, scientific research, public administration and health, with a goal to strengthen the position of the women in the world on the basis of a progressive vision.
Aminatou Haidar is a famous Saharawi human rights activist that faced long periods of illegal disappearance and was submitted to torture and intimidation. She is a fervent defender of the Saharawi people’s right to self.