sexta-feira, 10 de outubro de 2008

Les groupes des Pays Africains et des Caraibes appellent à la décolonisation du Sahara Ocidental




New York (Nations unies),Le groupe des pays africains et la Communauté des Caraïbes (Caricom) aux Nations unies ont appelé jeudi à parachever le processus de décolonisation au Sahara occidental et à garantir le droit de son peuple à l’autodétermination.

"Nous appelons à la rapide exécution de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’Onu", portant sur les droits des peuples et des pays coloniaux et datant de 1960, a déclaré l’ambassadeur du Kenya aux Nations unies, M. Zachary Mubuti-Muita, au nom du groupe africain.

En Afrique, "le Sahara occidental demeure le seul territoire non autonome, en dépit de la constante reconnaissance par l’Assemblée générale de l’Onu du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination", a-t-il ajouté, lors du débat sur la décolonisation à la quatrième commission des Nations unies.

"Nous exhortons le Maroc et le Front Polisario à reprendre leurs négociations directes, conformément à la résolution 1754 du Conseil de sécurité, adoptée en 2007, sans conditions préalables et de bonne foi, afin de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable", a-t-il poursuivi.

"Il n’y a aucune réelle justification à continuer à reporter la poursuite des pourparlers", a-t-il estimé. Les deux parties au conflit du Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario, ont eu quatre rounds de négociations directes sous l’égide des Nations unies depuis juin 2007.

Ces pourparlers, qui se sont tenus à Manhasset, près de New York, n’ont pas abouti à une avancée et le cinquième round, accepté dans le principe par les deux parties, tarde à se concrétiser.

"Le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance n’est pas négociable", a affirmé de son côté l’ambassadeur de la Namibie, M. Kaire Mbuende.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a affirmé dans son avis consultatif en 1975 qu’il n’y avait pas de lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental et l’Assemblée générale de l’Onu avait qualifié en 1979 d’"occupation" la présence marocaine dans ce territoire, a-t-il rappelé.

"Toute tentative de diversion à ce propos serait une violation du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination", a souligné M. Mbuende.

Le diplomate namibien a appelé Rabat à adhérer "sans retard" au référendum d’autodétermination au Sahara occidental, sur la base du Plan de paix de l’Onu de 1991, qui avait été accepté par les deux parties au conflit.

Il a également appelé à étendre le mandat de la Minurso (Mission de l’Onu pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) afin d’inclure la protection des droits de l’homme.

La Caricom, par la voix de l’ambassadeur de la République Dominicaine, M. Crispin Gregoire, a plaidé pour la publication officielle du rapport du Haut commissariat de l’Onu aux droits de l’homme (HCDH) élaboré en 2006 sur les violations des droits humains dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.

"La Caricom réaffirme son soutien à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, qui représente à notre avis le moyen le plus viable pour parachever la décolonisation de l’Afrique", a-t-il également dit.

M. Gregoire a aussi exprimé "l’appui de la Communauté des Caraïbes au processus de négociations de Manhasset et appelé le secrétaire général de l’Onu à poursuivre ses efforts dans ce sens, afin de trouver une solution compatible avec les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et l’avis de la CIJ".

Le règlement de la question du Sahara occidental "servirait la paix durable et la coopération dans cette partie du monde", a déclaré pour sa part le représentant du Pakistan.

La quatrième commission a commencé lundi l’examen de la question sahraouie et a entendu durant quatre jours des délégués des pays membres et une soixantaine de "pétitionnaires", représentants d’ONG ou individus désireux de s’exprimer sur l’une des questions portés à l’ordre du jour.

Le débat sur le Sahara occidental se poursuivra vendredi après-midi lors d’une séance où sera présenté un projet de résolution sur cette question. Le texte sera adopté par consensus si aucune délégation ne s’y oppose, ou bien sera soumis au vote dans le cas contraire.

Une fois adoptée en commission, la résolution sera transmise à l’Assemblée générale, dont les travaux devront se terminer le 19 décembre.

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