quinta-feira, 9 de outubro de 2008

La Fondation Robert F. Kennedy se fait la voix de la cause saharaoui aux Etats-Unis





New York, La fondation Robert F. Kennedy Mémorial a annoncé mercredi soir à New York qu’elle mettait son influence au service de la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination, pour la faire connaître aux Etats-Unis, notamment au Congrès.

Le Centre des droits de l’homme Robert F. Kennedy (RFK) Mémorial a décerné en septembre, parmi 120 candidats du monde entier, son prix annuel à la militante sahraouie Aminetou Haidar, figure emblématique de la lutte pacifique des Sahraouis pour l’exercice de leur droit à l’autodétermination.

"Nous voulons profiter de cette annonce pour faire connaître la cause sahraouie aux Etats-Unis", a déclaré dans un entretien à l’Agence de presse algérienne (APS), Mme Marselha Goncalves Margerin, directrice juridique de l’influente organisation américaine. "C’est vrai que la cause du peuple sahraoui n’est pas connue par le citoyen ordinaire aux Etats-Unis.

Après la remise du prix, nous allons donc commencer une association avec Mme Haidar, qui portera sur six ans", a-t-elle souligné. "Nous allons la présenter et la faire connaître aux Etats-Unis", a-t-elle assuré, indiquant que l’organisation américaine "aidera Mme Haidar dans les actions qu’elle jugera utiles pour faire avancer la cause du droit des Sahraouis à l’autodétermination".

La situation actuelle au Sahara occidental "est tout à fait contraire au Droit international et aux standards internationaux des droits de l’homme. Il manque une volonté politique pour résoudre cette question", a-t-elle déploré. Mais "le moment est propice" pour une avancée de la question sahraouie, notamment aux Etats-Unis, surtout si le candidat démocrate Barack Obama remporte l'élection présidentielle de novembre, a estimé Mme Margerin.

La RFK, qui porte le nom de l’ancien ministre américain de la Justice assassiné en 1968, "jouit du soutien inconditionnel du sénateur Ted Kennedy" frère du défunt et de l’ancien président John F. Kennedy, assassiné lui aussi, quatre ans plus tôt, a-t-elle dit. C’est d’ailleurs le sénateur Kennedy qui doit remettre son prix à Mme Haidar, lors d’une cérémonie prévue à Washington, le 13 novembre.

Mme Margerin a souhaité "vraiment qu’il y ait prochainement un changement significatif dans la position des Etats-Unis sur le Sahara occidental, pour qu’ils puissent contribuer au règlement de cette question".

L’un des objectifs de la fondation Kennedy, vieille de quarante ans, sera d’"influencer les officiels, notamment les membres du Sénat et de la Chambre des représentants", a-t-elle révélé.

La famille Kennedy, les membres de la fondation, ainsi que "ses amis et alliés, y travailleront", a-t-elle assuré.

"Il s’agit d’une question de droit, pas d’une question de fait accompli", a ajouté la juriste d’origine brésilienne, qui a répété en substance ce qu’elle venait de dire quelques instants plus tôt devant la quatrième commission de l’Assemblée générale des Nations unies, chargée de la décolonisation.

Mme Margerin a parlé dans l’enceinte onusienne au nom de son organisation, en tant que "pétitionnaire".

"Cela fait 33 ans que la Cour internationale de Justice (CIJ) a tranché la
question du Sahara occidental, en la définissant comme une question de décolonisation, qui doit être résolue par le biais d’un référendum d’autodétermination. Les différentes résolutions adoptées à l’Onu depuis des dizaines d’années le soulignent également, sans aucune ambiguïté", a-t-elle affirmé.

La fondation américaine rappelle sur son site internet (www.rfkmemorial.org) que le Sahara occidental est une "ancienne colonie espagnole, qui se trouve sous occupation militaire marocaine depuis 1975".

"En 1976, face au refus de la CIJ de reconnaître la souveraineté marocaine dans la région, le Front Polisario déclara la création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), représentante légitime en exil du gouvernement du Sahara occidental", souligne-t-elle.

En 1988, les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario "ont accepté de résoudre le problème à travers un référendum organisé par les Nations unies, où le peuple sahraoui choisirait entre un Sahara occidental indépendant ou rattaché au Royaume du Maroc". Vingt ans plus tard, "le vote n'a encore pas eu lieu", déplore la RFK Mémorial.

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