domingo, 17 de maio de 2009

''Le rejet de la proposition marocaine d'autonomie au Sahara occidental est un principe inaliénable pour le Polisario'' (diplomate sahraoui)


Laghouat (Algérie), Le premier secrétaire de l'Ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Mohamed el Aghdaf Aoua a affirmé jeudi à Laghouat le rejet du, Front Polisario de la proposition marocaine portant l'adoption de l'autonomie comme solution à la question sahraouie.

"La tentative marocaine d'imposer un interlocuteur imaginaire à la place du Front Polisario pour représenter le peuple sahraoui est une tentative désespérée qui ne peut en aucun cas aboutir", a souligné le diplomate sahraoui devant une conférence organisée à l'Université de Laghouat dans le cadre d'une manifestation de solidarité algéro sahraouie.

Il a, d'autre part, insisté sur "les changements de la position du Maroc" estimant que ce dernier a "fait montrer de relâchement quant au principe d'autonomie, une fois convaincu que son application est impossible et a commencé ses manœuvres pour empêcher le travail de la Mission des Nations Unies pour un référendum au Sahara occidental (MINURSO), notamment en ce qui a trait à la protection des droits de l'Homme et l'arrêt des violations dans les territoires sahraouis occupés".

Le premier secrétaire de l'Ambassade Sahraouie à Alger a également appelé à la "dynamisation" du mandat de la MINURSO, notamment concernant "l'identification", à "mettre un terme aux pratiques coloniales du régime marocain", à "aborder le sujet sérieusement au lieu de se limiter à en faire des allusions", ajoutant qu'il s'agit là "d'une revendication de la communauté internationale exprimée par 14 pays membres du Conseil de sécurité".

Aussi, a-t-il appelé "les élites françaises à agir afin que les autorités de ce pays cessent de s'aligner sur la proposition marocaine et à respecter les principes de la révolution française (liberté, égalité, fraternité), à travers le respect des droits des peuples à l'autodétermination et le soutien des révolutions pour la libération de par le monde, dont la question sahraouie".

Pour sa part, le membre de la Commission nationale algérienne de solidarité avec le peuple sahraoui (CNSPS), M. Sadek Bouguettaya a souligné que l'Algérie "est une partie intéressée par la question, car il s'agit d'une question d'autodétermination" et d'indépendance d'un Etat occupé et de décolonisation", avant d'ajouter qu'"elle n'est pas l'une des parties du conflit comme certaine voudraient le faire croire".

A cet effet, il a rappelé la position de l'Algérie qui appelle à l'application des résolutions issues de l'Assemblée générale de l'Onu, du Conseil de sécurité et de la quatrième commission, qui appellent dans leur ensemble, a-t-il dit, à des négociations sans conditions préalables et à une solution politique juste et par conséquent à permettre au peuple sahraoui d'émettre son avis et de décider de son destin".

M. Bouguettaya a ajouté que l'Algérie représentée par son Gouvernement et son peuple dénonce les tentatives coloniales et rejette formellement la politique de "soumission des Sahraouis, en les obligeant à se conformer au fait accompli", précisant que selon l'Algérie la solution réside dans le recours à la légalité internationale et dans les résolutions des instances onusiennes.

Concernant le soutien apporté actuellement à la question sahraouie, l'intervenant a indiqué que "plus de 70 pays de différents continents reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD) qui, a-t-il dit, "est membre permanent de plusieurs instances, organisations régionales et internationales alors que les thèses de l'autre partie au conflit ne jouissent d'aucun soutien international".

Organisée à l'Université Amar Thlidji de Laghouat par le bureau de wilaya de l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA), la manifestation de solidarité avec le peuple sahraoui durera deux jours et sera marquée par l'organisation d'expositions, activités culturelles et conférences intellectuelles.

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