sábado, 6 de junho de 2009

Elections européennes : trois partis politiques espagnols pleinement engagés avec la cause sahraouie


Madrid, Trois partis espagnols, Izquierda Unida (IU-Gauche Unie), l’Union Progrès et Démocratie (UPD) et Coalition canarienne (CC), sont les plus engagés avec la cause sahraouie parmi les principales formations en lice pour les élections européennes du 7 juin, a relevé la Coordination espagnole des associations de soutien au peuple sahraoui (CEAS)

Dans un rapport analysant les positions des partis espagnols engagés dans les élections pour le renouvellement du Parlement européen, la coordination souligne que ces trois partis sont parmi la classe politique espagnole qui "ont le plus pris au sérieux" la question du Sahara Occidental dans leur programme électoral.

Ainsi, elle explique que la formation de l’ancienne dirigeante socialiste, Rosa Diez, rejette l’accord de pêche que l’UE et le Maroc doivent signer prochainement, demande le respect des eaux territoriales du Sahara Occidental et exige également le respect des résolutions de l’ONU sur le territoire comme "condition préalable" à la signature de l’accord de libre-échange en 2010.

Dans son programme, l’UPD "soutient le droit à l’autodétermination et la pleine indépendance du peuple sahraoui, demande la reconnaissance de la RASD et s’engage aussi à dénoncer en Europe le Maroc comme occupant illégal du Sahara Occidental, qui viole les droits de l’homme des Sahraouis et pille ses richesses naturelles".

La CEAS relève également la position d’IU, dont le programme "reflète une préoccupation réelle et argumentée" du conflit du Sahara Occidental. Cette formation défend la tenue d’un référendum d’autodétermination sur la base des résolutions onusiennes comme solution au conflit et s’engage, elle aussi, à dénoncer au sein du Parlement européen les positions "propres d’une dictature" que continue d’adopter le Maroc.

Pour IU, "la relation entre l’UE et le Maroc doit être conditionnée au respect des droits de l’homme et aux libertés publiques et individuelles, particulièrement aux libertés d’expression, de presse et d’association".

Au sein de la liste Coalition pour l’Europe, formée des nationalistes catalans de Convergence et Union (CIU) et basques du Parti nationaliste basque (PNV) et de la Coalition canarienne (CC), seule cette dernière mentionne le conflit sahraoui dans son programme, appelant à ce que le peuple sahraoui "décide librement de son droit à l’autodétermination, à travers l’organisation d’un référendum", et l’UE à poursuivre son aide humanitaire à ce peuple.

Quant à la Coalition Europe des Peuples-Verts, constituée par la Gauche républicaine catalane (ERC) et le Bloc national galicien (BNG), la CESA relève que le "parti catalan ne s’intéresse pas aux Sahraouis, alors que le parti galicien n’est intéressé que par l’amélioration de ses accords de pêche avec le Maroc".

Analysant la position d’autres partis qui ne sont pas représentés au sein du Congrès des députés espagnol (Chambre basse du Parlement), mais qui sont engagés dans les élections européennes, la coordination souligne celle d’Izquierda Anticapitalista (Gauche anticapitaliste), qui exige "la fin de l’occupation marocaine, du pillage des ressources sahraouies et le respect au droit à la pleine liberté et indépendance du peuple sahraoui, à travers la reconnaissance de la RASD par l’Espagne et l’UE".

Pour ce qui est du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, au pouvoir), la CEAS observe que le programme électoral de ce parti pour les européennes insère une "brève référence" au conflit du Sahara occidental dans un chapitre réservé au Proche-Orient, dans lequel il exprime son soutien à "une solution juste, acceptable par les parties et durable au Sahara occidental, conformément aux résolutions des Nations unies".

Cependant, la Coordination espagnole des associations de soutien au peuple sahraoui qualifie d’"ironique" cette affirmation qui "contraste", a-t-elle expliqué, avec l’engagement des socialistes, contenu dans un autre chapitre de leur programme, d’approfondir lors de la présidence espagnole de l’UE au premier semestre 2010 le statut avancé d’association avec le Maroc.

S’agissant, enfin, du Parti populaire (PP-principal force d’opposition), son programme électoral "ne fait aucune allusion ni au Sahara Occidental ni aux Sahraouis", se limitant à "évoquer de manière positive le statut avancé avec le Maroc".

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