sábado, 21 de março de 2009

Les eurodéputés adoptent un rapport accusant le Maroc de violations des droits de l'Homme au Sahara occidental


Bruxelles, Les eurodéputés membres de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et de la délégation ad hoc Sahara occidental ont adopté mardi un rapport qui constate des violations des droits de l'Homme par le Maroc dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine.

L'adoption mardi de ce rapport de la mission du Parlement européen, qui a séjourné les 26 et 27 janvier dernier dans les territoires sahraouis occupés, met fin, ainsi, à des manœuvres "tendancieuses" de la part de certains eurodéputés, qui demandaient purement et simplement son annulation, sous prétexte que des fuites ont eu lieu avant son adoption, après sa publication dans la presse.

Après cette première étape, le texte va être soumis pour avis à la conférence des présidents du Parlement européen (qui réunit les chefs des groupes politiques).
Lors des débats, plusieurs eurodéputés ont estimé que ce rapport était "nécessaire" et qu'il intervenait à un "moment opportun". Il reflète la réalité de la situation socio-économique difficile dans les territoires occupés, ont-ils relevé.

Ainsi, Garces Ramon a déclaré que les recommandations du rapport "méritaient le soutien" des eurodéputés. Pasqualina Napoletano a affirmé, de son côté, que le risque de détérioration de la situation des populations sahraouies dans les territoires occupés était "grand", ajoutant qu'il était "très importants d'avoir un regard humanitaire" sur cette situation.

Elle a également qualifié de "très intéressant" le fait que ce rapport "définit des responsabilités" et "donne des pistes" à l'Union européenne, au Parlement européen et à d'autres acteurs".

"Le Maroc occupe le territoire sahraoui sans y avoir le droit territorial", a dénoncé Mme Napoletano, qui a reproché aux Gouvernements d'Europe et à la Commission européenne d'"avoir confié entièrement la responsabilité de gérer ce conflit aux Nations Unies, comme s'ils avaient peur d'y participer, alors qu'ils savent qu'il empêche l'unité de la région Maghreb".

De son côté, M. Kasoulides a déclaré que "l'esprit de la mission était d'identifier les causes des souffrances des Sahraouis", qualifiant cet objectif de "positif".

M. Kasoulides a par la suite exposé les trois problématiques persistantes identifiées par la mission, estimant "urgent" qu'elles soient "corrigées".
Il s'agit des "atteintes récurrentes commises par le Maroc contre les droits de l'Homme des Sahraouis, notamment la liberté d'expression, d'association, de manifestation, de communication et d'accès à la justice", a-t-il dit.

A cet égard, il a appelé le Maroc à "éliminer tout traitement inéquitable des militants sahraouis devant la justice marocaine et à garantir le suivi, dans des délais raisonnables, des plaintes déposées".

Il a invité aussi la Commission européenne, à travers sa délégation à Rabat, à "suivre la situation des droits de l'Homme" au Sahara occidental et "d'envoyer régulièrement des missions d'information sur place".

Il a recommandé également de "dépêcher des observateurs aux procès impliquant des militants sahraouis" et demandé que le Parlement européen soit tenu informé des développements.

La deuxième problématique concerne les questions humanitaires centrées sur le droit et les facilités donnés aux familles (sahraouis) séparées de se réunir et sur la précarité des conditions de vie dans les camps de réfugiés, alors que la troisième problématique porte sur la question des disparus.

La mission a recommandé dans ce contexte un "travail en profondeur", incluant notamment l'identification des emplacements des tombes et des fosses communes, l'identification des corps à travers la mise en place d'une base d'ADN et la restitution des corps aux familles.

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