sábado, 21 de março de 2009

Le rapport de la mission du Parlement européen est un "pas positif" (diplomate sahraoui)


Bruxelles, Le représentant du Front Polisario auprès de l'Union européenne, M. Mohamed Sidati, a qualifié de "pas positif" le rapport de la mission du Parlement européen (PE) qui a séjourné les 26 et 27 janvier dernier dans les territoires sahraouis occupés.

M. Sidati a considéré "importante" la recommandation de la délégation du PE demandant à l'ONU, de par les obligations qui lui incombent au Sahara occidental, de "veiller au respect et à la protection des droits de l'Homme dans un territoire non autonome, objet d'un processus décolonisation qui relève de leur responsabilité exclusive".

Dans son rapport de mission, la délégation du PE rappelle également que le Sahara occidental est inscrit depuis 1963 sur la liste onusienne des "territoires non autonomes qui restent à décoloniser" et souligne que, conformément au Droit international, ce statut "ne cesse que par l'exercice du droit à l'autodétermination" du peuple sahraoui, a souligné M. Sidati.

La délégation est convaincue que "la situation des droits de l'Homme des Sahraouis est intrinsèquement liée à l'impossibilité, à ce jour, de résoudre la question de l'exercice de l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", a ajouté M. Sidati, interrogé par la presse à l'issue d'une réunion de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe et de la délégation ad hoc Sahara occidental.

Il qualifie de "positif" également le fait que la délégation, dans son rapport, mette l'accent sur la gravité de la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé, et exprime sa vive préoccupation à ce sujet.

"Bien que brève (la visite) et circonscrite à la ville occupé d'El Aaiun, la délégation a pu cependant rencontrer des collectifs et des organisations de défense des droits de l'Homme sahraouis, recueillir des témoignages éloquents qui attestent de la brutalité du système d'oppression et de répression établi par les autorités coloniales marocaines dans les territoires illégalement occupés du Sahara occidental", a-t-il constaté.

La négation des droits humains élémentaires, comme le droit d'expression, la liberté de mouvement, de manifestation ou celui de se constituer en association, sont citées dans le rapport, a souligné M. Sidati.

Une telle situation, "grave et dangereuse", a amené la délégation a inscrire comme recommandation prioritaire, dans son rapport, que le mandat de l'ONU au Sahara occidental doit inclure le monitoring de la situation des droits de l'Homme, a-t-il ajouté.

La délégation adresse, également, un appel de pied à l'Union européenne pour œuvrer dans ce sens, notamment par le biais de ses Etats membres au Conseil de sécurité, a-t-il relevé.

Par cette recommandation, la Délégation du PE joint sa voix à celles déjà nombreuses qui réclament au secrétaire général de l'Onu et au Conseil de sécurité surtout, l'extension, du mandat de la MINURSO au domaine des droits de l'Homme.

Human rights watch, International Amnesty, Freedom House et d'autres se sont tous prononcés pour l'élargissement du mandat de la MINURSO à la protection des populations civiles au Sahara occidental, a-t-il rappelé.

Cette demande, a-t-il poursuivi, rejoint celle émise par le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme qui, dans les recommandations de son rapport de mai 2006, affirme que "le droit d'autodétermination pour le peuple du Sahara occidental doit être assuré et mis en place sans attendre car toutes les violations des droits de l'Homme se nourrissent de la non- application de ce droit fondamental".

Par ailleurs, la délégation a invité l'Union européenne à suivre de près la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental par l'envoi de missions et d'observateurs sur le terrain, s'est-il-félicité.

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