sábado, 2 de maio de 2009

Une Educatrice française présente son livre sur la question du Sahara Occidental


Chahid El Hafed, L’Educatrice fançaise, Elisabeth Peltier a présenté jeudi son livre sur la question du Sahara Occidental, intitulé: "Malgré tout Dakhla existe...", à l’institut de presse, Mohamed Sidi Brahim Bassiri, en présence de plusieurs journalistes et écrivains sahraouis.

L’ouvrage de 230 pages est une chronique du campement des réfugiés sahraouis de Dakhla, narrée par cette femme, qui s’est retrouvée engagée sur le terrain sahraoui, en prenant en charge un programme initié par l’ONG française "Enfants réfugiés du monde", visant la mise en place d’une réflexion pédagogique avec des enseignants de ce camp.

De décembre 2000 à juin 2008, Elisabeth Peltier n’a pas cessé de faire des va-et-vient entre la France et les camps de réfugiés sahraouis, allant à la rencontre de ce peuple debout aspirant à un avenir prospère, malgré les conditions de vie difficiles.

Fin 2000, l’auteur débarque à Dakhla, "un lieu que je n’ai pu repérer sur aucune carte géographique, en plein désert du Sahara, j’ignore tout", écrit-elle dès les premières lignes de l’ouvrage. Elle découvre une réalité et un peuple. Ses premières impressions dépassent l’inattendu:

"Je pensais rencontrer la misère, je rencontre le dénuement et dans le même temps, cette vie, ces vies porteuses de projets dans ce désert d’un autre monde", a-t-elle ajouté.

L’auteur expliquera l’importance de cette rencontre qui sera déterminante dans son choix de vie en épousant la cause sahraouie et en devenant la porte-parole de ce peuple qui lui a donné une véritable leçon d’humanité, d’humilité et de volonté indéfectible à croire en l’indépendance de son pays et au retour à sa terre, un jour libérée de l’occupation marocaine.

"Quand j’ai rencontré les sahraouis, j’ai retrouvé chez ces hommes et ces femmes le même rire malgré la souffrance de l’exil sur cette terre inhospitalière, la même volonté à rester debout malgré la paralysie du monde à leur égard. La même vision au-delà des apparences sur la capacité de l’être humain à dépasser l’intolérable", a-t-elle précisé.

"A celui qui s’étonne de ne pas vous voir misérables tels que les médias nous abreuvent de ces clichés sordides des camps de réfugiés à travers le monde, à celui qui pense que chacun doit rester à sa place, qu’un réfugié doit donner une image de réfugié pauvre et pitoyable frappant notre bonne conscience, je réponds que 33 ans sont passés et que nous sommes face à un peuple déterminé, avide de vivre comme nous, de faire partie de notre monde. Ce long temps d’attente n’a pas fragilisé ce peuple mais l’a consolidé".

Elisabeth Peltier est toute reconnaissante envers ce peuple qui lui a permis de "grandir encore davantage" et de "croire en la capacité de l’homme de se tenir droit malgré les bourrasques de la vie".

"L’auteur assimile son champ d’observation et de témoignage, les camps de réfugiés de la Hamada, à un laboratoire social unique au monde. Celui-ci est un lieu d’une lutte au quotidien des sahraouis qui ne veulent pas accepter l’inacceptable, c'est-à-dire la soumission à un ordre politique occupant illégalement leur territoire", a-t-elle constaté.

Pour sa part le directeur de l’institut de presse, Mohamed Sidi Brahim Bassiri, Mohamed Sleima a hautement salué au nom des journalistes et écrivains sahraouis, Mme Elisabeth Peltier pour ses efforts dans la sensibilisation de la société française autour de la question du Sahara Occidental, malgré le soutien de Paris à l’occupant marocain.

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