sábado, 27 de junho de 2009

Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne La Suède, pour la grande joie des Sahraouis




La seule bonne nouvelle de ce somment est que la Suède prend la main et assurera la présidence tournante de l'UE. La Suède refusa de valider les accords de pêche avec le Maroc parce qu'ils englobaient la façade atlantique du Sahara occidental, territoire non autonome, selon l'ONU.

Le grand enjeu de ce sommet est la reconduction, pourtant annoncée du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Si le groupe P.P.E, rassemblement composite des droites européennes, sorti vainqueur du scrutin de juin paraît en mesure d'imposer Barroso, les manœuvres sont effroyables. France, Allemagne et Grande-Bretagne, les puissances de l'Union européenne veulent faire élire le Portugais, chacune selon sa charte nationale et ses intérêts propres. Paris voudrait que Barroso souffle des mots d'encouragement à l'agriculture, Londres au libéralisme et Berlin au non-protectionnisme.
Cependant, les luttes d'influence et d'intérêts ne s'arrêteront pas lors de ce sommet. L'Europe en crise institutionnelle et financière majeure ne veut pas entourer la réélection de Barroso de trop de publicité.L'homme en effet n'est pas en odeur de sainteté auprès des opinions publiques des 27. Opportuniste, caméléon, le Portugais est surtout connu pour ses positions outrageusement proaméricaines. C'est lui, alors chef de gouvernement de son pays, qui organisa la fronde guerrière contre l'Irak. Ce qui lui permit, grâce au pressions et au chantage américains exercés sur l'UE d'obtenir, manu militari la présidence de la très convoitée Commission européenne. Il a fallu sacrifier, comme chacun sait, Guy Verhofsdat, Premier ministre Belge qui faisait consensus au sein des 27. Pour autant, la question Barroso n'est pas la seule lors de ce sommet. La crise financière, les relations avec la nouvelle Amérique de B. Obama, la bataille pour les postes – sensibles – de commissionnaire, le prochain vote Irlandais (ce mois d'octobre) qui doit valider ou non le traité de Lisbonne (mouture de synthèse adoptée à la majorité pour remplacer la Constitution européenne mise à sac pour ce non français et le Nee Néerlandais) sont, aussi, des enjeux majeurs dans ce conciliabule. Le fonctionnement, chaotique des institutions européennes, honni par le citoyen lambda, n'est pas en mesure, ni aujourd'hui ni demain, de dégager un bon et vrai consensus.
Il ne sortira de ce sommet qu'un fragile et précaire accord que chaque Etat membre mettra à la poubelle à chaque fois qu'il se met en contradiction avec l'intérêt national.
Seule bonne nouvelle. La Suède pendra la main de la présidence tournante de l'Union européenne lors de cette rencontre. La Suède, l'un des rares pays européens à avoir refusé de signer des accords de pêche avec le Maroc pour la juste raison que ceux-ci englobaient les eaux territoriale sahraouies identifiées comme non autonome par l'ONU. Nul doute que sous la présidence suédoise, le dossier sera rouvert.

De notre bureau de Bruxelles, Salah Raïs

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