sexta-feira, 29 de maio de 2009

Climat des affaires, armement, situation au Sahel et Sahara occidental : les explications de l'ambassadeur US à Alger


La bureaucratie et l'absence de transparence constituent les deux principaux obstacles à l'investissement étranger en Algérie, a estimé, dimanche 24 mai, à Alger l'Ambassadeur américain David Pearce. « Je pense qu'il y a beaucoup d'opportunités d'affaires en Algérie mais il faut patienter un peu car il y a des problèmes de bureaucratie, un certain manque de transparence, une lenteur des procédures douanières, etc. La sécurité n'est pas vraiment le premier obstacle pour l'investissement. C'est plutôt les obstacles pratiques », a-t-il dit lors d'une table ronde avec des journalistes de la presse nationale au siège de l'ambassade américaine à Alger.

Un climat qui n'est pas de nature à susciter l'engouement des entreprises américaines quand bien même les responsables politiques tentent de les convaincre de venir. « Nos entreprises ont le choix de s'installer en Algérie ou ailleurs. Ce n'est pas une décision politique mais une affaire de business et de commerce. C'est le climat qui pose problème, et elles hésitent. Mais nous essaieront d'encourager les investissements et les contacts commerciaux », a t-il ajouté en précisant : « ceci dit, nous avons beaucoup de compagnies qui travaillent en Algérie ». 21 entreprises américaines vont participer à la foire internationale d'Alger qui débutera le 30 mai.

Interrogé sur les dernières mesures du gouvernement concernant l'investissement étranger, David Pearce a affirmé « c'est vrai que (ces mesures) ont crée quelques confusions auprès des Européens et des Américains. Mais je suis sûr que le gouvernement algérien a l'intention de clarifier les choses. Ce n'est pas une loi particulière. Le gouvernement essaye de corriger mais c'est un grand défi, on ne peut pas changer tout en très peu de temps ».

Sur la vente d'armes à l'Algérie, le diplomate a révélé l'existence de quelques hésitations « ici ». « Le problème ne se pose pas à notre niveau. En matière de vente d'armes, nous avons des règles de contrôle d'utilisation. Ces règles sont les mêmes pour tout le monde que ce soit pour les pays européens, Israël ou Arabie Saoudite. Ces règles ont créé certaines hésitations ici. Mais si les Algériens sont intéressés, nous sommes disposés à discuter ». Il a rappelé dans le même contexte que la coopération militaire entre l'Algérie et les Etats-Unis ne se limite pas uniquement à la vente d'armes mais s'étend aussi à la formation des officiers algériens aux USA.

Sur la question de la sécurité dans la région du Sahel, David Perce a estimé que cela relève des pays de la région mais que son pays est disposé à les assister s'il est sollicité. « La question de la sécurité dans cette région préoccupe le gouvernement algérien et ceux des autres pays de la région. Mais la sécurité dans cette région revient avant tout aux pays de la région. Nous nous pouvons assister que si on est sollicité. C'est une région très vaste et difficile à contrôler sans une coopération régionale ».

Concernant la question du Sahara occidental, M. Pearce a invité de façon indirecte le Maroc et l'Algérie à laisser le nouveau responsable de la MINURSO faire son « boulot ». « C'est dans l'intérêt de la région de régler ce problème. Espérons qu'il y aura une évolution positive.

L'ennemi pour l'Algérie ce n'est pas le Maroc et inversement. L'ennemi c'est l'intolérance, l'extrémisme, etc. Le Maroc et l'Algérie peuvent faire ensemble beaucoup de choses. Après tant d'années de difficultés, de statu quo, ce n'est pas facile en ce moment de faire des progrès. Il faut laisser du temps à M. Christopher Ross pour travailler. Ce serait mieux si on évite de faire des déclarations qui peuvent lui compliquer la tache », a-t-il dit.

Evoquant la coopération nucléaire, David Pearce a indiqué que « les deux partie sont satisfaites » après les discussions techniques entre les Algériens et des délégations américaines venus il y a quelque mois en Algérie.

Enfin, il affirmé que l'accord sur le transport aérien (accord Open-Sky avec ouverture prochaine d'une ligne Alger-New York) et la coopération judiciaire et douanier sont en « bonne voie ».

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