sábado, 4 de abril de 2009

Le président de la République appelle l’ONU à la mise en place d’un mécanisme pour la protection des Sahraouis


Bir Lehlou, Le président de la République, Mohamed Abdelaziz a appelé le SG de l’ONU, Ban Ki-Moon, à doter la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) d’un "mécanisme devant garantir le respect des droits humains des Sahraouis", dans l’attente de la décolonisation de la dernière colonie en Afrique.

"Nous vous demandons d’agir rapidement et fermement pour que cessent les violations des droits de l’homme perpétrées par le Maroc au Sahara Occidental dont la première est la négation à notre peuple de son droit inaliénable à disposer de lui-même conformément aux principes de la charte de l’ONU", a écrit M. Abdelaziz dans sa lettre à Ban Ki-Moon, dont une copie est parvenue à SPS.

"Les Nations Unies ont l’impérieuse obligation de protection à l’égard des civils sans défense et de supervision de la situation des droits de l’homme par le biais de la MINURSO, la mission de paix sur place", a-t-il ajouté.

"Le président sahraoui a par ailleurs, exprimé "sa grande préoccupation" quant à la situation des droits de l’homme dans les territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc, qui mène depuis plus de trois décennies, "une politique méthodique de terreur, de répression, de torture et parfois d’assassinats dans une vaine tentative de faire plier le peuple sahraoui et lui imposer le joug de l’occupation étrangère".

"Cette situation dont vous aviez fait mention, vous-même, dans certains de vos rapports au Conseil de sécurité est d’autant plus préoccupante qu’elle perdure dans l’impunité totale et à huis-clos quand bien même la MINURSO présente sur place, depuis presque une vingtaine d’années, est témoin de ses pratiques abjectes d’une autre époque", a regretté, M. Abdelaziz.

La délégation ad-hoc du Parlement européen qui a visité la région en janvier dernier, a constaté la nécessité patente de mécanismes de protection des droits de l’homme, estimant qu'un meilleur contrôle du respect des droits de l'homme est "un impératif humain qui pourrait être un vecteur de confiance mutuelle qui facilite les négociations entre les parties", a rappelé M. Abdelaziz.

La délégation a conclu son rapport en proposant "que le mandat des Nations Unies inclue le monitoring de la situation des droits de l’homme dans la région. A cet effet, les Nations Unies (…) devraient disposer d’accès sans entraves aux populations afin de recueillir des plaintes éventuelles sur le non-respect des droits de l’homme. La délégation appelle l’Union européenne, notamment par le biais des Etats Membres qui participent au Conseil de Sécurité, à travailler dans ce sens".

Human Rights Watch, dans son rapport de visite de décembre 2008, a constaté que la Minurso, qui ne comporte pas de composante des droits humains, fait figure "d’exception" parmi toutes les missions de paix dans le monde et par conséquent a suggéré avec "insistance que cette lacune injustifiable et impardonnable soit comblée dans les meilleurs délais", rappelle-ton.

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