quarta-feira, 8 de abril de 2009

Campagne internationale pour l’extension aux Droits humains de la Minurso


Genève, Le Bureau International pour la défense des droits humains au Sahara Occidental (BIRDSHO) a lancé une campagne internationale pour l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la protection des Droits humains dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

Dans une lettre adressée à l’actuel Président du Conseil de Sécurité, l’Ambassadeur mexicain, Claude Heller, le BIRDSHO estime que les populations civiles sahraouies "sont la cible quasiment quotidienne de la répression par les forces marocaines qui ont envahi le Sahara Occidental en 1975" et qu’il est "urgent d'élargir le mandat de la MINURSO à la protection de la population civile sahraouie tout en faisant rapport des violations des droits de l’homme qui sont perpétrées dans un territoire qu’elle surveille".

"Devant la situation de violence, d’emprisonnement, de tortures, de procès arbitraires, de disparitions, de déportations vers le nord du Maroc, partiellement relatées dans les documents officiels du Haut Commissariat pour les Droits de l’Homme (rapport de sa mission en 2006), dans les rapports d’Amnesty International et de Human Rights Watch (2008), entre autres, les forces de la MINURSO n’interviennent pas pour protéger les civils lors de manifestations pacifiques", déplore le BIRDSHO.

Pire encore, ajoute l’organisation basée à Genève, la Minurso "n’acceptent pas que des personnes en danger immédiat puissent se réfugier dans leurs lieux de cantonnement, d’ailleurs inaccessibles puisque totalement encerclées par les forces de police marocaines".

"Les responsables de la Mission s’excusent sous prétexte qu’ils ne sont pas mandatés pour mener cette tâche, malgré le fait que l’Organisation des Nations-Unies, en tant qu’organisation, se consacre à la protection des normes internationales en matière des droits de l’homme" (rapport du Secrétaire Général de l’ONU S/2005/648), ajoute la lettre.

Pour le BIRDSHO, "la préoccupation" du sort de la population civile sahraouie au Sahara Occidental occupé "est largement partagée" tant par des missions parlementaires de très haut niveau, par des instances et Commissions spéciales de l’ONU (le Haut-Commissariat pour les Droits de l’Homme qui prépare une nouvelle mission), par des ONG internationales reconnues pour le sérieux de leur travail comme Amnesty International et Human Rights Watch, par des ONG marocaines et sahraouies "qui sont sur le terrain même des violations des droits de l’homme".

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