sexta-feira, 24 de abril de 2009

Abdelaziz appelle l'ONU à intervenir pour protéger les prisonniers politiques sahraouis au Maroc


Bir Lehlu (territoires libérés), Le Président de la République, Mohamed Abdelaziz, a appelé le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Mme Navanethem Pillay, à "éviter une autre tragédie en sauvant la vie du prisonnier politique sahraoui Yahia Mohamed Hafed Iazza et ses compatriotes" dans la prison marocaine d'Inzegan.

Voici le texte intégral de cette lettre traduite de l'arabe par SPS:

Au Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme
Genève
Bir Lehlu, le 21 avril 2009
Madame la Haut Commissaire,

Le Gouvernement marocain continue à pratiquer la torture, la terreur et les représailles contre les défenseurs sahraouis des droits de l'homme pour avoir défendu la nécessité pour le peuple sahraoui d'exercice leurs droits fondamentaux et le droit fondamental de l'homme, à savoir le droit à l'autodétermination.

Au moment d'écrire cette lettre, le militant sahraoui des droits de l'homme et prisonnier d'opinion, Yahia Mohamed Hafed Iazza (34 ans et père de 3 enfants), avec ses compatriotes, est toujours en grève de la faim depuis le 4 avril 2009 pour protester contre l'agression brutale commise contre les détenus par des agents de l'administration à la prison Inzighan, au Maroc, dirigée par Moustapha Rifai. Au cours de l'agression, les détenus ont été menottés aux mains et aux jambes et tabassés pendant plusieurs heures, pour être aussi privés de visites familiales.

En plus de ces violations flagrantes des droits humains, les autorités marocaines ont transféré de force Yahia Mohamed Hafed Iazza et Nadjem Bouya à la prison locale à Aït Melloul, au Maroc, le 7 avril 2009. Ces deux détenus ont été enfermés dans des cellules d'isolement de 3m ², où il n'y a ni électricité ni plancher ni literie.

Dans cet horrible lieu, les deux détenus ont été maltraités et brutalisés malgré la détérioration de leur santé, sachant qu'ils ont déjà fait passer trois mois dans un centre de santé à la prison de Inzighan. Leur collègue, Bouamoud Ali, a été enfermé dans une cellule d'isolement à la prison locale Inzighan.

La situation sanitaire des détenus se détériore de façon dramatique, notamment parce qu'ils sont tous atteints de maladies chroniques comme l'asthme aiguë, néphrite, les rhumatismes et l'anémie, en plus de la persistance des conséquences de la grève de la faim. Néanmoins, les autorités marocaines garder la sourde oreille à leurs revendications légitimes, créant ainsi une situation qui peut avoir des conséquences désastreuses.

Madame la Haut Commissaire,

Je m'adresse à vous à cette lettre vous demander de faire tout votre possible et de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter une autre catastrophe, et de sauver la vie de ces Sahraouis pour lesquels les autorités marocaines ont montré un mépris total.

Le gouvernement marocain a systématiquement poursuivis des pratiques similaires atroces contre les Sahraouis. Le dernier cas a été son attitude de mépris total pour la vie de trois prisonniers d'opinion sahraouis à la prison Boulmharez, au Maroc, qui étaient sur le point de mourir après avoir passé environ 55 jours de grève de la faim. Ce nouvel acte de défiance représente encore un autre exemple de l'éternelle violation flagrante que le gouvernement marocain continuer à pratiquer depuis son occupation illégale du Sahara Occidental, le 13 Octobre 1975. Des dizaines de rapports des organisations des droits de l'homme et les organismes internationaux, y compris une délégation ad hoc du parlement de l'Union européenne, témoignent de ces violations.

Il est temps qu'il soit mis afin ces violations flagrantes perpétrées par les autorités marocaines. Comme il est urgent de prendre immédiatement des mesures décisives pour assurer la sûreté et la sécurité des civils sahraouis sans défense.

Nous tenons donc à vous renouveler notre appel pour donner une plus grande attention et montrer plus d'intérêt dans le suivi de la situation des droits humains dans les territoires occupés du Sahara Occidental et d'autres endroits au Maroc où résident les Sahraouis. Nous pensons qu'il est temps que le voile du secret soit levé sur le rapport de la délégation du Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, qui a été élaboré à l'issue de la visite de la délégation au Sahara Occidental en Mai et Juin 2006, en conformité avec les responsabilités et les devoirs de l'Organisation des Nations Unies concernant la protection et la promotion des droits de l'homme dans le monde entier.

Nous comptons sur votre contribution efficace à sauver la vie de Yahia Mohamed Hafed Iazza et ses semblables, d'assurer la libération de tous les prisonniers d'opinion sahraouis et de faire la lumière sur le sort de plus de 500 civils sahraouis et 151 prisonniers de guerre encore détenus par l'État marocain.

Recevez, Madame la Haut Commissaire, les assurances de ma très haute considération.

Mohamed Abdelaziz,
Secrétaire général du Front POLISARIO*

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