sábado, 18 de julho de 2009

Sahara occidental : Washington se démarque de la position marocaine


Par lounes guemache

Dans son édition du 16 juillet, le quotidien espagnol El Pais évoque un changement d'attitude des Américains dans le dossier du Sahara occidental. Pour la première fois, Washington se démarque de la proposition d'autonomie défendue par Rabat. tsa-algerie.com

a posé trois questions à l'auteur de l'article, le journaliste Ignacio Cembrero. Eclairage

Dans votre article, publié jeudi 16 juillet, vous affirmez que le président américain Barack Obama se démarque de la position marocaine sur le Sahara occidental. Sur quels éléments est basée cette affirmation ?

Sur la lettre envoyée par le président américain au Roi Mohamed VI, début juillet, où il ne mentionne pas l'offre d' pour le Sahara Occidental. Dans ses interventions publiques l'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, a, elle aussi, omis cette proposition. Le prédécesseur d'Obama à la Maison Blanche ne ratait pas une occasion de faire l'éloge des efforts faits par le Maroc en présentant, notamment, un projet d' en avril 2007.

Selon vous, pourquoi ce changement de position alors que le Maroc est considéré comme un allié important de Washington au Maghreb ?

Il est encore trop tôt pour dire qu'il y a un changement de position sur le fond. Les formes sont différentes et certains indices laissent présager qu'un changement sur le fond se dessine. Le Maroc était déjà un allié important des USA au tout début des années 2000 et l'Administration de Bill Clinton a bien soutenu James Baker qui était à l'époque l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental. Or Baker a proposé un plan pour l'ancienne colonie espagnole qui n'a pas du tout plu au Maroc. Les USA ont soutenu de plan mais ils ne sont pas allés jusqu'à mettre le Maroc contre les cordes.

Concrètement, comment va se traduire cette nouvelle position de Washington, notamment concernant les négociations entre le Maroc et le Front Polisario ?

Je pense que l'Américain Christopher Ross, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, va pourvoir travailler sur le dossier avec une certaine marge de manoeuvre, sans interférences de l'Administration Obama. Il aura même son soutien s'il présente un plan qui déplait au Maroc. Mais comme le Maroc est un allié, les Américains pourront appuyer ce plan mais ils n'iront pas jusqu'à chercher à l'imposer.

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