
Le président américain Barack Obama «est en train de faire des pressions» sur le Maroc pour l'amener à accepter une «solution au conflit du Sahara occidental conforme à la légalité internationale», a affirmé, mercredi à l'APS, le juriste et expert en relations internationales, l'Espagnol Carlos Ruiz Miguel.
«La lettre adressée dernièrement par Obama au roi du Maroc ne fait aucune référence au soutien américain à la proposition marocaine d'autonomie au Sahara occidental, mais lui demande, au contraire, de soutenir les démarches de l'envoyé spécial pour le Sahara occidental Christopher Ross», a ajouté Ruiz Miguel.
Pour le juriste espagnol, auteur de plusieurs analyses sur la question sahraouie, M. Ross a visité dernièrement la région avec une «nouvelle proposition basée sur le respect du droit international» et ce fait, a-t-il ajouté, «est en lui-même significatif dans la mesure où cela veut dire purement et simplement que la proposition marocaine n'est pas prise en considération».
Evoquant la position des Etats-Unis à l'égard du conflit sahraoui, le juriste espagnol a indiqué que la nouvelle Administration américaine «perçoit mieux aujourd'hui ce problème qui relève avant tout d'une décolonisation inachevée».
Pour étayer son argumentation, il a rappelé que lors de la dernière résolution du Conseil de Sécurité en avril dernier, le nouvel ambassadeur américain à l'ONU «n'avait apporté aucun soutien à la proposition marocaine, contrairement à la réunion antérieure, sous l'ère de l'ancien président George Bush, où a été adoptée la résolution 1813». «Pour moi, il est clair que ni les Etats-Unis ni Ross ne soutiennent la proposition marocaine d'accorder une large autonomie au peuple sahraoui, et tout porte à croire que l'on s'achemine vers une version corrigée du plan Baker, qui est d'ailleurs toujours d'actualité pour trouver une solution juste et durable au conflit», a-t-il affirmé.
Poursuivant son analyse, l'expert espagnol, a souligné que la dernière visite de Ross dans la région «a plongé le régime marocain dans le désarroi», au point où, a-t-il dit, «il a été boycotté à Rabat par les principaux dirigeants marocains et la presse de ce pays».
Redouane N.
Sem comentários:
Enviar um comentário