quinta-feira, 28 de maio de 2009

Le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui réaffirmé et l’intransigeance du Maroc condamnée à Madrid


Madrid, Le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui
a été encore une fois réaffirmé avec force mardi à Madrid, alors que l’intransigeance et les tergiversations du Maroc dans le conflit sahraoui ont été dénoncées à l’ouverture des 3 e Journées des Universités publiques madrilènes sur le Sahara Occidental.

La rencontre, qui a drainé un nombreux public, a été inaugurée en présence notamment du Chef du Gouvernement sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, des personnalités espagnoles, le président de la Commission Afrique du Congrès américain, Donald Payne, l’ancien représentant de la MINURSO, Francesco Bastagli, ainsi que plusieurs autres responsables sahraouis et de représentants d’ONG de soutien au peuple sahraoui et une délégation universitaire algérienne.

Intervenant à cette occasion, Taleb Omar, a indiqué que ces Journées se tiennent à un "moment crucial de l’histoire du conflit sahraoui qui nécessite la conjugaison des efforts de tous pour sauver la paix et éviter le retour aux armes".

Il a souligné dans ce contextes que les perspectives de paix sont "menacées par l’intransigeance et les tergiversations du Maroc qui tente de dénaturer l’essence même du référendum d’autodétermination pour imposer des solutions unilatérales afin de légitimer son occupation du Sahara occidental".

Il a également dénoncé le Maroc qui viole les droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, en rappelant à ce propos les différents rapports établis par des organisations internationales des droits de l’homme, le Parlement européen et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme.

Tout en réitérant l’engagement des Sahraouis à privilégier la voie pacifique dans la recherche d’une solution juste et équitable au problème sahraoui, et à continuer à collaborer sincèrement avec les instances onusiennes à ce sujet, M. Taleb Omar a relevé cependant que "18 ans de médiation sont plus que suffisants pour identifier la partie qui entrave la mise en application des résolutions de l’ONU".

Le chef du Gouvernement sahraoui, qui a appelé par ailleurs, au démantèlement du "mur de la honte", a appelé à la libération des détenus politiques sahraouis
et demandé à la France de "corriger" sa position au sein du Conseil de Sécurité
de l’ONU, où, a-t-il dit, "elle est en train de défendre les crimes perpétrés
par le Maroc".

Enfin, il a appelé aussi l’Administration américaine du président Barack Obama
de "traduire le +yes we can+ à la réalité sahraouie ".

Pour sa part, le Président de la Coordination espagnole des associations de soutien au peuple sahraoui (CEAS), José Taboada, a rappelé la responsabilité historique de l’Espagne dans la décolonisation de cette ancienne colonie espagnole, et réaffirmé, lui aussi le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, et dénoncé les "blocages et les obstacles" du Maroc empêchant ce peuple de "décider librement de son destin, à travers l’organisation d’un référendum juste et régulier, sous l’égide des nations-Unies". Il a affirmé également que la solution "ne doit pas être uniquement humanitaire".

De son côté, M. Bastagli, qui s’est prononcé en faveur des droits inaliénables du peuple sahraoui, a souligné "l’erreur politique" des Nations Unies qui traînent à imposer le respect de sa Charte, tant dans ses points relatifs aux droits de l’homme, à la préservation des ressources naturelles et autres.

Pour M. Bastagli, les Nations Unies ont failli à leur mission pour ne pas avoir su rendre effectives leurs différentes résolutions sur le Sahara occidental, qui toutes mentionnent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Le représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies, Boukhari Ahmed a, quant à lui, relevé l’ensemble des contradictions du Maroc dans le dossier sahraoui, et dénoncé les nombreux revirements de ce pays, qui après avoir accepté le principe de l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, "s’oppose aujourd’hui à ce principe et se cramponne à son projet d’autonomie illégale et non viable qu’il veut imposer au peuple sahraoui et à la communauté internationale".

"Nous rejetons cette offre, et seul un référendum d’autodétermination juste et régulier pourra permettre au peuple sahraoui de décider librement de son destin", a-t-il affirmé lors de cette rencontre qui se poursuivra jusqu’à vendredi.

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