domingo, 12 de abril de 2009

M. Abdelaziz ''perplexe'' pour l’indifférence face au sort des prisonniers de Boulemharez


Chahid El Hafed, Le Président de la République, Mohamed Abdelaziz, s’est déclaré "perplexe" pour l’indifférence affichée de l’ONU, de l’Union européenne et de la communauté internationale, face au sort tragique réservé par les autorités marocaines à trois prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim depuis 56 jours dans la prison de Boulemharez (Marrakech)

"L’indifférence du Secrétaire général de l’ONU, du Conseil de sécurité et de l’Union européenne face à l’imminente tragédie qui menace ces prisonniers est très déconcertante et peut être expliquée comme un silence complice", a dit M. Abdelaziz au cours d’un déjeuner offert à des délégations étrangères devant participer vendredi à une marche internationale contre le mur de séparation marocain au Sahara Occidental.

Le Président sahraoui s’est montré "très préoccupé par l’état critique de la santé de ces trois prisonniers politiques sahraouis, Brahim Baryaz, Khalihenna Abou El Hacen et Ali Salem Ablagh, incarcérés dans la prison de Boulemharez", qui, a-t-il dit, ont "cessé de prendre la ration de sucre et de l’eau nécessaire à leur survie jusqu’à présent".

Par ailleurs M. Abdelaziz s’est interrogé sur "la manière" d’appliquer le droit international sous d’autres cieux et celle de l’appliquer chez les Sahraouis. "Comme si nous sommes exemptés de ce droit", a-t-il déploré.

Le Président sahraoui a également évoqué les grèves de la faim de plusieurs autres prisonniers politiques sahraouis dans les prisons de Taroudant, Kenitra, Ben Sliman, Inzegan, Ait Melloul (Maroc) et la Carcel negra d’El Aaiun, qui avaient déclenché eux aussi ces actions depuis une semaine en signe de solidarité avec leurs compatriotes.

Brahim Baryaz, Ali Salem Ablagh et Khalihenna Abulhasan ont été arrêtés par les forces de sécurité marocaines, entre avril et Décembre 2008, en raison de leur participation dans des manifestations pacifiques réclamant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, garanti par la légalité internationale, rappelle-t-on.

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