terça-feira, 7 de outubro de 2008


SAHARA OCCIDENTAL/ONU
L’autodétermination, seule solution au Sahara occidental (SADC)


New York (Nations unies), La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a affirmé lundi soir devant la quatrième commission de l’Onu, chargée de la décolonisation, que "l’autodétermination est la seule solution à la situation au Sahara occidental".

"Pour nous, pays membres de la SADC, la lutte du peuple sahraoui est un combat pour l’autodétermination, basé sur les principes de décolonisation, de promotion des droits de l’homme, de la légalité internationale, ainsi que de la stabilité et la sécurité du continent africain", a déclaré l’ambassadeur sud-africain à l’Onu, M. Dumisani Shadrack Kumalo. "C’est un combat qui nous est familier dans notre sous-région", a-t-il ajouté, dans une allocution faite au nom de la SADC.

La SADC "appuie l’adoption d’une résolution sur le Sahara occidental par la 4e commission, qui réitère les principes d’autodétermination et de décolonisation. C’est le moins que le peuple sahraoui puisse attendre de nous", a-t-il ajouté.

Le diplomate sud-africain s’exprimait en plénière de la première réunion de la quatrième commission de l’Assemblée générale des Nations unies, officiellement appelée "commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation".

"Le problème jusque-là a été que le Maroc a essayé d’imposer son projet d’autonomie au peuple du Sahara occidental, à qui il dénie le droit à l’autodétermination, pourtant garanti par la Charte des Nations unies", a-t-il analysé. M. Kumalo a appelé, au nom de la SADC, les deux parties au conflit du Sahara occidental, le Front Polisario et le Maroc, à poursuivre le cycle de négociations directes entamé en juin 2007, "basé sur les deux propositions soumises par chacune d’elles au secrétaire général de l’Onu".

Le Front Polisario a, en effet, présenté en avril 2007 un plan de règlement basé sur l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, alors que le Maroc a également présenté le sien qui s’en tient à son projet d’autonomie.

Le but de ces négociations, dont quatre rounds se sont déroulés à Manhasset, près de New York, sans parvenir à une avancée, est de "parvenir à une solution politique juste, définitive et mutuellement acceptable qui garantisse l’autodétermination au peuple du Sahara occidental", a-t-il rappelé.

Pour que ces négociations réussissent, a-t-il également souligné, "il ne faut pas tenter de déformer l’intention du Conseil de sécurité, en prétendant qu’il avait mentionné dans sa résolution 1754, adoptée en 2006, qu’il préférait la proposition d’une des parties, au détriment de l’autre".

"Contrairement aux prétentions de la délégation marocaine, l’Afrique du Sud, en tant que membre du Conseil de sécurité qui a participé à la négociation sur le texte de la résolution 1754, peut confirmer que le texte de la résolution dit clairement que le Conseil +prend acte+ des deux propositions, sahraouie et marocaine", a-t-il affirmé.
"Toute tentative de placer l’une des deux propositions au-dessus de l’autre mine le processus de négociation et sera contre-productive", a souligné l’ambassadeur sud-africain. Le représentant de la SADC a rappelé que le Sahara occidental, qui "reste la dernière colonie sur le continent africain, a été inscrite par l’Onu depuis 1963 sur la liste des territoires non-autonomes.

"De ce fait, a expliqué M. Kumalo, la persistance de l’occupation coloniale du Sahara occidental par le Maroc constitue un défi aux principes de la Charte des Nations unies, ainsi qu’à la crédibilité et l’autorité de cet organe, et c’est pour cette raison que la SADC ne peut rester silencieuse sur ce sujet".

"Jusqu’à ce jour, ni les Nations unies, ni aucune organisation internationale ou régionale, ni aucun pays au monde, n’a reconnu les prétentions marocaines de souveraineté sur le Sahara occidental", a-t-il également rappelé.

La Cour internationale de Justice (CIJ) en 1975 et le Département juridique des Nations unies en 2002 ont également rejeté les prétentions marocaines, a-t-il relevé, mentionnant aussi la résolution 34/37 de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée en 1976, qui qualifie la présence marocaine au Sahara occidental d’"occupation continue".

Fondée en 1990, la SADC regroupe 14 pays : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, République démocratique du Congo, Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.

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