sábado, 20 de dezembro de 2008

Le Président sahraoui qualifie de "positive" sa visite aux institutions européennes


Bruxelles, Le président de la République, Mohamed Abdelaziz, a qualifié vendredi à Bruxelles la visite de travail qu’il a effectuée aux institutions européenne du 12 au 19 décembre de "très positive".

M. Abdelaziz a déclaré dans un point de presse à Bruxelles, que cette visite "a eu des résultats très positifs, du fait qu’elle ait eu lieu à un moment important et opportun, et qu’elle ait permis à la partie sahraouie d’attirer l’attention des institutions européennes, tant au niveau de la Commission européenne à Bruxelles qu’au niveau parlementaire à Strasbourg, sur la question du Sahara occidental."

Selon l’évaluation de M. Abdelaziz, la délégation sahraouie a trouvé chez les personnes rencontrées une "forme de compréhension" pour le message qu’elle a voulu transmettre et qui s’articulait, selon lui, autour de trois points essentiels : un volet politique, la protection des droits de l’homme et la participation de l’Europe pour trouver une solution au conflit conforme à la légalité internationale et aux résolutions de l’ONU.

S’agissant du premier point, M. Abdelaziz a tenté de convaincre ses hôtes de la nécessité d’arriver à une solution au conflit, ainsi qu’à l’application des plans de l’ONU y compris dans leur volet relatif à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui libre et démocratique.

Il a également évoqué avec eux les blocages exercés par la partie marocaine qui impose un veto sur la reprise des négociations et la nomination du nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU au Sahara Occidental, M. Christopher Ross.

La visite a permis également à M. Abdelaziz d’évoquer la question de la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc en attendant l'achèvement du processus de décolonisation au Sahara occidental.

S’agissant de la participation de l’Europe dans le règlement du conflit, il a expliqué aux responsables et aux Eurodéputés européens, notamment Mme Ferrero Waldner, commissaire en charge des relations extérieures et de la PEV, que l’Europe, de par sa proximité géographique avec le Sahara occidental et les pays du Maghreb arabe, "se doit être une partie prenante dans la recherche d’une solution au conflit".

"L’Union européenne doit encourager à trouver une solution pacifique, conforme à la légalité internationale et aux résolutions de l’ONU, et non pas compliquer la situation par les relations qu’elle entretient avec le Maroc", a-t-il dit.

Dans ce contexte, le Président sahraoui a évoqué avec ses interlocuteurs la question des "relations privilégiées" qu’entretient l’Union européenne avec le Maroc, et qui a fait l’objet d’un accord entre les deux parties en octobre dernier.

"Nous avons insisté auprès de nos interlocuteurs sur la nécessité de conditionner ce privilège accordé à la partie marocaine à sa disposition à respecter les droits de l’homme dans les territoires sahraouis, de se conformer aux décisions de l’Assemblée générale de l’ONU et de la Cour internationale de justice et du Conseil se sécurité notamment en ce qui concerne l’achèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental et son retrait de ce pays membre de l’Union africaine", a-t-il rappelé.

Selon M. Abdelaziz, "il est inconcevable que le Maroc s’oppose à l’Union africaine, à l’assemblée générale des Nations Unies et au Conseil de sécurité, tout en poursuivant les dépassements graves contre les libertés et contre les droits de l’homme au Sahara occidental, alors que l’Union européenne le récompense en lui accordant un statut privilégié".

"Dans le cas ou l’Union européenne conclue une telle relation avec le Maroc, alors qu’il occupe le Sahara occidental, et qu’il s’oppose à la légalité internationale et aux résolutions internationales, cela voudrait dire qu’avec le temps ce pays l’entraînera à participer au conflit contre le peuple sahraoui", a-t-il averti.

"Ceci l’emmènera à participer à l’agression contre l’ONU, contre les droits de l’homme au Sahara occidental", a-t-il ajouté tout en soulignant qu’"un tel scénario irait à l’encontre des valeurs et des principes sur lesquels est fondée l’Union européenne tels que le respect de la légalité internationale et les droits de l’homme".

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