domingo, 14 de junho de 2009
Medelci: «L'Algérie veut rééquilibrer l'accord d'association avec l'UE»
Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué hier à Alger que l'Algérie proposera un rééquilibrage de l'accord d'association avec l'Union européenne, lors de la réunion d'évaluation qui aura lieu, a-t-il précisé, le 16 de ce mois au Luxembourg.
L'Algérie, qui juge l'accord très défavorable pour ses intérêts compte tenu de la quasi-absence d'investissements économiques européens dans notre pays, veut proposer de nouveaux mécanismes de coopération avec l'UE. «On ne peut pas développer une coopération si la sphère économique (européenne) n'investit pas», a déclaré M. Medelci qui était l'invité de la Chaîne I de la radio nationale, soulignant qu'«il est de notre droit de demander à l'Europe, qui est le plus grand partenaire de l'Algérie, de renforcer ses investissements dans notre pays». Le ministre reconnaît également que l'UE pourrait, elle aussi, faire des reproches à l'Algérie sur certains points.
Toutefois, M. Medelci assure qu'«il n'y a pas de crise entre les deux parties», expliquant qu'«il est de tradition que les partenaires se disent des vérités».
Interrogé sur les réserves émises par l'Algérie au sujet de l'Union pour la Méditerranée (UPM), il a expliqué que «nos réserves ne sont pas liées à notre présence au sein de cette organisation, mais ont été émises après l'affaire de Gaza, où un pays membre de l'UPM (Israël) a agressé un autre pays membre (Palestine)». «L'Algérie intègre toute organisation avec responsabilité», a-t-il ajouté, soulignant qu'«elle est membre de l'UPM, et celle-ci est bâtie sur une initiative qui se concrétise par des projets concrets, comme celui de la dépollution de la Méditerranée».
Abordant les relations avec la France, M. Medelci a d'abord précisé qu'elles sont stratégiques. Il a assuré qu'«il y a une intention, au plus haut niveau politique des deux côtés, d'améliorer la relation» entre les deux pays. L'amélioration de cette relation passe, a indiqué M. Medelci, par «le traitement de questions relatives à la mémoire et à l'économie». Quant au projet français d'indemniser les victimes des essais nucléaires dans le Sahara, le ministre a rappelé que l'Algérie a abordé ce sujet avec le partenaire français avant même l'élaboration de ce projet d'indemnisation. «Nous avions demandé, à titre d'exemple, le traitement des séquelles de ces essais sur l'environnement», a précisé M. Medelci, précisant que «la France a accepté ; des experts sont en train de travailler sur cette question». «L'Algérie veut le traitement de ce problème à la source», a-t-il souligné.
S'agissant de l'Union du Maghreb arabe, M. Medelci a indiqué qu'«il existe actuellement deux thèses différentes» pour la construction de cet ensemble régional.
«La première, portée par certains membres, dit que tout est possible avec l'ouverture des frontières et du commerce.
La seconde, défendue par l'Algérie, préconise un traitement global qui passe par la solution de tous les problèmes et pas seulement ceux des frontières et du commerce». Il a rappelé que, pour le commerce, «le problème est réglé de fait après l'accès de l'Algérie à la zone arabe de libre-échange».
Quant à la question du Sahara occidental, M. Medelci confie qu'il reste optimiste quant au règlement de ce problème.
A. M.
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