domingo, 14 de junho de 2009
La RASD demande à l'UE de condamner la décision marocaine d'étendre ses élections municipales aux territoires occupés
Bruxelles, La République arabe sahraouie démocratique (RASD) rejette la décision du Maroc d'étendre ses élections municipales, qui se tiennent ce vendredi, aux territoires occupés du Sahara Occidental et demande à l'Union européenne de les "condamner".
"Nous rejetons ces prétendues élections et demandons solennellement à l'Union européenne de condamner ces élections, de dénoncer le message d'intransigeance, de mépris, et d'impunité qu'elles recèlent à l'endroit des efforts engagés par l'ONU, par son Secrétaire Général et son envoyé personnel", a dénoncé, M. Mohamed Sidati, ministre Délégué pour l'Europe, membre du secrétariat national du Front Polisario dans une déclaration adressée jeudi à l'UE.
Il a soutenu que "c'est là un acte illégal, qui rappelle une fois de plus, la volonté du Maroc de poursuivre sa politique coloniale et de fait accompli au Sahara Occidental". Ces "élections sont une provocation, un signe du peu de cas que fait ce pays des résolutions de l'ONU et de la légalité internationale. Le Maroc tente par là d'imposer au territoire et à ses populations des élections dénuées de toute validité juridique", a-t-il ajouté.
Il rappellera que le "Sahara Occidental est en effet, un territoire non autonome qui fait l'objet d'un processus de décolonisation, relevant de la responsabilité exclusive de l’ONU, et sur lequel le Maroc, comme l’avait souligné pertinemment la Cour International de Justice dans son avis du 16 Octobre 1975, ne dispose d’aucun droit de souveraineté".
"En même temps qu'il organise cette parodie d'élections dans les territoires illégalement occupés du Sahara Occidental, le gouvernement marocain accentue et développe une répression sans précèdent contre les populations civiles sahraouies y vivant, au seul motif qu'elles osent manifester pacifiquement pour leur liberté et pour l'autodétermination du peuple sahraoui", a-t-il encore dénoncé.
Il citera, à cet égard, "les détentions, tortures, séquestrations, procès arbitraires, qui sont le lot des populations sahraouies dans un territoire verrouillé, dont l'accès reste interdit aux médias, aux organisations de défense des droits de l'homme ainsi qu'aux observateurs indépendants".
"L’organisation de ces élections dans les territoires occupés du Sahara Occidental, sur lequel aucun Etat au monde ne reconnaît au Maroc une souveraineté est inacceptable. C'est une violation, une fois de plus, du statut de territoire non autonome du Sahara Occidental, et constitue de ce fait un affront à la communauté internationale", a conclu M. Sidati.
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