sábado, 2 de maio de 2009
Une ONG espagnole interpelle le président français sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination
Madrid, Une ONG espagnole de soutien à la cause sahraouie a interpellé mardi le président français, Nicolas Sarkozy, sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, soulignant que le "consensus" avec l’Espagne, sur cette question, entraîne des "conséquences et des résultats pervers" contre ce droit.
"Aucune stratégie ou jeu politique d’Etat ne peut occulter la légitimité et le droit international concernant le peuple sahraoui sans conséquences et responsabilités", a affirmé la Coordination espagnole de soutien au peuple sahraoui (CEAS), dans une lettre ouverte au président français, Nicolas Sarkozy, à l’occasion de sa visite d’Etat en Espagne.
Pour la CEAS, qui regroupe près de 200 associations solidaires avec le peuple sahraoui, "il n’y a pas de +grandeur+ qui se construit en justifiant ou légitimant l’illégalité ou qui conditionne la justice aux intérêts de la Méditerranée, de l’Europe, y compris du monde développé et encore moins de tout autre pays comme la France ou l’Espagne".
"Cette politique de mépris à l’égard de la légalité pour prétendre imposer un faux +accord+ préconçu dans les bureaux et dans les chancelleries, à savoir l’autonomie, n’a pas de fondement, contredit les accords internationaux ainsi que la volonté manifeste des Sahraouis et le souhait du peuple espagnol de voir garanti l’avenir de la population sahraouie sur la base de l’exercice du droit à l’autodétermination", poursuit la CEAS.
Le consensus politique entre l’Espagne et la France sur la question du Sahara occidental "pourrait avoir, dans ce cas, des conséquences et des résultats pervers s’il fait sienne des solutions contraires au droit, à la volonté légitime de la population sahraouie ou à l’opinion des citoyens sur lesquels s’appuie la légitimité démocratique de ses gouvernements", lit-on encore dans la lettre.
La CEAS a dénoncé, par ailleurs, le "silence coupable" avec lequel les deux pays assument les réitérées et publiques dénonciations des violations des droits de l’homme contre la population sahraouie commise par le Maroc".
Elle a également dénoncé le veto français au Conseil de sécurité "contre toute résolution donnant une légitimité à la résistance de la population sahraouie face à son envahisseur, ou la défendant devant les constantes violences auxquelles elle est soumise de la part des autorités, des corps de polices et de sécurité du Maroc".
L’ONG, qui a dénoncé aussi le "mur de la honte" qui sépare le peuple sahraoui, a reproché aux deux pays de contribuer à "le renforcer et le rehausser dans la conscience des hommes" avec "leurs politiques erronées, leur jeu de demi-vérité et de fausses volontés de règlement (du conflit)".
La coordination a appelé, encore une fois, le Gouvernement espagnol à avoir une "plus grande présence et davantage de poids dans la véritable recherche de solutions pour un conflit, dont, qu’elle le veuille ou pas, elle est nettement coresponsable".
Pour cela, elle a appelé à "faire preuve du courage nécessaire pour assumer une politique dans la région qui défende la légitimité et la justice et qui ne transige pas avec les violations des droits qui ne provoquent que des dommages à la population soumise à l’occupation militaire marocaine".
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