terça-feira, 7 de outubro de 2008
RASD/ONU/DISCUTIONS
La 4e commission de l’Onu entame ses travaux par un appui fort aux Sahraouis
New York, La quatrième commission de l’Onu, chargée de la décolonisation, a entamé lundi à New York sa session annuelle, par des interventions en série de pays et d’organisations appuyant le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination, une question qui a monopolisé les débats.
Ainsi la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), le Groupe de Rio, qui regroupe 22 pays d’Amérique Latine et des Caraïbes, l’Ouganda, le Venezuela et Fidji ont clairement exprimé lors du débat général leur soutien au droit des Sahraouis à l’autodétermination.
D’autre, comme Cuba (au nom des Pays non alignés) et la Chine ont appelé plus généralement à débarrasser le monde définitivement du colonialisme.
"L’autodétermination est la seule solution à la situation au Sahara occidental", a notamment déclaré l’ambassadeur sud-africain à l’Onu, M. Dumisani Shadrack Kumalo, dans une allocution au nom de la SADC. La SADC "appuie l’adoption d’une résolution sur le Sahara occidental par la 4e commission, qui réitère les principes d’autodétermination et de décolonisation. C’est le moins que le peuple sahraoui puisse attendre de nous", a-t-il ajouté.
"Le problème jusque-là a été que le Maroc a essayé d’imposer son projet d’autonomie au peuple du Sahara occidental, à qui il dénie le droit à l’autodétermination, pourtant garanti par la Charte des Nations unies", a-t-il analysé.
Le représentant de la SADC a rappelé que le Sahara occidental, qui "reste la dernière colonie sur le continent africain, a été inscrite par l’Onu depuis 1963 sur la liste des territoires non-autonomes.
"De ce fait, a expliqué M. Kumalo, la persistance de l’occupation coloniale du Sahara occidental par le Maroc constitue un défi aux principes de la Charte des Nations unies, ainsi qu’à la crédibilité et l’autorité de cet organe, et c’est pour cette raison que la SADC ne peut rester silencieuse sur ce sujet".
"Jusqu’à ce jour, ni les Nations unies, ni aucune organisation internationale ou régionale, ni aucun pays au monde, n’a reconnu les prétentions marocaines de souveraineté sur le Sahara occidental", a-t-il également rappelé.
Fondée en 1990, la SADC regroupe 14 pays : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, République démocratique du Congo, Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.
De son côté, le Groupe de Rio a "réaffirmé son espoir qu’avec le soutien des Nations unies, le peuple sahraoui puisse finalement exercer son droit à l’autodétermination", a déclaré l’ambassadeur du Mexique à l’Onu, M. Pablo Macedo.
Ceci doit se faire "sur la base d’une solution juste, durable et mutuellement acceptable par les parties impliquées, conformément aux principes de la Charte des Nations unies", a-t-il ajouté, au nom du Groupe de Rio.
M. Macedo a lancé un appel aux deux parties au conflit au Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario, à reprendre "aussi rapidement que possible, les négociations de Manhasset, sous les auspices du secrétaire général (de l’Onu) et conformément au Droit international, à la fin d’impulser des négociations plus intenses et substantielles".
Quatre rounds de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc ont eu lieu depuis juin 2007 à Manhasset, près de New York, sans parvenir à une avancée, en raison de l’obstination de Rabat à refuser de parler d’autre chose que son plan d’autonomie au Sahara occidental, rejeté par les Sahraouis.
Le Groupe de Rio regroupe l’Argentine, Belize, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, l’Equateur, le Guatemala, la Guyane, Haïti, le Honduras, la Jamaïque, le Mexique, le Nicaragua, Panama, le Paraguay, le Pérou, la République Dominicaine, le Salvador, l’Uruguay et le Venezuela.
"Sur notre continent, l’Afrique, le processus de décolonisation entamé par nos pères demeure inachevé, tant le règlement de la question du Sahara occidental est suspendu", a regretté l’ambassadeur ougandais, M. Francis Butagira. Il a aussi déploré la "persistance des obstacles devant l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental", promis par l’Onu depuis 1991.
Appelant également à permettre au peuple sahraoui de jouir de son droit à l’autodétermination, la représentante du Venezuela, Mme Aura Rodriguez de Ortiz, a souligné l’importance de protéger les droits de l’homme du peuple sahraoui dans les territoires occupés par le Maroc, "en attendant le règlement définitif du conflit".
Fidji, par la voix de son ambassadeur, M. Berenado Vunibobo, a affirmé qu’elle "continue à appuyer les efforts des Nations unies pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental".
Le Mouvement des pays non alignés (MNA) "affirme le droit fondamental et inaliénable de tous les peuples, y compris ceux vivant dans les territoires non autonomes et les territoires sous occupation étrangère et coloniale, à l’autodétermination", a déclaré au nom du MNA l’ambassadeur cubain, M. Rodrigo Malmierca Diaz.
La Chine, dans une intervention de son représentant, M. Liu Zhenmin, a pour sa part rappelé que "l’un des objectifs de la Charte des Nations unies, en plus de l’engagement fait par les Etats membres de l’Onu, est d’aider les peuples à exercer leur droit à l’autodétermination".
A l’issue du débat général, le président de la 4e commission (officiellement appelée "commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation"), l’Argentin Jorge Agulero, a indiqué que la parole sera donnée mardi et mercredi aux "pétitionnaires", représentants d’ONG ou individus désireux de témoigner sur l’une des questions portées à l’ordre du jour.
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