quarta-feira, 8 de abril de 2009
"L’autodétermination et le droit international", thème d'une conférence à l’Université de Durham (Grande Bretagne)
Durham (RU), A l’occasion du vingtième anniversaire de son département des frontières internationales, l’Université de Durham a organisé du 1 au 3 avril 2009 une conférence internationale autour de nombreux thèmes dont "l’autodétermination et le droit international", "les frontières et la souveraineté", "les territoires contestés", "la souveraineté et l’intégrité territoriale", "les frontières maritimes et l’environnement".
Plus de 210 chercheurs, professeurs, experts en relations internationales, représentants de gouvernements et d’organismes internationaux, en provenance d’une cinquantaine de pays, ont débattu pendant trois jours ces cinq thèmes.
L’atelier consacré au Sahara Occidental, ouvert le 2 avril dernier, a traité de trois thèmes : « la souveraineté et le droit à l’autodétermination », « comparaison des cas du Sahara Occidental et de Timor oriental » et enfin, « le droit international et les ressources naturelles du Sahara Occidental ».
Intervenant sur le premier thème, M. Mhamed Khadad, membre de la direction du Front POLISARIO a rappelé l’historique du conflit mettant en relief qu’au regard du droit international et notamment l’avis de la cour internationale de justice et des résolutions des organes les plus prestigieux des Nations Unies, "l’occupation marocaine est illégale et partant constitue un défi inacceptable pour la communauté internationale".
A cet égard, il a fait remarquer "l’attitude de certaines grandes puissances membres permanents du Conseil de sécurité qui s’arrogent un droit de « super souveraineté » dont ils abusent selon la conjoncture et, surtout, selon leurs intérêts, comme le fait la France en ce qui concerne le Sahara Occidental".
En pointant du doigt "la politique de deux poids et deux mesures des grandes puissances qui pèse souvent sur les décisions du Conseil de sécurité générant injustice, frustration et tensions parfois difficiles à contrôler", a-t-il ajouté.
Il a émis l’espoir pour une "résurrection du système international, non seulement au bénéfice des Sahraouis, mais au bénéfice de tous". Cela voudrait dire, a-t-il conclu, que "le droit de notre peuple à l’autodétermination soit, conformément aux décisions de l’ONU, respecté. Que notre destin soit entre nos mains".
Pour sa part M. Pedro Pinto Leite, secrétaire général de la plate-forme internationale des juristes pour Timor, a fait une comparaison argumentée et détaillée entre les cas du Sahara Occidental et du Timor oriental.
Il a souligné à cet égard, qu'en ce qui concerne le droit international, "les deux situations se ressemblent comme deux gouttes d’eau". Les deux territoires ont été considérés par l’ONU comme des territoires non autonomes, les deux peuples ont été empêchés à la même date, en 1975, d’exercer leur droit à l’autodétermination, les mêmes crimes ont été commis par les envahisseurs des deux pays, de même que le pillage de leurs ressources naturelles.
"Si l’on se réjouit aujourd’hui du fait que Timor oriental a rejoint le concert des Nations en tant que membre des l’ONU, "la communauté internationale doit tout faire pour que le peuple sahraoui puisse exercer librement son droit à l’autodétermination", a ajouté M. Pinto Leite.
Il a enfin insisté pour que les rapports des ONG qui ont visité les territoires occupés et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme "soient pris en considération pour que cessent les violations et la terreur au Sahara Occidental".
Pour sa part, M. Dean Bialek a souligné que la question des ressources naturelles est "au coeur de la dynamique géopolitique du conflit du Sahara Occidental".
Dans ce cadre, il a rappelé "le précieux et important potentiel" de ressources naturelles dont dispose le Sahara Occidental: Phosphates, fer et autres métaux mais aussi "de grandes potentialités de pétrole ainsi qu'une des côtes les plus poissonneuses du monde".
Il a ensuite brossé un tableau de l'exploitation "effrénée" de ces richesses de la part de la force occupante marocaine. Une exploitation insiste-t-il, preuves à l'appui, "illégale au regard de tous les principes de droit".
"Cela, a-t-il ajouté, est aussi valable pour tous les partenaires de ce pillage et notamment l'Union européenne qui a conclu en 2007 un accord de pêche avec le Maroc incluant les eaux territoriales du Sahara Occidental".
Seule la Suède, a-t-il précisé, "s'est opposée à cette conspiration contre le droit, la légalité, l'éthique et la morale".
Il a enfin appelé à "l'arrêt du pillage organisé" des ressources naturelles du Sahara Occidental et a rappelé, à l'assistance, à cet égard, la déclaration d'une zone économique exclusive faite par la RASD en janvier 2009.
Il faut enfin signaler que la délégation sahraouie, comprenant Mhamed Khadad et Lamin Baali, respectivement membre de la direction du Front POLISARIO et représentant en Grande Bretagne et en Irlande, a eu de nombreux contacts avec les participants à la conférence de Durham.
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