sábado, 28 de março de 2009
Le président de la République appelle l’UE au rétablissement de la légalité internationale au Sahara occidental
Bir Lehlou (territoires libérés), Le président de la République, Mohamed Abdelaziz a appelé mardi dans une lettre adressée au premier ministre de la République Tchèque, Mirek Topolanek, lequel son pays assure la présidence tournante de l’Union européenne, "au rétablissement de la justice et de la légalité internationale au Sahara occidental".
"Notre espoir est grand que l’Europe déploiera tous les efforts nécessaires, afin de favoriser l’avènement, dans le cadre des Nations Unies, d’une solution juste et pacifique au conflit de décolonisation du Sahara occidental", a écrit M. Abdelaziz dans sa lettre aux destinée aux membres de l’UE.
"L’Europe se doit, conformément à la légalité internationale, de s’abstenir de toute décision qui pourrait être considérée comme un encouragement à la persistance de l’occupation marocaine du Sahara occidental à travers des accords illicites de pillage des ressources naturelles ou tout autre arrangement opaque que le Maroc pourrait interpréter comme un consentement à son agression", a averti M. Abdelaziz.
Voici à présent le texte intégral de la lettre dont une copie est parvenue à SPS.
"S.E Monsieur Mirek Topolanek
Premier Ministre de la République Tchèque
Prague..
Monsieur le Premier Ministre,
L’on ne peut que louer les efforts indéniables de tout le Parlement européen, de la conférence des présidents et surtout des membres de la délégation ad-hoc pour le Sahara occidental qui, malgré les entraves et difficultés de toutes sortes, ont permis la concrétisation de la décision prise "à la suite à la répression des manifestations à El Aaiun de mai 2005", de visiter la région.
Le rapport de cette mission, lève, une fois encore, le voile sur la situation intolérable et injuste que vit, depuis plus de trois décennies, le peuple sahraoui dont une partie endure les affres de l’occupation marocaine, alors que, l’autre, subit les difficultés et le dénuement de l’exil.
Cette situation qui perdure, aux portes de l’Europe, est somme toute, comme écrit dans le rapport de la délégation ad-hoc, "intrinsèquement liée à l’impossibilité, jusqu’à ce jour de résoudre la question de l’exercice de l’autodétermination du peuple du Sahara occidental".
En effet, le Maroc refuse la tenue de la consultation populaire, maintes fois réclamée par la communauté internationale, pour que le peuple sahraoui décide démocratiquement, de son destin ; il poursuit également une politique de répression féroce et étouffe les libertés fondamentales dans les territoires sahraouis sous son occupation.
A cet égard, le rapport de la délégation ne met-il pas en relief, les "atteintes récurrentes aux droits de l’homme, notamment à la liberté d’expression, d’association, de manifestation, de communication et d’accès à la justice".
Monsieur le Premier Ministre,
Nous enregistrons avec considération que le Parlement européen, comme hier le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et des prestigieuses organisations internationales des droits de l’homme comme Human Rights Wach, considère que le respect des droits de l’homme dépend fondamentalement et consubstantiellement de l’exercice, sans contrainte, d’aucune nature, par le peuple sahraoui de son droit imprescriptible et inaliénable à l’autodétermination.
De la même, nous souscrivons entièrement aux propositions contenues dans les recommandations du rapport et notamment la demande faite aux Nations Unies "d’inclure dans leur mandat le monitoring de la situation des droits de l’homme dans la région" et que les Nations Unies "devraient disposer d’accès sans entraves aux populations afin de recueillir des plaintes éventuelles sur le non-respect des droits de l’homme" ; comme nous saluons l’appel à l’Union européenne, " notamment par le biais des Etats Membres qui participent au conseil de sécurité, à travailler dans ce sens".
Monsieur le Premier Ministre,
Les immenses et lourds sacrifices qui ont permis à l’Europe de se délivrer du despotisme et de l’arbitraire qui l’ont mortifié et paralysé pendant des siècles ne peuvent, nous en étions convaincus, que la rendre alerte, sensible et attentive aux cris d’alarme et aux appels de détresse que lui lance le peuple sahraoui.
Notre espoir est grand que l’Europe déploiera tous les efforts nécessaires afin de favoriser l’avènement, dans le cadre des Nations Unies, d’une solution juste et pacifique au conflit de décolonisation du Sahara occidental.
Dans cet esprit, il y a lieu de souligner d’abord, comme l’estime la délégation ad-hoc, qu’un meilleur contrôle du respect des droits de l’homme est un "impératif humain qui pourrait être un vecteur de confiance mutuelle qui facilite les négociations en cours".
Ensuite, l’Europe se doit, conformément à la légalité internationale, de s’abstenir de toute décision qui pourrait être considérée comme un encouragement à la persistance de l’occupation marocaine du Sahara occidental à travers des accords illicites de pillage des ressources naturelles ou tout autre arrangement opaque que le Maroc pourrait interpréter comme un consentement à son agression.
Tout en espérant que l’Union européenne ne ménagera aucun effort pour le rétablissement de la justice et de la légalité internationale au Sahara occidental, veillez recevoir, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma haute considération.
Bir Lahlou, le 23 mars 2009
Mohamed Abdelaziz
Président de la RASD et Secrétaire général du Front POLISARIO".
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