terça-feira, 28 de abril de 2009
Rassemblement de solidarité avec le peuple sahraoui à Paris
Paris, Un rassemblement de solidarité avec le peuple sahraoui a été organisé samedi après-midi à Paris, par plusieurs ONG pour informer et sensibiliser l’opinion publique française et briser le mur du silence qui entoure cette cause juste dans l’Hexagone.
Brandissant des drapeaux aux couleurs de la RASD, les participants très actifs, ont réussi à attirer l’attention des passants et susciter leur curiosité, les poussant à s’arrêter pour suivre les différentes prises de parole et à prendre connaissance de l’appel lancé par les organisateurs de cet évènement qui entendent manifester contre l’occupation marocaine des territoires sahraouis pour l’arrêt de la répression et en faveur de l’organisation du référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui.
Mme Claude-Marguerite Mangin-Asfari, présidente de l’Association des amis de la RASD (AARASD), a rappelé que ce rassemblement survient dans un contexte très particulier ".
"Nous avons eu deux soutiens de poids ces derniers mois. D’abord, fin décembre dernier, avec l’ONG Human Right Watch qui a publié un rapport sur la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental, contenant une série de recommandations. Puis fin janvier, avec la visite de la délégation parlementaire européenne Ad-hoc au Maroc et dans les territoires occupés qui a eu des rencontres, non sans difficulté, avec des militants des droits de l’homme", a-t-elle indiqué
"Les parlementaires ont fait un rapport très intéressant dans lequel ils demandent, entre autres, l’élargissement de la mission de la Minurso à la protection des populations civiles au Sahara occidental, victimes des exactions marocaines", a-t-elle précisé, ajoutant que la délégation européenne recommande également l’envoi d’observateurs aux procès qui ont eu régulièrement et demande la non utilisation des notions "appartenance à des organisations non officielles" et "atteinte à l’intégrité territoriale" lors de ces procès.
Pour la représentante de l’AARASD, "les ONG doivent faire pression sur la France, membre du conseil de sécurité de l’ONU, instance devant veiller sur l’application des résolutions de l’ONU, qui considère, depuis 1976, le Front Polisario seul représentant du peuple sahraoui et appelle à l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination qui n’a jamais eu lieu car la France est l’alliée du Maroc".
Elle a déploré le fait que l’envoyé spécial de l’ONU, M. Christopher Ross, ne s’est rendu qu’en Espagne et en France, "tous deux alliés du Maroc", alors qu’il y a de nombreux pays européens qui soutiennent le principe de l’autodétermination.
Pour illustrer ces "bonnes relations avec le régime Maroc", elle a rappelé qu’à la fin de sa présidence de l’UE, la France a accordé au Maroc le statut avancé avec l’UE. "Seuls deux pays ont bénéficié de ce statut, le Maroc et Israël, qui sont deux pays colonisateurs", a-t-elle noté.
De son côté, la représentante de l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA) a rappelé que "depuis 1975, la France soutient le Maroc. Des avions de l’armée de l’air française ont participé au bombardement des populations civiles sahraouies".
"Politiquement, à l’ONU, la France s’oppose au déroulement du référendum sur l’autodétermination, bien qu’il soit internationalement reconnu. Le peuple sahraoui doit exercer son droit inaliénable à l’autodétermination. Toutes les ONG et les militants des droits de l’homme doivent se solidariser avec ce peuple en lutte pour le recouvrement de son indépendance et de son territoire spolié", a-t-elle ajouté.
Le vice-président du Comité pour le respect des libertés et droits humains au Sahara occidental (CORELSO) a souligné la nécessité de la poursuite du combat jusqu’à la concrétisation des aspirations du peuple sahraoui et d’une solidarité internationale avec la juste cause que mène ce peuple.
Enfin, le responsable adjoint de la représentation du Polisario en France, M. Sid Ahmed Daha, a déclaré que ce genre de manifestations permet d’apporter une visibilité au citoyen français qui méconnaît la cause sahraouie "en raison du blocus imposé par les médias français" sur la situation prévalant au Sahara occidental.
"Chaque jour, des violations inacceptables des droits de l’homme sont commises par les forces d’occupation marocaines. Malheureusement les médias français n’en parlent pas", a-t-il déploré, tout en estimant que "le mouvement associatif français peut apporter beaucoup à notre cause, à travers un travail continu et soutenu vis-à-vis de la classe politique et de la société civile françaises".
"Un travail de fond de la société civile pourra pousser les décideurs politiques à adopter des positions plus justes en faveur de la question sahraouie car c’est cette base qui élit et désigne ces décideurs. L’apport de la société civile, que ce soit en France ou ailleurs, est déterminante", a ajouté Sid Ahmed Daha.
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