terça-feira, 21 de abril de 2009

HRW appelle à la création d'un ''mécanisme de surveillance'' des DH au Sahara Occidental


New York, L'organisation de défense des droits humains, Human Rights Watch, a appelé le Conseil de sécurité (CS) à "créer un mécanisme de surveillance des droits humains au Sahara Occidental", pour autant qu'il s'agit d'"un territoire non autonome où il n'existe pas d'office régulier et indépendant sur le terrain pour surveiller ces droits".

"Comme le Conseil de sécurité délibère sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), qui expire à la fin de ce mois, nous demandons instamment que le mandat soit révisé pour inclure la surveillance des droits de l'homme sur le terrain, ou un autre mécanisme pour que l'ONU assume cette fonction", a écrit HRW dans une lettre au CS, publiée sur son site Internet. (http://www.hrw.org/en/news/2009/04/17/letter-unsc-urging-human-rights-monitoring-western-sahara)

En effet, une telle surveillance de l'ONU pourrait "servir de source neutre" d'information sur les droits humains dans le territoire et peut "améliorer le contexte des négociations" menées par le renforcement de la confiance et contribuera à assurer que les droits soient respectés, estime HRW.

Etant donné que cette surveillance constitue "un élément standard des opérations de maintien de la paix ailleurs, la MINURSO est presque la seule unité de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU qui n'a pas de volet de surveillance des droits de l'homme", a déploré l'organisation, qui regrette également que le rapport de mission du Bureau du Haut Commissaire des droits de l'homme (HCDH) effectué en 2006 sur le terrain," n'ait pas été officiellement publié".

HRW rappelle par ailleurs qu'elle avait elle-même constaté sur place "une série de violations des droits des Sahraouis de s'exprimer, de s'associer et de se rassembler pacifiquement en faveur de l'autodétermination", dans un rapport publié en Décembre 2008, qui décrit comment les forces de sécurité marocaines "arrêtent arbitrairement" des manifestants et des militants sahraouis, pour "les battre, les soumettre à la torture, les obliger à signer des aveux , avec une quasi-impunité, puis les condamner et les emprisonner l'issue de procès inéquitables".

Toutefois, si le Conseil de sécurité ne doit pas élargir le mandat de la MINURSO pour y inclure les droits de l'homme, HRW suggère d'adopter "un autre mécanisme de suivi, comme une présence sur le terrain de l'Office du Haut Commissaire aux droits de l'homme".

En acceptant une telle surveillance, les parties "feront preuve de bonne foi indispensable à nourrir la confiance mutuelle nécessaire pour faire avancer les négociations politiques sur l'avenir du territoire", conclu la lettre.

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