terça-feira, 21 de abril de 2009
Abdelaziz à Ki mon: le silence de la communauté internationale, un mépris pour la vie humaine
Bir Lehlu (territoires libérés), Le Président de la République, Mohamed Abdelaziz, a estimé que le silence de la communauté internationale vis-à-vis du sort réservé par le Gouvernement marocain au prisonniers politiques sahraouis est un mépris pour la vie humaine, appelant l'ONU à créer des mécanismes pour la protection des civils sahraouis dans les territoires occupés par le Maroc, rapporte une lettre de M. Abdelaziz au SG de l'ONU, Ban Ki mon que nous publions dans sons intégralité.
M. Ban Ki-moon
Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies
Châteauguay
Bir Lahlou, le 19 avril 2009
Monsieur le Secrétaire général,
Après son mépris affiché qui a failli coûté la vie aux trois prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim durant plus de 56 jours dans la prison de Boulemharez au Maroc (notre lettre du 19 mars 2009), voici de nouveau que les autorités marocaines mettent en péril la vie d'un nouveau groupe de Sahraouis, exposés à un danger de mort imminente.
Cette fois, il s'agit du défenseur sahraoui des droits humains, Yahya Mohamed Iazza et ses collègues, que les autorités marocaines continuent à soumettre à la torture, aux intimidations, aux représailles et aux châtiments pour avoir adopter des positions politiques légitimes et justes.
Ce prisonnier politique de 43 ans condamné injustement à cinq ans de prison ferme par un tribunal marocain, a été transféré par force le 7 avril 2009, menotté et les yeux bandés, en même temps que le prisonnier politique sahraoui, Najem Boba, depuis la prison d'Inzegan (Maroc) à celle d'Ait Melloul (Maroc) où il ont été soumis aux plus mauvais traitements, en les isolant dans des cellules individuelles ne dépassant pas trois mètres carrés de superficie, sans éclairage, sans literie et sans couvertures, avec un WC béant, interdit de parole et même d'appeler les gardes.
Il est de notoriété publique que Yahya Mohamed Iazza lutte encore depuis plus de 15 jours à travers une grève de la faim, déclenchée, de concert avec ses camarades prisonniers politiques dans la prison Inzegan, suite à une agression bestiale de l'administration pénitentiaire, sous l'égide d'un certain " Mustapha Refai ", au cours de laquelle ils ont été enchaînés aux mains et aux pieds, battus et torturés pendant plusieurs heures et forcés de chanter l'hymne national marocain, avec le déni de visites familiales.
Il souffre également d'un état de santé critique, de plusieurs maladies aigues comme le rhumatisme, l'anémie, le système digestif, suite à trois mois passés dans la clinique de la prison sans que les autorités marocaines ne veulent répondre à sa demande de traitement par un spécialiste en dehors de la prison. Dans sa cellule individuelle il souffre d'une grave et rapide détérioration de son état de santé, qui peut avoir de graves conséquences. Aussi Najem Boba souffre de maladie rénale, urine du sang et son état se détériore. Cela vaut aussi pour les autres Ali Bouamoud, qui était également isolé dans une cellule de la prison d'Inzegan.
Malgré cette situation, qui s'aggrave jour après jour, les autorités marocaines persistent dans leurs actes d'intimidation contre Yahya Mohamed El Hafed et ses compatriotes et refusent à sa famille de lui rendre visites et l'empêchent même de communiquer avec lui, sans pour autant les informer sur son sort.
Monsieur le Secrétaire général
Nous tenons le gouvernement marocain pour responsable de la vie du prisonnier politique et militant des droits humains Yahya Mohamed Al Hafed et ses collègues grévistes de la faim, à la suite des pratiques répressives et d'intimidation et vous demandons instamment d'intervenir afin de sauver ces vies humaines innocentes qui n'ont commis aucun délit à part la défense des fondements et principes de la Charte de l'Organisation des Nations unies, et à assurer leurs droits fondamentaux de prisonniers d'opinion.
Le silence de la communauté internationale face à l'indifférence du Gouvernement marocain, son indifférence et son mépris pour la vie humaine, serait un encouragement aux violations massives des droits de l'homme au Sahara Occidental et au sud du Maroc, corroborées par des rapports d'organisations et de nombreux organismes internationaux, y compris le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme , telles que Amnesty International et Human Rights Watch, l'Organisation international contre la torture et le Parlement européen.
Par conséquent, nous vous renouvelons notre appel pour faire le maximum d'efforts et prendre toutes les mesures appropriées pour la libération immédiate de Mohamed Yahya AlHafed, et tous les prisonniers politiques sahraouis, de faire la lumière sur le sort de plus de 500 disparus civils et de 151 prisonniers de guerre sahraouis aux mains du Maroc et pour que l'Onu, à travers la Minurso ou à travers d'autres mécanismes, assume ses pleines responsabilités dans la protection des droits de l'homme au Sahara occidental, de les contrôler et de les signaler.
Recevez ma très haute considération et mon profond respect.
Mohamed Abdelaziz
Secrétaire général du Front Polisario
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