terça-feira, 14 de abril de 2009
Le président de la République appelle le SG de l’ONU à démolir le mur de la honte marocain au Sahara Occidental
Bir Lehlou (territoires libérés), Le président de la République, Mohamed Abdelaziz a demandé dimanche, dans une lettre adressée au SG de l’ONU, Ban Ki-Moon d’"user de son influence pour obtenir la démolition du mur de la honte marocain qui divise le Sahara Occidental depuis des décennies.
"Nous vous demandons instamment d’user de votre influence pour obtenir sa démolition; une démolition qui est, désormais, une mesure urgente susceptible de contribuer à créer, à la veille de leurs pourparlers prochains, des conditions de confiance réciproques entre les deux parties prenantes au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario", a écrit le président de la République dans unelettre à M. Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU.
Voici le texte intégral de la lettre:
"" Bir Lahlou, le 12 avril 2009
M. Ban Ki-Moon
Secrétaire Général des Nations Unies.
M. le Secrétaire Général,
Comme vous le savez, le Royaume du Maroc a procédé, à la fin des années quatre vingt, à la construction d’un vaste mur de défense, truffés de fils de barbelés et d’une variété de mines, y compris les mines anti-personnelles dont l’usage est prohibé par la communauté internationale.
Ce mur, long de milliers de kilomètres et qui divise le Sahara occidental et son peuple en deux parties isolées l’une par rapport à l’autre, a été érigé dans la criminelle intention de conférer à l’occupation illégale de notre pays par le Royaume du Maroc un caractère irréversible, et partant, d’enlever aux milliers des familles sahraouies, chassées de leurs foyers et forcées à l’exil hors de leur pays, l’espoir de retrouver un jour, dans la paix et la liberté, les leurs après des décennies de séparation.
Vivement préoccupée par les graves et lourdes conséquences de l’existence de ce mur de la honte pour le peuple sahraoui, sa dignité et l’intégrité de son pays, de nombreuses organisations humanitaires et de droits de l’homme, et des personnalités politiques représentant différents pays, ont décide d’organiser, en collaboration avec des secteurs de la société civile sahraouie, une grande manifestation pacifique devant la portion du même mur dans la région de Mahbes.
Les participants ont pu dénoncer les violations des droits de l’homme perpètres par les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental, demander a la communauté internationale de tout faire pour démolir le mur, et hâter l’organisation du referendum d’autodétermination, tant espéré et régulièrement reporté, devant permettre au peuple sahraoui de disposer de son avenir.
Malheureusement, cette manifestation que les organisateurs ont voulu pacifique et pacifiste, a donné lieu à quelques regrettables incidents dus à l’existence dissimulée de nombreux champs de mines implantés par les autorités coloniales marocaines autour et à proximité du mur. Entrés, sans s’en rendre compte dans un de ces champs de la mort, plusieurs manifestants ont été gravement blessés par l’explosion et les éclats d’une mine.
M. le Secrétaire Général,
Pour provoquer le maximum de pertes humaines et causer le plus de dégâts possibles parmi la population civile sahraouie qui vit dans les environs immédiats du mur, les autorités marocaines ont refusé catégoriquement, jusqu’ici, et ce, malgré les appels répétés des organisations humanitaires et de droits de l’homme, de bien délimiter, de manière visible, les champs de mines qu’elles ne cessent de multiplier autour du mur de la honte.
Un mur qui, faut-il y insister, répond, par ailleurs, a toutes les caractéristiques qui font qu’il ne peut qu’être considéré comme un crime caractérisé contre l’humanité.
Eu égard aux multiples dangers que représente ce mur de la honte, qui est après tout, un intolérable défi pour une communauté internationale qui a toujours estimé que le Sahara Occidental est un territoire à décoloniser, nous vous demandons instamment d’user de votre influence pour obtenir sa démolition; une démolition qui est, désormais, une mesure urgente susceptible de contribuer à créer, a la veille de leurs pourparlers prochains, des conditions de confiance réciproques entre les deux parties prenantes au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario.
Je vous prie de croire, M. le Secrétaire Général, en l’expression de ma très haute et profonde considération.
Mohamed Abdelaziz
Secrétaire Général du Front Polisario
Président de la République Arabe Sahraouie Démocratique".
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