quarta-feira, 8 de outubro de 2008
SAHARAOCCIDENTAL/ONU/DECOLONISATION
Les pétitionnaires sur le Sahara occidental appellent l’Onu à l’action
New York (Nations unies) Des membres d’ONG, des juristes et de simples "citoyens du monde" sont venus mardi au siège de l'Organisation des Nations unies à New York pour appeler l’organisation mondiale à l’action dans le dossier du Sahara occidental, où une "tragédie humaine oubliée" est en cours depuis 33 ans.
Les intervenants ont bénéficié de dispositions spécifiques au fonctionnement de l’Onu qui permettent à tout un chacun de venir s’exprimer en tant que "pétitionnaire" devant la 4e commission de l’Assemblée générale, chargée de la décolonisation, sur un des seize territoires non autonomes, dont le Sahara occidental fait partie depuis 1963.
"Des organisations prestigieuses décernent des prix à des militants sahraouis des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc, alors que l’Onu reste les bras croisés devant les violations qui y sont faites", a déploré M. Felipe Briones Vives, de l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental.
La revendication sahraouie à l’autodétermination est "légitime, celle du Maroc concernant sa souveraineté prétendue sur le Sahara occidental ne l’est pas", a-t-il affirmé. M. Vives a estimé que l’Onu "doit organiser le référendum d’autodétermination si les négociations entre le Maroc et le Front Polisario n’aboutissent pas dans un délai raisonnable".
"En droit international les choses sont claires. Ni le fait accompli, ni le temps qui passe ne peuvent faire mourir une obligation juridique", a affirmé de son côté M. Vincent Chapaux, assistant auprès du Centre de droit international de l’université libre de Bruxelles.
"Chaque année, vous le répétez : le droit à l’autodétermination reste applicable. Et c’est la raison pour laquelle il continue d’exister et ne doit rien concéder au fait accompli, à l’occupation marocaine", a-t-il ajouté, en s’adressant aux délégués des pays membres de l’Onu et de la 4e commission.
Mme Hilt Teuwen, d’Oxfam Solidarity, a dénoncé "l’injustice qui affecte des centaines de milliers de Sahraouis, victimes d’un processus de décolonisation sans fin". Déplorant l’irrégularité de l’aide humanitaire internationale aux réfugiés sahraouis, dont ils dépendent entièrement pour leur survie, Mme Teuwen a appelé les pays donateurs à "respecter leurs engagements humanitaires en attendant le règlement définitif du conflit".
"Il y a urgence d’une solution, car la situation risque d’exploser tant les réfugiés sahraouis sont proches de perdre espoir en l’Onu", qui a promis d’organiser le référendum d’autodétermination au Sahara occidental en 1992, a dit Mme Janet Lenz, de la Communauté de l’église Christ the Rock.
Dans les camps de réfugiés, "il y a une tragédie humaine en cours. Des enfants souffrent de malnutrition chronique, des milliers de personnes survivent dans des tentes, encerclées par le désert, à quelques pas seulement de leur patrie dont elles sont privées", a-t-elle témoignée, en résumant ce qu’elle a vu au cours de ses nombreuses visites sur place.
Mme Helen Hardin, du bureau du membre du Congrès américain M. Zach Wamp, a elle aussi déploré la situation précaire dans laquelle vivent les réfugiés sahraouis du fait de l’occupation marocaine de leur pays.
Mais elle a surtout salué la "résistance exemplaire des réfugiés sahraouis, qui ont réussi, en dépit des conditions difficiles, dans de nombreux domaines comme l’éducation de leurs enfants, l’alphabétisation, l’égalité des sexes, la gestion des camps, où l’ordre et la propreté règnent", a-t-elle déclaré.
La pétitionnaire a exhorté les pays membres de l’Onu à prendre des "mesures concrètes" pour venir en aide au peuple sahraoui dans son combat pour la liberté. Les réfugiés sahraouis "ont vécu tant de frustrations et de désillusions, (...) mais ils continuent de rêver d’un retour chez eux", a-t-elle dit.
Deux étudiantes sahraouies expatriées, Agaila Abba Hemeida et Senia Bachir Abderrahmane, ont également pris la parole devant la 4e commission, dénonçant les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc et exprimant, au nom de la jeunesse sahraouie, sa soif de liberté.
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