Addis-Abeba, L’Union africaine (UA) a formulé, vendredi à Addis-Abeba (Ethiopie) son souhait de voir les négociations engagées entre le Maroc et le Front Polisario reprendre "immédiatement", après avoir constaté qu’"aucun progrès" n’a été enregistré dans la résolution de ce conflit.
Dans le rapport établi par le président de la Commission de l’UA,
M. Jean Ping, soumis à l’adoption du Conseil exécutif et à la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement dans la capitale éthiopienne, il est mentionné que "l’UA souhaite ardemment que les négociations entre les deux parties puissent reprendre immédiatement", considérant que durant les six derniers mois, "aucun progrès n’a été enregistré dans la résolution du conflit du Sahara occidental".
"Il ne faut pas que les négociations représentent encore une fois un
autre exemple d’opportunité gâchée, mais qu’elles montrent plutôt une détermination à relever le défi de parvenir à un résultat qui soit totalement compatible avec les normes juridiques internationales", est-il mentionné dans le document.
Au cours des deux dernières années, trois "importantes" résolutions
ont été adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies, à savoir les résolutions 1754 (avril, 2007), 1783 (octobre (2007) et 1813 (avril 2008), sur la base desquelles des négociations directes ont été entamées entre le Maroc et le Front Polisario.
Le but de ces négociations, précise le rapport, est de parvenir à une
"solution politique juste et mutuellement acceptable, dont l’objectif serait de prévoir l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements compatibles avec les principes et les objectifs de la Charte des Nations unies".
Dans son rapport, le président du Conseil de l’UA attribue le retard
accusé par la convocation du 5e round des négociations au fait que le poste de l’Envoyé personnel était vacant, suite à la démission de l’ambassadeur Van Walsum en sa qualité de médiateur.
Lors de la séance du mois d’avril 2008, au cours de laquelle le rapport du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental a été examiné, l’Envoyé personnel de l’époque avait soumis une note aux membres du Conseil dont la teneur consistait en "son évaluation du processus de paix et ses conclusions y relatives".
"Les propositions faites par l’Envoyé personnel en guise de solution au conflit, n’étaient pas compatibles avec les principes établis des Nations unies concernant les territoires non autonomes", selon le rapport de l’UA, soulignant que cette "controverse a entraîné une perte de confiance dans l’intégrité de l’Envoyé personnel de la part d’une des parties en conflit (laquelle) avait déclaré qu’elle
ne participerait à aucune négociation entamée par l’Envoyé personnel".
M. Ping a ainsi estimé que la nomination d’un nouvel Envoyé personnel
pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, a été "retardée" du fait qu’une des deux parties "souhaitait être informée au préalable sur la voie à suivre".
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